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Santu2b
251 abonnés
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2,0
Publiée le 21 novembre 2010
Adaptation du roman homonyme de José Giovanni, nous avons ici affaire à l'un des polars les plus célèbres de Jean-Pierre Melville. Nous étions en 1966 lorsque le cinéaste entreprit la réalisation du "Deuxième Souffle". Et comme l'on pouvait s'y attendre tous les thèmes récurrents qui peuplent l'univers melvillien se retrouvent à nouveau dans ce long-métrage. Nous y avons en effet la description d'un monde noir et suffocant ou l'être humain pris au piège sait que sa dignité sera pour lui son seul signe de grandeur, de survie possible. Mais il sait également qu'elle le conduira à sa perte. Il sait que le destin sera tôt ou tard impitoyable avec lui. Les acteurs y sont une nouvelle fois dirigés au millimètre ; Ventura et Pellegrin sont parfaits et quant à Paul Meurisse il est tout simplement fabuleux, emplissant chaque scène d'une densité peu commune. De plus ce style épuré à l'extrème et le peu de dialogues s'en dégageant devrait suffire à combler les fans. Mais de mon côté, j'ai toujours un peu de mal avec ce cinéaste. Et ce n'est pas comme on pourrait le croire pour des raisons de longueurs (car Melville gère plutôt bien son rythme ici). Seulement, détail important quand même, l'intrigue est banale. Je veux bien passer certains détails (la fin prévisible, le déroulement du film sans aucune surprise d'un bout à l'autre...) mais franchement la vieille trame du gangster qui s'évade et accepte un dernier coup avant de se ranger définitivement, c'est un peu déjà vu vous ne trouvez pas ? Dommage...
Avec "Le Deuxième souffle", Jean-Pierre Melville entame la partie la plus célèbre et la plus acclamée de sa carrière, ponctuée de chefs-d’œuvre. Il adapte ici un roman de José Giovanni et nous livre un film de gangsters fortement influencé par le cinéma américain mais parvient à garder un style personnel qu'il poussera jusqu'à l'épure dans "Le Samouraï". Les personnages ne s'encombrent pas de dialogues superflus et les actions comptent plus que les mots dans cette tragédie poussant inéluctablement le truand Gu vers sa fin. Sans juger les actions de ses personnages (Gu tuant tout de même un gendarme et un commissaire), Jean-Pierre Melville nous offre une belle radiographie du milieu criminel de l'époque, sans artifices. Tous les acteurs sont impeccables, de Lino Ventura à Paul Meurisse, irrésistible en policier lucide.
En épurant le style du polar noir américain et en travaillant plus sur la personnalité des personnages que sur des dialogues inutiles, Melville a fait de ce film, malgré ses longueurs, une référence en la matière. Si son scénario, issu d’un roman de José Giovanni, pouvait sembler une vision du grand banditisme assez basique, son traitement, le fait d’avoir pu rendre culte certaines scènes (je pense au hold-up impressionnant) et la performance des acteurs (Lino Ventura y est excellent) le rendent passionnant du début à la fin.
Un film particulièrement significatif dans l'oeuvre de Melville car partant déjà d'éléments classiques pour tendre à une forme la plus épurée possible. On pourra dire que ce niveau d'abstraction tue l'émotion mais il n'en est rien, bien au contraire elle souligne la solitude des personnages et l'inévitabilité du sort que leurs actions entrainent. Noir,donc, et superbe.
Un bon film de gangsters, mais qui manque de dialogues et de rythme. On y retrouve d'excellents acteurs. La jaquette parlait de l'oeuvre majeure de Melville....pas pour moi. Le meilleur de Melville reste "L'armée des ombres".
Le style de Melville sefface ici devant les personnages et le récit de José Giovanni. Cela donne un polar carré mais assez conventionnel et sans surprise, servit tout de même par un beau casting. Les deux auteurs on fait mieux chacun de leur côté. Ce film a néanmoins influencé des cinéastes comme John Woo ou Scorsese.
1966. Jean-Pierre Melville réalisait Le deuxième souffle; polar maîtrisé à la mise en scène réussie. Vous verrez dans ce film des plans comme on n'en fait plus -très peu de champ/contre-champ, la caméra suivant l'interlocuteur sans coupe- et des acteurs en grande forme. Malgré cela, on voit bien que l'oeuvre a vieillie et qu'il y a des moments de lassitude. Les anciens polars ont un rythme bien plus lent que ceux de maintenant. Il est donc difficile, parfois, de faire un bond en arrière.
