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chrischambers86
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2,5
Publiée le 14 septembre 2024
Pour s'imposer dèfinitivement, il a sans doute manquer à Nicolas Gessner qu'un peu de chance! il ètait l'un des quelques cinèastes à qui l'on faisait confiance pour que le cinèma retrouve une partie de ce qui faisait sa force : la maîtrise technique! Dans "The Little Girl Who Lives Down the Lane" (1976), il signe sans doute son film le plus ambiguspoiler: dans lequel une fille de treize ans cache la mort de son père qui s'est donnè la mort! Le rèsultat est un suspense sous forme de huis-clos! Mais on reste un petit peu sur sa faim, on ne peut pas ne pas s'interroger : n'ètait-ce pas plus ambitieux que cela de faire jouer l'actrice sortante de "Taxi Driver" (Jodie Foster, impressionnante de maturitè) face au futur Capitaine Willard (Martin Sheen, glaçant) dans un rôle plus complexe qui n'y parait ? spoiler: Digne d'Hitchcock, la sèquence des tasses à cafè restera le moment le plus fort du film...
Ce film est absolument moyen à tout point de vue. Effectivement, il y a une idée de départ assez transgressive avec une petite fille assassin de sa mère, tueuse en série involontaire harcelée par un pédophile et qui couche à 13 ans avec une jeune garçon qui eplus vieux qu'elle. Beaucoup donc de points sulfureux, mais cela ne suffit pas pour en faire un film de qualité. Alors certes, jodie foster connait son texte et reste très convaincante dans son rôle mais cela ne suffit pas à rendre ce film intéressant. Passé les premières minutes de surprise, le film s'enlise dans sa trouvaille sur cette petite fille tueuse et perverse. On tourne en rond pendant tout le temps que dure ce film. On finit par comprendre au bout d'une demi-heure que le père est certainement mort et on attend le dénouement avec impatience mais qui tombe à plat avec un dernier crime. Bref tout ça pour ça, un petit film qui se veut transgressif mais qui est finalement bien ennuyeux, à voir une fois et à oublier après
Un film à voir comme une curiosité un peu inédite qui se passe dans le Maine de Stephen King mais sans être du Stephen king. Comme tout le monde le souligne Jodie Foster livre une prestation remarquable pour son âge et son côté surdouée laisse la sensation durant tout le métrage de voir une adulte dans le corps d'une enfant. C'est certainement un des rares films qui évoque la pédophilie avec autant de transparence, et au regarde des critères d'aujourd'hui il serait impensable de faire un film équivalent. De mon côté je regrette un peu que celui qui joue Mario, son ami bienfaiteur, fut aussi âgé car cela brouille un peu les pistes quand au message anti pedo, mais en revanche le film est finalement profondément féministe avec cette jeune fille qui assume du haut de ses 13 ans le rôle des adultes avec beaucoup d'assurance, et d'intelligence. A voir surtout pour Jodie et son ambiance. Et puis Sheen et Shuman.
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4,5
Publiée le 3 juin 2021
Rynn Jacobs est une jeune fille de 13 ans solitaire qui vit avec son père poète tout en gardant un sombre secret. Chaque fois que quelqu'un passe elle lui dit que son père est trop occupé pour accueillir ses invités ou qu'il est en voyage. Mais sa vie de solitaire est interrompue lorsqu'elle reçoit la visite de sa logeuse et de son fils qui s'entiche de Rynn. C'est à ce moment-là que Rynn fait tout pour garder pour elle ce style de vie avec l'aide d'un garçon handicapé local Mario. Jodie Foster dans le rôle principal s'approprie le personnage en offrant une performance mature et astucieuse dans le rôle de la jeune fille indépendante Rynn Jacobs. Son professionnalisme s'impose vraiment dans ce film et elle le fait avec beaucoup de maîtrise. Martin Sheen est tout aussi bon et crédible en jouant son personnage de méchant de manière très subtile tout en étant capable d'apporter une présence effrayante et vile à ce prédateur qu'est Frank...
Ce film, réalisé par Nicolas Gessner et sorti en 1976, n'est pas mal du tout ! Film totalement passé à la trappe puisque les gens n'ont retenu de 1976 que "Taxi Driver", avec la même actrice, et qui propose pourtant un pitch plutôt pas mal ! Une petite fille vit seule dans une maison reculée dont le père est toujours à Londres ou à New-York. Mais lorsque la propriétaire de la maison et son fils plutôt intrusif vont se pencher de près sur le cas de la jeune fille, les choses vont commencer à se corser. Je n'ai pas lu le livre éponyme de Laird Koening dont le film en est l'adaptation, je ne sais donc pas si ce dernier en est fidèle ou non. Mais en tout cas ici, c'est un film qui fonctionne totalement sur l'ambiance. Nous sommes alors confronté à une petite, au comportement tantôt enfantin, tantôt machiavélique et débrouillarde, ce qui laisse planer un sentiment de malaise durant tout le film. C'est n'est ici pas une critique négative puisque cela contribue justement à la force du film. Malgré tout, le rythme un peu lent, peut nous laisser quelques fois décrocher de l'intrigue, ce qui est plutôt dommage. Un thriller de ce genre n'a certainement pas besoin de ressembler à un film d'action mais néanmoins, je trouve que le film souffre parfois de scènes bien lentes et de dialogues un peu bateau, ce qui est dommage puisque l'on sort de l'ambiance inquiétante et malsaine que le film arrive à mettre en place une bonne partie du temps. La fin est cependant très bonne et très prenante et c'est notamment grâce au jeu de Jodie Foster, très mature pour son âge, qui arrive à nous livrer une prestation convaincante ! "La Petite fille au bout du chemin" n'est donc pas captivant mais reste tout de même pas mal dans l'ensemble !
