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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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1,5
Publiée le 31 décembre 2023
De ce sujet policier de James Hadley-Chase, probablement une classique série noire, Chéreau tire une oeuvre austère que sa mise en scène et ses personnages lacunaires rendent quasi impénétrable, au moins dans cette première partie du film où on ne sait pas qui est qui, où le sens de l'intrigue nous échappe complètement. Drame tourmenté et sinistre, le film se préoccupe moins du sujet criminel que d'imposer une dramaturgie morbide, violente parfois, aux confins de l'irréalité, assortie de partis-pris esthétiques sombres pour le moins (décor gris et pluvieux, seconds rôles aux allures de croque-mort! couleurs vives proscrites...) Certes, si on parvient à découvrir que le personnage de Charlotte Rampling est une riche héritière que sa famille a abusivement internée, on devine cependant assez mal son histoire et encore moins les mobiles et les intentions de certains protagonistes, tels ces deux tueurs lancés à ses trousses. C'est parce que Chéreau fonde son récit sur la forme plutôt que sur le contenu, et qu'en conséquence, plus que l'intrigue, peu explicite et s'éloignant du polar traditionnel, c'est le style et l'ambiance qui retiennent l'attention. Moins qu'indifférent, on peut être indisposé par l'affectation de la mise en scène, par sa gravité théatrale autant que par son reflet désespérant du genre humain.
L'histoire originale, écrite par James Hadley Chase, nous offre un thriller noir de haute intensité et, mise à part un final assez décevant, le scénario de Jean-Claude Carrière nous séduit avec un suspense qui vous tient en haleine de bout en bout. Avec le montage, la lumière et les dialogues, la mise en scène très particulière de Patrice Chéreau sort du polar classique pour nous imprégner d'une atmosphère captivante. Si Bruno Cremer se montre comme toujours très convaincant dans un rôle délicat, Charlotte Rampling (la chair de l'orchidée) réalise également une merveilleuse interprétation. Le casting illustre de ce film nous procure l'émouvante participation de Simone Signoret et une grandissime Edwige Feuillère, méconnaissable dans un rôle inhabituel de femme à poigne comme Madame Wegener.
Vu à sa sortie et revu récemment grâce à Arte. Un véritable ovni ce premier opus de Chereau. Je ne sais toujours pas si j’aime ou non. C est un étrange défilé de plans obscurs dans une campagne de brouillard, de personnages sombres et détraqués, d intérieurs fantomatiques. On ne comprend quasiment rien à l’intrigue pendant une bonne moitié mais on se laisse fasciner par la scénographie, le ballet permanent des seconds rôles qui se déplacent en groupe comme sur une scène d’opéra. Le plus intéressant dans cette folle aventure est à mon sens dans le jeu contrasté des comédiens tous aux antipodes les uns des autres. Au naturalisme de Crémer et Signoret répond la théâtralité d’Edwige Feuillere ( néanmoins grandiose) , l’expressionnisme ( peu convaincant ) d’ Hugues Quester , le mystère de Roland Bertin. Mais en matière de mystère la palme revient à Rampling : magnétique, fascinante, diablement belle, on se laisse vampiriser par son jeu et son regard. C est ce qui reste au final de cette tentative ambitieuse et pas totalement aboutie.
On sent que Patrice Chéreau est un homme de théâtre, par la composition des scènes et le jeu excessivement théâtral des acteurs. On sent aussi qu’il est homme d’opéra par la volonté de grandeur et d’emphase de certains moments, sans s’embarrasser de vraisemblance ou même de cohérence. Et on sent qu’il veut se faire plaisir avec le langage cinématographique, par le choix des plans, les mouvements de caméra ou les jeux de miroirs ; sans que ce soit toujours au service du propos. Il en résulte un film plutôt hybride, dont certains aspects sont assez réussis, comme l’ambiance mystérieuse et nostalgique liée au passé des personnages de cirque, mais dont le style, ou plutôt son absence de choix de style, le laisse à cent lieues de la qualité et de la fascination qui émane du grand roman noir de James Hadley Chase.
