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    Le Mari de la femme a barbe
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    3,6
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    4 critiques spectateurs

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    Estonius
    Estonius

    3 474 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 juillet 2018
    Certains veulent absolument voir des messages dans les films de Ferreri, or Ferreri ne délivre pas de message, il montre des gens et des situations, ce qui ne l'empêche pas d'avoir ses idées, mais ce n'est pas la même chose, Sachant cela on peut voir ce film comme un fabuleux exercice de style dans la droite ligne de la comédie à l'italienne (il en a d'ailleurs les ingrédients : l'absurde, l'anticléricalisme, le cynisme…). Là ou d'autres serait tombés dans le mélo larmoyant, ce sont ici l'humour et la dérision qui restent les atouts maîtres du réalisateur. Parlons de l'interprétation car si Tognazzi est bon comme il l'est très souvent, Girardot nous fait un numéro qu'il faut bien qualifier d'étonnant et d'exceptionnel. Il n'y a rien à jeter dans ce film, tout est bon.
    SYNEPHIL
    SYNEPHIL

    50 abonnés 1 134 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2016
    Ca fait beaucoup penser a Freaks ou bien encore a Elephant Man pour le coté exhibition de phenomenes de foires mais c'est a l'italienne ,donc traité de maniere plus corrosive et humoristique bien que ce soit du second degré.Avec Ferreri ,la religion en prend pour son grade et les hommes sont tous montrés comme des goujats mais la morale est sauve et l'arrivée d'un enfant dans le couple va ramener Antonio dans le droit chemin meme si c'est du a l'epilation miracle de sa femme.Le duo Tognazzi/Girardot fonctionne a merveille : lui est excellent dans son role d'impresario pret a toute les bassesses pour gagner le moindre sou et elle grimé en guenon (role vraiment pas simple) reussit ,au dela du maquillage ,a laisser apparaitre sa feminité et sa grace notamment dans le n° de cabaret parisien.La derniere 1/2 heure subit une baisse de rythme que le talent des interpretes compense heureusement.
    calamarboiteux
    calamarboiteux

    29 abonnés 440 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 octobre 2008
    Le Napolitain Antonio rencontre dans un hospice Maria, au corps étonnamment velu. Il monte avec elle une attraction foraine, le succès les entraîne à Paris, mais Maria, enceinte, perd ses poils. Repousseront-ils ?
    Autour de ce thème, Ferreri brode une comédie de mœurs grinçante brocardant le milieu du spectacle et l’hypocrisie des notables. Certaines scènes son savoureuses (spectacle à Paris), le regard sur Maria fait parfois penser à celui de Fellini sur Gelsomina dans « la strada ». L’évolution du rapport entre les personnages est intéressante, l’odieux et le tragique se côtoyant souvent.
    Mais l’ensemble manque de profondeur, de densité. La réalisation est plate, et le scénario, pourtant assez imaginatif, peine à trouver une conclusion.
    Une curiosité, qui dévoile les potentialités provocatrices que Ferreri a montrées par la suite.
    Pascal
    Pascal

    163 abonnés 1 699 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2022
    "Le mari de la femme à barbe" vient de ressortir en salles dans une copie restaurée présentée avec la fin voulue par le réalisateur Marco Ferreri. Un bedeau rencontre par hasard une jeune femme au système pileux implanté de façon simiesque. Il a l'idée de faire de l'argent en la présentant comme un être découvert au fin fond de l'Afrique lorsqu'il s'est supposément dédié à l'exploration du continent. L'église s'en mêle et il décide de l'épouser pour pouvoir continuer son négoce. Il finit par consommer l'union et son épouse tombe enceinte. Dans ce film, Ferreri poursuit sa carrière de cinéaste provocateur et secoueur des règles sociales et idéologiques qui lui paraissent discutables. Ici, il nous fait un prix de gros. Le machisme, l'origine de l'homme, un animal qui vient du singe, la critique de l'interdiction de l'avortement à cette époque ( nous sommes en 1964), il n'est pas étonnant que la fin du film fût censurée en Italie à sa sortie. Maintenant la forme : le film est parfaitement interprété par Tognazzi et Annie Girardot est vraiment formidable. La mise en scène est de qualité même si le film comporte quelques longueurs dues à la maigreur du scénario. Toutefois le film se regarde avec plaisir, même si c'est le propos qui représente l'intérêt majeur du film. Ferreri sait pratiquer l'autodérision en ce qu'il apparaît en tant qu'explorateur sur les diapositives que projettent Tognazzi au début du film. Ferreri était sans doute un réalisateur largement en avance sur son temps, mais dont le cinéma un peu difficile d'accès n'était pas me semble t il destiné au grand public. Il n'est pas impossible qu'il soie le "Godard" du cinéma italien. A voir.
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