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Charly Ferruda
33 abonnés
41 critiques
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1,5
Publiée le 19 août 2024
Film de gauche réalisé par un chiraquien qui cherche à nous attendrir avec les jeunes de cité, incarnés par deux insupportables petits voyous qui traversent la France à la recherche de celle dont l'un des deux est amoureux. Sur leur chemin ils rencontrent un vieux marginal hanté par un ancien amour, personnage auquel on s'attache d'emblée grâce au jeu subtil de ce monstre de la comédie que fut Montand. Hélas, il entre en scène bien tard, après que Beineix nous ait torturé avec les deux acolytes profondément antipathiques qui nous mettent les nerfs à fleur de peau, dont Montand subit la présence parce qu'il sait au fond de lui que sous ces durs à cuire sommeillent des coeurs tendres. On s'en doutait un peu, et quand leur vraie nature perce au grand jour il pleut des torrents de larmes. L'argument est faible (rien ne vaut l'amour) visuellement c'est aussi poétique qu'une publicité pour du déo, en revanche la musique de Gabriel Yared, très belle, vaut pour elle seule. Après ce ratage (que Beineix devait trouver réussi) Beineix a progressivement sombré dans un oubli assez mérité.
« IP 5 - L'île aux pachydermes » de Jean-Jacques Beineix (1992) mérite déjà une explication sur son titre : IP comme Île aux Pachydermes » et 5 car c’est le 5ème film de ce réalisateur. L’histoire est un peu complexe au début : Tony (Olivier Martinez qui a reçu le César du meilleur espoir) graffeur et « Jojo » (Jockey) (Sekkou Sall très expressif et dont c’est hélas le seul rôle) sont amis malgré leur différence d’âge. Lors d'un coma éthylique du père de Jockey, Tony aperçoit une jeune infirmière, Gloria (Géraldine Pailhas), dont il tombe immédiatement amoureux. Forcé par une bande de skinhead de transporter des nains de jardin à Grenoble, les 2 amis partent. Lors du vol d'une voiture, ils vont croiser un vieil homme, Léon Marcel (Yves Montand), qui parait illuminé voire un fou évadé d’un asile, et qui parcourt à pied la France avec une carte sur laquelle tous les lacs sont entourés d'une marque rouge et un Luger dont le chargeur contient 3 balles. Finalement Tony veut aller à Toulouse où il a appris que Gloria travaillait maintenant et Jojo dans les Pyrénées pour voir la neige alors que Léon Marcel les entraîne dans sa quête d’un lac - l'île aux pachydermes (de vieux arbres via lesquels Marcel communique avec la nature et son passé) – souvenir d’un vieil espoir d’amour de sa jeunesse. Progressivement on comprendra que finalement les quêtes de Tony et de Marcel sont identiques bien qu’inversées. Ce film d’une grande qualité en termes de lumière, prend d’autant plus d’ampleur que c’est le dernier film d’Yves Montand qui – comme son personnage – mourra à la fin du tournage d’un infarctus du myocarde.
Un Road Movie dans la forêt, un récit initiatique ou deux jeunes un peu paumés suivent et s’entichent d’un vieil homme qui est au soir de sa vie. Si le style Beineix était très affirmé dans les années 80 (et avait tendance à me plaire) cet Ip5 est beaucoup plus commun dans sa forme et trop simpliste dans le fond pour être réellement intéressant. Clairement le film aurait dû donner lieu à un court ou un moyen métrage mais les quasi deux heures paraissent bien superflues pour une histoire assez courte et qui devient pour le coup souvent maladroite. Reste une très belle musique et un Yves Montand par moment touchant dans ce qui sera son dernier rôle.
Dans le style rencontre improbable ou pérégrination insolite, je préfère la Belle verte de colline Serreau. Je n’ai vraiment pas accroché à ce langage familier, ces personnages pénibles et même Montand, un peu lunaire, du genre Pierre Richard, ne m’a pas passionné outre mesure.