Adaptation très, très libre du roman éponyme de James Hadley Chase – excellent –, il n’a rien d’un film policier classique. Il consiste plutôt à une recherche stylistique, une adaptation théâtrale au cinéma, très expressionniste par ses décors, son ambiance, le jeu des acteurs. Mais ne craignez point l’ennui que suscitent certains films d’auteur car il est captivant par son mystère, l’ambiguïté des personnages, le scénario très syncopé. L’interprétation de la jeune Charlotte Rampling est remarquable.
Comment faire un film complètement raté avec des acteurs hors norme, des moyens financiers importants et un livre d'un auteur reconnu, Chereau l'a fait. A part la beauté insolente de Charlotte Rampling, l'ensemble du film est une incohérence qui se noit dans l'ennui. Les acteurs deviennent médiocres, les dialogues inintéressants, l'histoire détruite. On chavire de genre en genre jusqu'à s'échouer dans une scène finale atroce pour le spectateur tant elle est dénuée de sens. Film très médiocre qui se veut original et intellectuel
Quelle surprise ce film que je ne connaissais pas. Très noir bien sûr et les acteurs sont bons, surtout Bruno Crémer bien sur. J'ai beaucoup aimé le style surréaliste de certaines scènes, ce qui a évité de faire un genre déjà vu.
Étrange œuvre d'un réalisateur qui nous a laissé, par ailleurs, de très beaux films. Il faut pas mal de temps avant que l'on saisisse les liens qui unissent les différents personnages. A cette période, Charlotte Rampling resplendit de beauté. Elle campe une très jeune femme dont on n'arrive pas à savoir si elle a sa pleine santé mentale ou non. C'est l'une des interrogations parmi de nombreuses autres et cela nous pousse à regarder le film jusqu'au bout.
Ce n'est pas un film noir, c'est du très mauvais théâtre : scénario grotesque, jeu outrancier de mauvais acteurs (Edwige Feuillère décrochant le pompon), personnages caricaturaux, dialogues surréalistes, mise en scène involontairement comique...Ce nanar risible ne peut plaire qu'à l'intelligentsia de gauche ...et donc à Télérama. Seul atout : la beauté de Charlotte Rampling jeune...mais qui joue, elle aussi, horriblement mal ! Mais comment les acteurs ont-ils pu, sans rire, se prêter à ce théâtre de guignol ?
Le film est toujours en mouvement. Toujours qqn qui court et qui tourne autour d'elle. On ne sait pas toujours ceux qui lui veulent du bien ou pas. On devine qu'elle n'est pas si douce qu'elle semble l'être. Les personnages sont tous un peu étranges. Un film d'atmosphère en somme.
Quel film c’est sombre .noir . l’orage qui gronde sans cesse une pluie d’été et surtout un scénario magnifique Crémer est au top en faux riche fauché face à lui Rampling désabusé , riche qui s’evade D’un asile et ensuite tout s’enchaine ( Delage ´cremer’ ) se retrouve malgrés lui pris en chasse par deux tueur ....... super polar un de mes films préféré
Charlotte Rampling est la digne héritière d'un père milliardaire qui lui a laissé toute sa fortune. Seulement sa tante ne l'entend pas de cette oreille et fait enfermer sa nièce en psychiatrie. Elle s'en évade. Elle trouve refuge auprès de Bruno Crémer qui est éleveur de chevaux.
Il est vrai que le personnage incarné par Charlotte Rampling peut être déroutant car on la sent bien un peu bizarre mentalement. Il semblerait qu'il n'y ait qu'avec Louis (Bruno Crémer) qu'elle soit saine d'esprit. Entre un homme qui veut la protéger et une tante qui veut l'enfermer, on a un duel quand même assez haletant autour de cette jeune Claire.
"La Chair de l'orchidée" est un bon film, assez méconnu qui réunit un casting impressionnant: Bruno Crémer, Charlotte Rampling, Edwige Feuillère et Simone Signoret.
Atomosphère, atmosphère ... c'est la grande qualité du film qui fait penser à un songe nocturne angoissant et attirant. L'envers du décor c'est que forcemment le comportement des personnages reste souvent irrationnel. Pas assez cependant pour faire passer le film dans une catégorie type fantastique. Donc on garde tout le long du film une impression mitigée.
Un bon film bien mené en particulier par un énorme Bruno Crémer. Il y a tout de même quelque chose de regrettable dans ce film: on se doute rapidement du dénouement.