Jodie Foster est perdue dans un Québec anglophone, isolée dans une œuvre noire qualifiée de film d’horreur. Jodie Foster est pour la première fois en gros au générique et dans un rôle de petite adulte marginale et survivaliste. Jodie Foster qui garde un souvenir affreux du tournage, parce qu’elle a vécu l’ironie d’une production qui la traitait comme une enfant alors que son interprétation adulte n’avait pas qu’à voir avec son talent : elle était comme elle s’est jouée.
La petite maison dans la forêt a une saveur de The Holiday. Un secret, de l’isolement, le film commence aussi fort qu’il finit et ne rencontre aucun trou d’air. Tant pis pour le vécu de Foster : j’ai envie de remercier celui qui a eu l’idée de transformer un roman en pièce de théâtre et de la mettre dans ce proto-Les Nuits avec mon ennemi qui n’a presque que Martin Sheen pour assurer le ciment adulte. Mais on se demande s’il y en avait vraiment besoin quand on voit l’aisance avec laquelle Foster manie l’éloquence dont on la dote ou son habile familiarité avec le décor.
Elle est seule quand elle ne reçoit pas des visites pour la plupart intempestives qui sont les gâchettes d’une ambiance non pas horrifique mais bel et bien giallo, importée peut-être par tous les Italiens supposément voisins de la petite fille. Elle est seule et elle remplit seule le film de sa solitude jusqu’à ce qu’il explose en un monument de drame automnal dont elle est toutes les bourrasques en même temps. Les autres acteurs ne sont pas foncièrement mauvais mais ils sont effacés, car Sheen et Foster uniquement importent.
Assez court, sans répit ni besoin de transitions, le film de Gessner a peut-être été créé sans passion, comme le dit l’actrice, mais il fallait plus que la simple volonté de le tourner pour évoquer ces multiples amputations ressenties même lorsque son visage se ferme comme un morceau de glace. La solitude se transforme en manque puis en délaissement, et c’est un néant qui nous propulse au-delà de la mise en scène modeste, à la fois dans la stupéfaction et vers les bassesses humaines, empêchant par exemple que je remarquasse les fautes de goût.
Ces bassesses ont apparemment infesté les deux côtés de la caméra, volant son âme à un film qui aurait pu être autre chose. C’est à cela, je crois, que l’œuvre tient son côté désincarné et fantomatique, évocateur d’une horreur largement retrouvée dans les mentions au film mais à peine, en fait, en lui. Et sans ça, je doute qu’il aurait été aussi génial.
Ce petit drame/thriller méconnu des 70's mérite l'attention de tout cinéphile qui se respecte, d'abord pour admirer le talent de la jeune surdouée Jodie Foster, crevant littéralement l'écran durant une heure trente où son attitude mystérieuse laisse le spectateur dans l'expectative totale, est-elle une meurtrière, une manipulatrice ou une ado debrouillarde laissée à l'abandon par sa famille? La mise en scène est sans temps mort et maintient un suspense constant, les seconds rôles sont plutôt sympathiques, avec en tête un Martin Sheen convaincant et détestable à souhait.
Thriller porté à bout de bras par le talent précoce de Jodie Foster, ambiance intimiste, huis clos en crescendo, mystère de bout en bout et bande originale hétéroclite, le tout donne une oeuvre sympathique, sérieuse et captivante, sans nécessairement être mémorable (si ce n'est pour la prestation de Foster, encore une fois).
Attention, ce film est une pépite rare. La toute jeune Jodie Foster a un charisme renversant, et dégage un incroyable charme à en retrouver ses quinze ans et tomber raide amoureux. Un de mes films préférés de tout temps.
Il est certain que Jodie Foster est excellente dans son rôle, c'est très rare de voir une actrice jouer de cette manière à 13 ou 14 ans. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire un bon film... J'ai trouvé ce film très long, voire ennuyeux. Une certaine tension est bien là, d'accord, mais très peu de choses se passent vraiment. Et la fin... est-ce une fin ? Le générique arrive comme un cheveu sur la soupe, alors que rien (ou presque) n'est résolu ! Dommage. Mais c'est sûr que ce film est à replacer dans le contexte de l'époque.
Ce huis-clos intense et palpitant nous présente pour la présence d'une Jodie Foster superbe de maturité et d'une puissance de jeu magnifique et d 'un Martin Sheen en spoiler: pédophile criant de vérité. Le scénario original donne matière à réfléchir et à débattre. La réalisation est très bien faite et distille une tension à chaque instant.
L'histoire de cette étrange "petite fille" nous tient en haleine jusqu'au bout! Les personnages sont campés, leur comportement est totalement prévisible dès leur première apparition. mais ça se regarde avec intérêt, pas trop mal quand même.
Plus de 35 ans après sa réalisation, le film de GESSNER semble un peu daté sans pour autant trop mal vieillir. Le scénario perd un peu de sa force avec le temps mais s’imposait à son époque de manière assez brillante par son audace et son originalité. La gamine Jodie FOSTER est plutôt bien dirigée et le reste du casting est à l’avenant. Un joli petit classique au charme désuet mais qui a un peu perdu de sa force vénéneuse d’origine.