Les films de Jean Jacques Beineix sont de vrais montagnes russes. On y est autant agacé que séduit. Voyage initiatique de 3 ames perdus, Il y a indiscutablement de bons moments dans IP 5, des plans de toute beauté, auquel il convient d'ajouter la partition si riche, si émouvante de Gabriel Yared, notamment ces quelques notes de piano céleste qu'on retrouve à plusieurs reprises. Et il y aussi tout ces travers, ces effets d'esbroufe, ces momenrt forcés. Si on parvient à se faire embarquer, ça vaut le coup, le final est bouleversant et secoue le spectateur. Les 4 personnages et leur silhouettes travaillées sont également bien interprétés
Vu hier soir à la TV. Belle surprise sur ce film décrié. Histoire qui change, je trouve les trois personnages principaux authentiques, paumés dans cette odyssée. Montand conclut sur un film pertinent où son personnage rejoint sa fin de vie. Bande son intéressante également.
L’un des rares films de Beineix, le dernière de Montand avant son trépas, un récit initiatif et introspectif de 2 racailles de banlieues avec un vieux guide. A voir au second degré avec ce côté fable pour ne pas sombrer dans la leçon de famille et un côté un peu tarte sur les bords. Film attachant d’un réalisateur trop rare.
Surprenant film de J. J Benaix, Montand dans son dernier rôle d'homme d'honneur pour la nature et les êtres vivants. Film honorable, et triste à la fois. Pierre
A voir pour la dernière du grand acteur qui a marqué ce 20ème siècle..Montand, époustouflant une fois de plus, le reste à malheureusement mal vieilli comme la plupart des films contemporains de cette époque
J'adore 37'2. Pour moi c'est un film culte. Là on est en 1992 et le film a sa sortie devait déjà être has been tellement il brasse de codes des années 80. L'histoire est abracabrantesque et très enfantine, la photo est laide et la mise en scène... Inexistante. Merci quand même à Beineix pour 37'2.
Synopsis : la triple histoire d'un sage dérisoire en quête de son passé, d'un jeune de banlieue en recherche d'amour et d'un petit garçon débordant d'énergie. Finalement, tous leurs projets convergent vers un même but : s'offrir dignement à un être cher.
Critique : IP5 dégage un mystère presque mystique. En partie due à sa façon d'être photographié mais aussi au talent de l'acteur Yves Montand. En tout et pour tout, ce film offre une quête qui se veut universelle et raisonne encore de générations en générations.
J'ai fini ma rétrospective Beineix, avec Mortel Transfert et ce IP5 qui sont pas mal mais sans plus (enfin tous ça est une affaire de gouts). Dans ses trois premières oeuvres, tout est poésie et symphonie de couleurs, par exemple dans 37°2 il y aura 2 bouteilles de détergent pour ajouter la touche jaune, un carreau bleu ou un manteau rouge sang dans un bistro jaunâtre dans le but d'achever une sorte de tableau, instantané du temps qui passe...Surtout ne croyez pas que ce soit un hasard, chez Beineix visuellement la moindre image est étudiée, il suffit de regarder La Lune dans le caniveau pour comprendre, car dans La Lune...c'est carrément l'explosion, le paroxysme presque au détriment de l'histoire. Beineix a aussi révélé dans ses premiers films le talent d'acteurs d'Anglade, Pinon, Darmon, Bohringer, Béatrice Dalle qui la pauvre en restera là et nous offrira par la suite les navets somptueux de Claire Denis. 37°2 est culte pour ceux qui l'ont vu a l'époque, pour les autres comme l'a si bien dit un internaute : un début génial, mais un milieu et une fin à vomir (et c'est vrai). Les meilleurs films de ce réalisateur resteront pour moi Roselyne et les Lions (de loin celui que je préfère) et La Lune dans le caniveau... Quant à IP5: L'île aux pachydermes comme j'ai dit, ce n'est pas mal mais sans plus.
Suite à un nouveau visionnage, j'aimerais indiquer que j'étais peut-être un peu méchant. Ce film est un conte social, ou un road-movie social. Les années 90 en prennent un coup plus de 30 ans après mais ça rappelle des souvenirs, musicaux, vestimentaires, automobiles aussi. Je ne change pas ma note de 3 étoiles.
Ce film a le mérite d'être une histoire originale. Cela reste néanmoins un film moyen car l'histoire est assez médiocre. Les personnages bien qu'atypiques sont aussi assez médiocres, car trop caricaturés. Cela reste néanmoins le dernier film de Montand et rien que pour ça il faut le regarder.
Ce film a le mérite d'être une histoire originale. Cela reste néanmoins un film moyen car l'histoire est assez médiocre. Les personnages bien qu'atypiques sont aussi assez médiocres, car trop caricaturés. Cela reste néanmoins le dernier film de Montand et rien que pour ça il faut le regarder.