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    Rocco et ses frères
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    101 critiques spectateurs

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    Florian Malnoe
    Florian Malnoe

    120 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2020
    Bon, j'ai trouvé que c'était quand même autre chose que "Le Guépard" qui m'avait pas mal indifféré dans sa retranscription scolaire et non-nuancée de la mutation de l'Italie noble des années 60' à l'Italie bourgeoise (en même temps c'est le sujet qui voulait ça) mais là c'est intéressant de voir le regard d'un descendant de noble comme Visconti sur le classe populaire italienne sudiste, ça touche à des thématiques sensiblement plus fortes et universelles comme la sacralisation familiale et son déracinement, le rapport difficile et contrasté entre les classes sociales, la précarité exacerbée, la discrimination, la rapport bouleversé d'une jeune fratrie... etc On peut y déceler une dramaturgie et un schéma narratif encore pas mal didactique et toujours extrêmement illustratrif avec un format de 3h qui finit par diluer un peu le propos mais pas de doute, le grand cinéaste derrière la caméra a le sens de la mise en scène, de l'imagerie et de la direction d'acteurs (avec une bonne petite partie de frenchies comme Delon, Girardot, Cardinale). La durée du film peut évidemment un peu rebuter mais cela sert à développer sa grande richesse thématiques pour pas que ces dernières se retrouvent survolées et seulement citées... Ce film nous souligne bien la pression exercée par le déracinement familial et donc ses répercussions avec son éclatement. Ce qui peut nous faire comprendre les limites de la sacralisation familiale dans un milieu dans lequel on ne se retrouve pas. La durée sert donc aussi à épouser les différents points de vue de cette fratrie de 5 italiens. Delon est extraordinaire, loin du rôle de monolithique et de tombeur qui lui aura par la suite collé à la peau. Sil y a bien une oeuvre qui démontre bien son talent innée j'estime que c'est celle-ci. On a le portrait d'une jeune homme sensible et saint un peu naïf sur les bords mais profondément attachant. En somme, un drame social à voir pour sa puissance évocatrice limpide, humaniste et sensible. Attention quand même aux longueurs. Même si celles-ci servent l'intrigue et l'atmosphère...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 mai 2020
    Visconti signe un mélodrame poignant et magnifique sur une famille de migrants italiens avec toute la condition sociale relative à la situation qui les happe. Les acteurs sont tous bouleversants et la mise en scène est sublime. Chef d’œuvre intemporel.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    86 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 avril 2020
    C'est un drame poignant sur une Italie des années 50 en pleine reconstruction. L'ambiance est la et bien menée : la famille italienne, la mama imposante et théâtrale, le monde ouvrier, les combines , le monde de la boxe. Bref tout est extrêmement bien soigné et mise en scène avec une modernité qui encore aujourd'hui passe parfaitement. Annie Girardot est pétillante et apporte de la vie dans ce film qui flirte avec la misère humaine. Seules quelques scènes un peu surjouées prêtent à sourire plutôt qu'à émouvoir.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 146 abonnés 5 130 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 avril 2020
    Cela commence et finit par le symbole de la mère qui reste au milieu du schéma du bien et du mal.
    Car c'est bien cette dichotomie qui est présente aussi avec la victime au centre.
    Rocco qui symbolise l'avenir et veut recoloniser sa terre ancestrale. D'où cette grande certitude en lui mais aveugle et le frère, le passé qui n'évolue jamais enterrant tous ceux qui s'accrochent à lui.
    C'est bouleversant et plus fort dans toute la dernière partie.
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 050 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2020
    Un classique du cinéma réaliste italien des années 60 qui traite à la fois de l'âme italienne (la famille, etc..) et de l'émigration du sud vers le nord. Dans l'ensemble le film résiste bien au temps. Le N&B et les scène soit de rue, soit d'intérieur, lui fournissenr ce cadre inimitable nécessaire au propos plutôt pessimiste. Delon qui se révèle ici être déjà le garnd acteur qu'il fut ensuite, est à la hauteur, tout autant qu'une Annie Girardot jeune et pétillante, mais déjà Girardot elle-aussi.
    Ceci étrant dit, il y a, à mon avis quelques scènes un peu trop lméloramatique dans lesquelle les acteurs surjouent, ce qui (avec les critères d'aujourd'hui) prête davantage à sourire qu'à pleurer : par exemple l'assassinat de la jeune prostituée, où laa scène des 2 frères sur desespérés sur le lit.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Une plongée dans l Italie des années 60 avec une description quelque peu caricaturale des us et coutumes de ce pays et l exode rural en toile fond, quelques maladresses au niveau de la mise en scène, reste le plaisir de revoir Alain Delon(peu crédible en fils idéal ) et la regrettée Annie Girardot parfaite en prostituée malmenée par la vie. Renato Salvatori est parfait dans le rôle du roublard anéanti par un amour non partagé .
    Ducerceau
    Ducerceau

