Même à ces débuts, on peut que Quentin Tarantino expèrimentait déjà des languages et des styles cinématographiques incroyable, et ce dès son tout premier film (du moins, son premier film officiel (la pellicule de son véritable premier long-métrage (qui finira en tant que moyen-métrage), "My best Friend's birthday", ayant été brûlé de moitié, empêchant toute sortie en salle)), Reservoir Dogs. sorte de revisitation des codes du fim noir, QT a construit son film comme une espèce de pièce de théâtre sanglante presque entièrement construit en huit-clos, dont seul quelques flashbacks viennent replacer le spectateur dans cette histoire de criminels, qui, ayant raté un hold-up, se confronte violemment pour savoir lequel d'entre les a trahi. Vient ensuite une succession de scènes cultes, de dialogues comme seul Tarantino sait en faire, et un coup de théâtre final aussi sanglant que sublime ; d'ailleurs, si le mot "théâtre" revient souvent quand on parle de Tarantino, ce n'est pas pour rien, car si la construction scénaristique et la mise en scène est trop sophistiqué pour le considérer comme vraiment théâtralement parlant, les scènes s'enchaînent, un personnage part, un autre arrive, une nouvelle scène (culte, c'est toujours à préciser) se met en marche...etc. Et même si la "comparaison" s'arrête là, cela reste bien à préciser. Sinon, autant dire qu'on a là du Tarantino tout craché : du culte sur tout les points : personnages, Tarantino laissant au spectateur le loisir de pouvoir essayer de deviner l'embouchure de toute cette histoire, et même de quel côté il est, bande-son choisie comme l'esthetique de scènes de violence comme encore une fois seul Tarantino sait en faire, et, encore une fois une construction scénaristique incroyable, qu'on peut considérer comme préparant celle de Pulp Fiction (qui restera son meilleur film à ce jour), et qui ne cache pas, comme ce dernier, nombres de particularités, comme par exemple le fait que, étant pourtant le centre du film, le fameux braquage ne sera jamais au grand jamais dévoilé au spectateur, ou, comme dit plus haut, l'aspect théâtrale du film. Sinon, si on devait fixer un petit défaut qui en dérangera plus , ça serait le caractère assez gratuit de la violence du film, donnant pourtant une des scènes qui aura plus marqué les fans de QT (et je pense qu'il n'est même pas utile de préciser de quelle scène il s'agit à ceux qui auront vu le film), mais qui est beaucoup plus dérangeante que la violence d'un Kill Bill, Reservoir Dogs profitant pourtant de la même esthetisation (un peu d'exagèration et une musique... Culte...). Au niveau des acteurs, et ce même si quelques personnages, comme Mister Blue ou Mister Brown (joué par Tarantino lui-même !) n'apparaissent que très peu par rapport à d'autres comme Harvey Keitel ou Tim Roth, qui jouent dans le même ordre Mister White et Mister Orange, on touche la perfection avec toute cette troupe totalement survolté, un des meilleurs castings de la carrière de Tarantino après Pulp Fiction. Mais bon, comme vous aurez dû le deviner par le trop peu de présence de certains acteurs, on pourra aussi regretter que certains personnages ne sont pas assez fouillis, mais après tout à la fin du film il est presque impossible que le spectateur en redemande plus, car QT a réussi à créer une ambiance doublé d'un scénario incroyable qui fait qu'il est aussi impossible de s'ennuyer une seule seconde. Pour finir on peut dire que Tarantino montre dès le début du film son talent au niveau de la direction de la caméra, déployant alors des longs-plans-sequence toujours plus intéressants. Bref, au final Tarantino réalise-là non seulement son premier film, mais aussi son premier chef d'oeuvre, car si on ne peut pas vraiment le considérer comme une de ses meilleurs oeuvres, le résultat ne pouvant pas plaire à tout le monde, reste que voir Reservoir Dogs n'est absolument pas une perte de temps, au contraire ! Conclusion : "Ce que tu sais, ce que tu ne sais pas, je m'en balance... Je vais te torturer... à ta place, je prierais pour que ça oit rapide, mais sur ce point-là, n'y compte pas..." Voilà une réplique qui résume bien pourquoi ce film est culte : parce que c'est du Tarantino, tout simplement... à voir et à conserver.