Universal soldier n’est pas vraiment ce qu’on a vu de mieux dans le genre. C’est une petite série B finalement, regardable, mais loin d’être tonitruante.
Le casting est emmené par ce duo musculeux : Van Damme-Lundgren. Deux acteurs qui nous offrent un face à face musclé, comme on pouvait s’y attendre, avec un Lundgren correct, tandis que Van Damme est moins convaincant. Il est vrai qu’il est censé tenter un peu d’humour par rapport à son collègue, et qu’il ne fait pas preuve ici d’un très grand talent dans ce registre. Ally Walker apporte la touche féminine, et elle est clairement la meilleure actrice, se montrant beaucoup plus à l’aise dans le registre léger. A noter la présence de quelques vedettes du petit écran bien connues comme Jerry Orbach.
Le scénario ne vole pas bien haut, mais cela on le savait. Pour ma part le métrage se laisse voir, mais ne dépasse pas le cadre de la petite série B. L’action reste contenue, la dimension SF n’est pas très perceptible, le rythme est appréciable mais pas non plus d’une grande nervosité. Universal Soldier reste un divertissement gentillet, avec une construction attendue qui explose sur un final un peu relevé, mais je ne dirai pas qu’il y a de quoi s’enflammer outre mesure. On est loin de l’efficacité coup de poing d’un Terminator, et pour être franc je n’ai pas trouvé ce film assez roublard par rapport aux promesses faites.
Je conclurai sur la forme en disant qu’Emmerich ne signe pas une pépite. Quelques scènes à spectacle, mais le film n’est pas très mémorable sur ce plan, ni sur le plan de l’action. Ça peut surprendre venant d’Emmerich, avec les capacités des Unisol qui restent peu montrées à l’écran et peu exploitées. Quelques bons décors, mais à l’instar de la photographie, de la bande son, c’est un peu daté, et assez neutre.
Universal Soldier est un film qui aujourd’hui, mais sans doute car il l’était un peu aussi à l’époque, paraît assez vieux et assez mou. Le manque de vrais moments de bravoure et de séquences spectaculaires en assez grand nombre ne parvient pas à compenser les faiblesses scénaristiques de l’ensemble. Je donne 2.5