    14 abonnés 611 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Une grande tragédie à l'Antique dans le contexte du néoŕéalisme italien. Avec en premiers rôles Alain Delon et Annie Girardot au sommet de leur art. Et curieusement, Suzy Delair et Claudia Cardinale dans de petits rôles secondaires. Luchino Visconti est un seigneur.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mars 2019
    Au départ émouvante evocation de la grande migration des Italiens du Sud vers le Nord industriel, 'Rocco et ses frères' prend progressivement de l'ampleur pour devenir une grande fresque tragique aux accents quasi-bibliques. Du grand art.
     Kurosawa
    Kurosawa

    582 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 février 2019
    Attention, cette critique dévoile des éléments essentiels de l'intrigue.
    Certains synopsis orientent naturellement une mise en scène; quand on lit celui de "Rocco et ses frères", on imagine plutôt un film naturaliste qui prendrait acte des souffrances de ses protagonistes. Tout en faisant le constat d'un malaise et d'une misère sociale éprouvés par cette famille du Sud qui arrive à Milan pour y rejoindre l’aîné Vincenzo – la scène qui suit l'ouverture à la gare, en donnant une saisissante impression d'un espace hyper compressé, dit tout de la haine entre gens du Sud et ceux du Nord –, Visconti déploie une mise en scène lyrique, même opératique par instants, pour raconter cette tragédie familiale et sentimentale. L'équilibre de la famille Parondi tient à l'amour qui unit tous ses membres, avec en tête une mère protectrice qui prend toujours la défense de ses fils et se refuse à les voir fâcher; parmi ses enfants, Rocco possède le même état d'esprit malgré les sentiments qu'il partage avec son frère Simone pour la belle Nadia. Tandis que Simone apprend que Rocco et Nadia se voient discrètement le soir, sa jalousie éclate lors d'une séquence littéralement déchirante dans laquelle il viole Nadia puis se bat longuement avec Rocco. Comment rétablir l'équilibre quand deux cœurs sont attirés par un troisième – fatal dénominateur commun ? Un geste pourtant, sublime et bouleversant, aurait pu changer l'issue : dans une scène sur le dôme de Milan où la succession de gros plans et une caméra qui finit par s’élever au-dessus des personnages confèrent une intensité dramatique phénoménale, Rocco annonce à Nadia qu'il la quitte. Mais n'aimant pas Simone, la jeune femme rend le sacrifice vain. Alors commence une véritable descente aux enfers pour Simone, qui arrête la boxe, se met à flamber son argent et s'obstine à entretenir Nadia tout en sachant qu'elle ne veut pas de lui. Dans une dernière partie inoubliable, le sort est scellé dans un montage alterné qui fait date dans l'histoire du cinéma : le combat victorieux de Rocco dévoile un des rares instants de bonheur du personnage tandis que, dans le même temps, Simone tue Nadia à coups de couteau. Debout contre un poteau, les bras écartés, sa mort est amorcée dans un mouvement de crucifixion; elle doit autant au désespoir de Simone qu'au choix du "saint" Rocco – c'est le mot employé par Ciro –, qui a cru faire le bonheur de son frère en quittant Nadia : erreur irrémédiable d'un homme qui s'est trompé à force de toujours vouloir faire le bien. Avec l'assassinat de Nadia et la division de la famille Parondi, la tragédie est accomplie mais la fin reste pourtant ouverte : entre un avenir à Milan dans une ville dynamique qui offre du travail et un retour aux sources, les frères Parondi feront leur choix.
    Hotinhere
    Hotinhere

    548 abonnés 4 956 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2021
    Un drame familial fort et bouleversant dans une Italie des années 50 en pleine reconstruction, soutenu par la mise en scène magistrale du maître Visconti et porté par une interprétation tout aussi brillante.
    Caine78
    Caine78

