Gérard Depardieu, révélé dans les années 70, a eu son lot de grands films à chaque décennie, y compris durant la dernière ou même durant celle qui vient pourtant à peine de débuter. 1492 ne fait pas parti de ces grands films. Alors certes, sa prestation est irréprochable, et on ne peut qu'être fier à l'idée qu'un réalisateur américain couronné de succès choisisse notre Gérard national pour incarner un rôle aussi important de l'histoire récente, surtout pour le cinq centième anniversaire de cette expédition. Malheureusement le film est bourré de défauts. Le prémier, c'est sa longueur. Certes, avec un projet aussi ambitieux, il n'est pas étonnant que le réalisateur n'ait pas choisi d'en faire un film d'1h30. Malheureusement, l'histoire s'essoufle, et R. Scott se révèle bien incapable d'intéresser le spectateur du début à la fin. La mise en scène frôle parfois le ridicule, je pense notamment à la scène du cheval dans la première demie-heure, ne parlons même pas de la musique... Autre problème majeur : les dialogues. On le sait, Depardieu excelle lorsqu'il est servi par des dialogues à sa mesure, ce qui n'est pas le cas ici, tant les dialogues sont caricaturaux et lourdeaux... En tant qu'agnostique, l'anti-christianisme primaire du tout début du film m'a quand même dérangé, j'aurais souhaité une histoire plus objective, plus partiale et, au final, moins militante, c'était vraiment pas pertinent de la part du réalisateur de mettre ça. Le film est donc raté sur le fond et la forme. Assez étonnant de la part de Ridley Scott. Que reste-t-il alors ? Il reste un Depardieu impeccable, et c'est déjà pas mal.