Les temps changent mais pas les murs. Dès la moitié du siècle dernier, et sûrement bien avant, comme ce film en est le témoin, existaient les paparazzis, les journaux à scandales, et un public toujours prêt à récolter des informations croustillantes sur les stars quils affectionnent. Ici, Toshiro Mifune, joue le rôle dun jeune peintre, qui, parce quil sest montré attentionné envers une jeune inconnue qui savère être une chanteuse renommée, va se retrouver en première page dun magazine à sensation, étiqueté comme lamant de la jeune femme. Furieux il décide donc de porter un procès et prend pour le défendre un avocat minable et lâche, porté sur la boisson, et père dune adorable fille clouée au lit par la tuberculose. Tous les éléments du drame humain que Kurosawa affectionne et maîtrise tant sont réunis ainsi que ses deux acteurs fétiches, Takashi Shimura jouant le rôle de lavocat, et une fois encore on nest pas déçu. LEmpereur nous offre une multitude démotions nous menant du rire aux larmes, et ce en plusieurs allers-retours, avec la plus grande justesse. Et encore une fois il montre combien les hommes sont faibles et tourmentés mais comment ils essaient, parfois vainement, de se changer et de lutter contre leur nature. Il profite également de ce film pour montrer du doigt les charognards sans scrupules que sont les journalistes de ce genre de presse et en dépeint un tableau sans concessions. Au final une oeuvre grandiose, pleine de beauté et de mélancolie, qui atteste une nouvelle fois du talent incroyable de Kurosawa.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)