Safe in Hell est une petite rareté de William A. Wellman qui se regarde sans ennui, grâce en grande partie à la performance bien convaincante de la très belle Dorothy MacKaill qui fait preuve de beaucoup de générosité dans son interprétation. On notera aussi la présence d’une belle mise en scène, qui fait quelque peu oublier un scénario tout de même bien prévisible et peu original.
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3,0
Publiée le 12 novembre 2012
Rèalisè en 1931, le "Safe in Hell" de William A. Wellman mèrite qu'on s'y attarde! D'ailleurs, le cinèphile averti pourra admirer le nombre et la qualitè des films que le cinèaste tourna à cette èpoque, soit vingt-deux films en quatre ans dont certains sont devenus des classiques! L'argument, une jeune femme recherchèe par la police se rèfugie dans une île peuplèe de hors-la-loi! Même si ce mèlo parait aujourd'hui un peu datè, il faut saluer la prestation remarquable de Dorothy Mackaill dont le personnage n’èchappera malheureusement pas à son destin! Les dernières minutes du mètrage sont èmouvantes et les mots de cette dernière donnent le prix au film de Wellman: "Et ton amour a fait de moi une autre personne. Je suis bonne maintenant. Comme, quand on est enfant". C'est touchant, car fort bien jouèe par MacKaill avec des ombres ensoleillèes et des silhouettes dans le superbe plan final où le gris est absent à l’ombre des palmiers, mais pas la mort, qui se dessine pas à pas vers une potence douloureuse et sans espoir! On notera que le bandit qui fait sa loi sur cette petite île des Caraïbes ressemble comme deux gouttes d’eau à Eli Wallach...
Un drame sans envergure mais qui n'est pas spécialement mauvais pour autant. Les acteurs sont bons (ce qui n'était pas toujours évident dans les petites productions de l'époque) et les dialogues pas trop lourds. La fin est un peu facile, dommage.
Un des nombreux films que William A. Wellman a tourné en 1931, "Safe in Hell" est le type exact de la curiosité qu'on ne peut que voir au Cinéma de Minuit. Cette curiosité a des éléments curieux donc intéressants à savoir des personnages masculins aux motivations très explicitement en-dessous de la ceinture (on était encore dans la période Pré-Code !!!), une actrice principale qui est loin d'être désagréable à regarder, une représentation des noirs très loin des poncifs raciaux de l'époque (Wellman a toujours été en avance sur ses collègues dans ce domaine !!!) et puis voilà... Autrement l'histoire est très tirée par les cheveux, certains personnages nagent totalement dans la caricature en particulier le flic de l'île et le jeu de certains acteurs est très daté.
Film découvert dans le cadre du cinéma de minuit. Dorothy Mackaill, l'actrice principale, est magnifique et le plan qui ouvre le film nous dévoile toute l'épaisseur de son personnage. Ce film datant de la période pré-code fait clairement allusion à la prostitution et le désir sexuel des protagonistes masculins tous stéréotypés. .