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Pascal
163 abonnés
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3,5
Publiée le 12 janvier 2022
Un célibataire endurci ( ugo tognazzi ), directeur d'un garage de vente de voiture, décide de se" caser" en se mariant à une jeune et jolie femme (marina Vlady) issue d'une famille pratiquante. Il déchante peu à peu lorsqu'il découvre les "joies" du mariage. Marco Ferreri est un réalisateur de l'âge d'or du cinéma italien. Toutefois son image et sa filmographie ont un ton à part et très original. C'est un provocateur qui mis à chacun de ses films les pieds dans le plat pour secouer les normes établies et le consensus social sur certains sujets. Ici, il s'attaque directement à l'institution du mariage, au machisme et à la différence d'objectifs entre l'homme et la femme dans la relation de couple. Selon moi, il tape juste et ce qui est décrit ne me semble pas caricatural. Toutefois, si le film est parfaitement photographié, réalisé et interprété, il comporte un défaut. Le scénario est un peu sec et Bolognini lorsqu'il abordera un sujet voisin dans "le bel Antonio " fera un film largement supérieur au "lit conjugal" dont la traduction littérale du titre italien est " la reine des abeilles " puisque pour Ferreri, l'homme est finalement un peu un jouet dans les mains de la femme lorsqu'elle a convolé en justes noces. Ferreri signa ce film, caustique et drôle, un de ses premiers après qu'il ait travaillé en Espagne, à son retour en Italie. Le réalisateur obtint sa première reconnaissance internationale avec "la grande bouffe" réalisée plus tard dans les années 70 et dont l'idée lui était venue lors de sa résidence en France. Venant d'une autre culture, aimant la France, il renvoyait ainsi à la culture hexagonale un reflet de son rapport assez unique au monde à la cuisine et à la nourriture. Son ton etait toujours empreint de beaucoup d'humour. C'est un réalisateur qui aborde des thèmes sérieux sans se prendre au sérieux. Peut-être est il au bout du compte un cinéaste sociologue. C'est en tout cas quelqu'un qui avait des choses à dires et avec qui on ne s'ennuie jamais en voyant ses films. Au plan cinématographique il n'occupe pas les tous premiers rôles, mais un auteur, il l'est sans aucun doute.
En 1962, Le lit conjugal marque la première collaboration entre le metteur en scène Marco Ferreri et le scénariste Rafael Azcona. D’autres suivront les années suivantes dans une veine initiée ici qui marquera l’œuvre du cinéaste italien : lutte et provocation. Très tôt, Ferreri avait compris que l’humour volontiers cynique pouvait être une arme redoutable pour berner la censure. Ici, le cinéaste s’attaque à la tradition catholique et au matriarcat. Le film fit scandale à sa sortie. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/la-rochelle/2019-2/
Marco Ferrari se fait un plaisir d'attaquer le mariage et le macho italien. Evidemment après un demi siècle le film a perdu son caractère provocateur. Il reste le bon duo Hugo Tognazzi, Marina Vlady cependant le scénario est un peu juste.
De retour d’Espagne où il a pu réaliser un chef d’œuvre avec « La petite voiture », Ferreri poursuit son observation du phénomène d'exclusion au sein de la cellule familiale. On gravit cette fois-ci une génération avec Alfonso (Ugo Tognazzi), quadragénaire et célibataire endurci qui croyant se ranger en épousant une jeune femme rangée (Marina Vlady) va devenir le jouet de celle-ci et de sa famille qui ne voient en lui qu’un outil utile à la procréation. Ferreri est sans illusion sur la place réelle de l’homme au sein du couple qui se leurre le plus souvent sur sa domination de façade. S’il fait de nouveau équipe avec Rafael Azcona pour l’écriture du scénario ce dernier n’a pas la même force ni la même fluidité que celui concocté par le duo pour « La petite voiture ». La transition entre les différentes phases psychologiques par lesquelles passe Alfonso n’est pas toujours harmonieuse et intelligible. En effet on aurait pu penser que la phase d’insatiabilité sexuelle de sa jeune épouse aurait dans un premier temps davantage réjoui Alfonso qui tombe bien vite dans la lassitude puis le renoncement. Mais Ferreri qui est un formidable directeur d’acteurs filme admirablement la détresse d’Ugo Tognazzi pauvre bougre qui ne comprend que trop tard dans quel piège il est tombé. Quant à Marina Vlady récompensée du prix d’Interprétation à Cannes en 1963 elle est fascinante en « Ape Regina », le titre original du film, dont le regard pénétrant mélange de candeur et de froide détermination ne laisse aucun doute sur la domination qu’elle entend exercer sur celui qu’elle s’est choisi comme géniteur de sa descendance. Le film fit bien sûr scandale et Ferreri entamait là sa longue bagarre avec les censeurs.
Une comédie italienne satirique autour des rapports conjugaux avant et après le mariage où tous les roles semblent s'inversés! Malgré quelques bonnes séquences, le film tombe à plat faute de rythme et d'idée...
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3,5
Publiée le 4 septembre 2018
Marco Ferreri signe ici une satire féroce de la morale religieuse et bourgeoise du mariage en Italie!Face à un grandiose Ugo Tognazzi en fringuant quadragénaire,il fait de Marina Vlady une jeune èpouse qui èpuise sexuellement son mari (le titre italien se traduit littéralement par la reine des abeilles).Une composition qui vaudra à l'actrice le prix d'interprètation féminine au festival de Cannes 1963!Une farce grinçante et (glaçante!) sur les italiens,leur machisme et leur église...