Le "Deuxieme souffle" est un film admirablement construit et pertinent , certains acteurs et leurs roles ont vraiment quelque chose de particulier , je pense notamment au personnage d'Alban . Lino Ventura n'est bizzarement pas celui que j'ai retenu le + de ce film , je le préfére dans d'autres oeuvres . Je mets 4 étoiles parce-que c'est un grand film a pleins de niveaux il faut l'avouer mais personnellement je l'ait trouvé un peu long et pas toujours captivant .
C’est bien dans le style de Melville, mais l’histoire est très peu originale et sans intensité. Pourtant, pour une fois le rythme est bien tenu. La qualité du film vient de ses deux acteurs principaux : Lino Ventura et surtout Paul Meurisse qui illumine chaque scène où il apparaît. Dommage que Manouche ne soit pas un personnage plus important dans le film, les visages féminins sont si rares dans les films de Melville.
On se retrouve plongé dans le monde des gangsters et autres crapules dans une france des années 50-60 (je ne me rapelle plus de l'époque exacte) en suivant Gu, un homme de ce monde sombre qui s'évade de prison dés le début du film. On va alors le suivre dans sa période de liberté et à son retour dans le métier. Pour souligner ce monde dur sans aucune pitié où la violence est monnaie courante, le film est en noir et blanc, et impose alors une ambiance très "vieux polar". On plonge alors avec plaisir dans le film où tout le monde à un flingue, où les salaires sont touchés grâce à des cambriolages, des meurtres, des arnaques, cela change un peu des film sur la mafia sicilienne qui sont trop importants en nombre et lassent. La "french touch" réside dans le réalisme, au niveau des personnages et de l'histoire, donc pas d'exploits, des hommes normaux et aucunement surhumains, on nous prévient au début du film, pour qu'on ne se fasse pas d'illusion, que l'histoire et les personnages sont fictifs. Peut être le seul mauvais point réside dans sa longueur car le réalisme poussé nécessite des scènes de repas, où des plans long sur des marches des personnages par exemple, mais on pardonne volontier car des bons cotés en entrainent toujours des mauvais derrière quoi qu'on fasse. Très bon polars qui montre que les français sont les maitres du genre.
Deux petites étoiles... Je suis assez déçu par ce film qualifié de pilier du polar français. J'adore L. Ventura et le reste du casting n'est pas en reste. Le scénario est très porteur... Mais il manque vraiment d'entrain, les 2h30 se font sentir sans ménagement ! On peut dire que celui-ci a vieillit et ne mérite peut-être pas tout ces éloges...
Considéré comme l'un des sommets du cinéma de Jean-Pierre Melville, "Le deuxième souffle" souffre pourtant d'une première heure ennuyeuse qui met difficilement en place les protagonistes et les enjeux du récit. Cependant, il prend de l'ampleur à chaque instant.
Gustave Minda, aussi appelé « Gu » s'évade de la prison de Castres et à peine rentré sur Paris décide de faire un dernier coup : attaquer un fourgon transportant pas moins de 500kg de platine. « Le Deuxième Souffle » est le film qui modifia totalement la carrière de Jean-Pierre Melville, après le succès obtenu, celui-ci est devenu le maître du polar à la française, le maître du film d'hommes à la française tout en s'appuyant sur les modèles américains. Et pourtant, bien que charnière dans son, ce « Deuxième Souffle » n'est pas le meilleur film de Melville. Deux raisons à cela. Premièrement, l'intrigue du film met beaucoup, voire trop de temps pour se mettre en place. Du coup, dans ces conditions, il n'est pas évident de captiver celui qui regarde. Deuxièmement, le film souffre d'un rythme étonnamment inégal. Surprenant, car d'habitude les films de Melville ne présentent pas ce problème… Autre surprise : elle se situe au niveau des acteurs cette fois-ci. Si Paul Meurisse est tout simplement à un niveau de jeu stratophérique, Lino Ventura paraît en dedans, limite effacé par instants. S'il reste bon, il est toutefois moins performant qu'à l'accoutumée et pourtant ce rôle lui allait vraiment comme un gant. Mais bon, d'un côté il faut dire que Meurisse est un vrai ouragan et ne laisse que des miettes. Considéré comme un classique du cinéma français, « Le Deuxième Souffle » ne laisse pourtant pas de souvenirs impérissables. Du même Melville et dans un registre similaire, préférez plutôt « Le Doulos » ou « Le Samouraï » qui sont de véritables pièces maîtresses du genre.
On retrouve les classiques de Melville : les bons, les méchants et les brutes (les méchants sans honneur). Les personnages sont de pures icônes de leur catégorie, sans réel soucis de vraisemblance. Ils accomplissent le destin auquel leur catégorie les a prédestiné. On a donc un film, à l'ancienne, mais ayant beaucoup vieilli, notamment à cause de son rythme très lent.