    6 693 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2018
    Un très grand classique du cinéma italien (et mondial), justifiant en immense partie son statut tant ses qualités de mise en scène, de scénario et d'interprétation sont impressionnants à bien des égards. Remarquable.
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    59 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 octobre 2018
    Et hop ! un nouveau classique du cinéma mondiale consommé sur le tard ! Et celui-ci j'aurai regretté d'être passé à côté ! Delon et surtout Girardot y sont excellent même si cette dernière par son jeu ou la psychologie de son personnage nous donnes l'envie de la tarter. L'italie est là, l'opposition pouilleux du sud VS riche du nord est omniprésente, les personnages secondaires comme la mama italienne apporte un vrai plus au film. Les frères de Rocco sont pas mal notamment l'horrible Simone qu'on a bien envie d'aider au début puis tarter également à la fin. Au final seul Delon garde la même ligne de conduite, ses proches le surnomme même "le saint" inutile de préciser qu'il s'agit finalement de l'un de ses seuls rôles où il incarne un "gentil", du moins un gars respectable et supportable. Ensuite il y a Visconti sans qui tout ça ne serait possible, cadrage parfait, noir et blanc à tomber par terre, scénario magnifiquement découpé en partie bien distinctes empêchant l'ennuie qui menace naturellement ces films de près de 3h. L'ensemble est parfait, le message est clair et n'a pas forcément vieillit 60 ans après. Malgré un bon scénario j'ai quand même du mal à le faire passer au rang de chef d'oeuvre, son sujet ayant ses propres limites au chef d'oeuvre. Formellement, visuellement, on frôle la perfection, il manque peu de chose.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 janvier 2017
    Rocco et ses frères est un excellent film de Luchino Visconti, sans doute un des meilleurs films du réalisateur avec Le Guépard.
    L'histoire est très bien, on accroche complètement aux personnages, on comprend leurs émotions, leurs dilemmes, leurs décisions.
    Les acteurs sont très bon : Alain Delon, Renato Salvatori, Annie Girardo, Claudia Cardinale, Max Cartier, Roger Hanin … il n'y a aucune fausse note dans le casting.
    Les scènes de boxe sont plutôt bien réalisées.
    La musique est pas mal du tout.
    Le film a beau durer plus de trois heures, on ne s'ennuie pas trop (à part peut-être à quelques moments) car l'histoire est très efficace et très riche (elle n'a pas été étirée).
    Un très beau film de Luchino Visconti sur la famille et les émotions.
    dagrey1
    dagrey1

    96 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2016
    Rosaria et ses quatre fils quittent l'Italie du Sud pour Milan où vit déjà l'aîné Vincenzo. Chacun tente de s'en sortir à sa façon. Mais l'harmonie familiale vole vite en éclat : Rocco et Simone sont tous les deux amoureux d'une jeune prostituée, Nadia.
    Film réalisé par Luchino Visconti, "Rocco et ses frères" raconte l'histoire d'une famille d'Italie du sud qui migre dans la région industrielle de Milan.
    Le film raconte par petites touches le déracinement de cette famille à l'heure de la reconstruction, de la ré industrialisation et les solutions pour s'en sortir.
    A coté de cette chronique socio-économique, Visconti aborde une cruelle rivalité amoureuse au sein de la même famille, Rocco et Simone étant tous 2 amoureux d'une jeune prostituée, Nadia.

    Visconti conte dans "Rocco et ses frères" une histoire dure et sans fard qui est aussi celle de l'innocence perdue. Les rebondissements amoureux et dramatiques de l'intrigue ont quelque chose d'inattendu et de définitif...je ne suis pas sur que j'aurais personnellement réagi comme les 2 personnages masculins au coeur de l'intrigue.

    Le film a un coté méridional assez prononcé voire excessif: des simagrées de la mère de famille Rosaria aux résolutions de "Saint" de Rocco en passant par la brutalité imbécile de Simone détruit par son amour perdu, le film est clairement dans le registre de la tragédie grecque "à fleur de peau".

    L'interprétation des acteurs est excellente: Alain Delon est "christique" dans le rôle de Rocco, Renato Salvatori inquiétant et primaire dans sa brutalité et Annie Girardot vraiment ravissante dans le rôle de Nadia.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 28 décembre 2016
    J'ai passé une bonne partie du film à chercher quelque calembour avec "Rocco" que j'aurais utilisé en guise d'introduction... ah bah voilà ! j'ai trouvé.

    D'avance rapide en avance rapide, je suis quand même arrivé à mon grand dam au bout de ces trois plombes de cette viscontinerie qui n'en finit pas. L'occasion de regretter plus encore cette longueur excessive (allons, on arrête les blagues, Rocco !) alors que pourtant l'histoire n'est pas inintéressante en soi.

    En effet, dans le genre mélodramatique italien, on retrouve dans ce film toute l'exubérance des Latins, surtout les péquenots du sud qui montent dans le nord pour trouver du boulot avec la mamma et toute la smala. Sauf que contrairement à bien d'autres films italiens, Rocco et ses frères n'est pas drôle pour un sou ni pour une lire : il se complaît dans le larmoyant du premier degré et dénonce maladroitement la misère du sud comme s'il cherchait à excuser l'acte inqualifiable qui survient vers la fin du film.

    Disons-le sans ambages, Annie Girardot ne sauve pas le film du naufrage total mais reste le catalyseur qui nous aide à tenir : elle est tout bonnement exceptionnelle. On ne peut en dire autant d'Alain, Alain Delon qui tire le film vers le fond, lui qui n'a pas besoin de ça pour sombrer tout seul. Mais on a l'habitude, c'est Alain Delon qui veut ça.

    Visconti est donc un tocard et a toujours été un tocard malgré le drame, que dis-je, ce psychodrame familial dont un réalisateur moins con aurait pu sortir quelque chose de présentable à tout le moins. Dommage.
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