Pour leur neuvième enquête après un épisode un peu mou ("La Perle des Borgia"), Sherlock Holmes (Basil Rathbone) et le Docteur Watson (Nigel Bruce) sont confrontés à un mystère plus nébuleux et à une ambiance plus glauque qui n’est pas sans rappeler "Le Chien des Baskerville" ou, dans une moindre mesure "Face à la mort". On retrouve donc les marais hantés, les bruits de cloche qui résonnent dans la nuit, les habitants taiseux cachant un secret ou encore une ville au nom évocateur (la Mort Rouge). On, a même droit à un fantôme phosphorescent qui parcourent les marais ! Une ambiance plutôt rassurante puisqu’elle se marie bien avec celle du détective. L’intrigue, quant à elle, pose des bases intéressantes (et surtout renouvelées) puisque ce brave Holmes parait, pour une fois, bien moins à son aise et va jusqu’à douter de lui-même… ce qui ne dure, cependant, qu’un temps avant que la logique holmésienne reprenne ses droits. On est, également, surpris par le ton plus noir de ce film où les morts violentes (pour l’époque) se succèdent, y compris celles de personnages auxquels on s’était attaché. L’intrigue, gentiment alambiquée, réserve même un twist surprenant,
le tueur étant un adepte des fausses identités,
même si, une fois cette surprise passée, l’identité du meurtrier est aisément trouvable. Le film peut, enfin, compter sur de solides seconds rôles, qui parviennent à sortir leur épingle du jeu, dont Paul Cavanagh en veuf ambigu et Gerald Hammer en postier fouineur. Cette neuvième enquête est, ainsi, une vraie réussite et, sans doute, un des meilleurs films de la série !