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BamboMF
76 critiques
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4,5
Publiée le 12 février 2021
Film américain réalisé par le britannique Alfred Hitchcock, Cinquième colonne (titre original Saboteur) est sorti en 1942, donc en pleine guerre mondiale. La France occupée devra attendre quelques années après sa libération pour le découvrir.
L’esprit du film est à rapprocher des 39 marches du même réalisateur : un homme recherché par la police doit pour s’innocenter parcourir le pays (cette fois les Etats-Unis au lieu du Royaume-Uni) pour mettre à jour un réseau de personnalités influentes oeuvrant pour la puissance ennemie nazie. Cinquième colonne est un film riche, tant par la variété de ses personnages que des différentes situations qui se succèdent sans se ressembler.
Le tout dessert un message tant politique (lutte contre le nazisme) qu’éthique. L’échange entre le héros et la tête pensante de l’organisation est relativement brillant en la matière. Mais surtout la mise en abîme entre les personnes du cirque itinérant (femme à barbe, siamoises…) et la très distinguée élite invitée au bal de charité (bal qui s’avèrera au final une simple couverture) démontre brillamment que la véritable humanité ne se juge pas sur les simples apparences.
Ne pouvant pas contribuer à l’effort de guerre physiquement vu sa corpulence, Alfred Hitchcock voulut participer à la Seconde Guerre mondiale à sa manière, c’est-à-dire par le cinéma. Cela donnera les courts-métrages de propagande Aventure malgache et Bon voyage mais également par son évocation dans certains de ses films (Correspondant 17 et Lifeboat). Cinquième colonne fait partie de cette mouvance. Reprenant la structure des Trente-neuf marches (un road movie où un homme poursuivi à tort cherche à prouver son innocence), le film n’est pas à classer parmi les meilleurs Hitchcock. Le duo principal (Robert Cummings et Priscilla Lane) n’est pas très charismatique et l’ensemble peut paraître un peu mou aujourd’hui. Cependant, cette œuvre possède beaucoup de bons momentsspoiler: comme la séquence chez Tobin, celle avec l’aveugle (un hommage au Frankenstein de James Whale ?), celle du cirque (où des freaks se révèlent plus accueillant que les gens "normaux"), celle de la soirée chez Mme Van Sutton et surtout le final sur la Statue de la Liberté (qui reste un des extraits mémorables de cette période de l’œuvre du Maître) . Cinquième colonne est donc un film plaisant mais qui se situe très en-dessous de La Mort aux trousses que l’on peut voir comme en étant une sorte de remake ou de son film suivant, le génial L’Ombre d’un doute.
Cinquième colonne, c'est d'abord et avant tout pour moi cette scène finale mythique de la Statue de la Liberté, qui se doit de figurer en bonne place dans toute anthologie du cinéma mondial. Mais c'est aussi bien sûr, un grand film, sur le thème du fugitif innocent, comme Jeune et Innocent, Les 39 Marches ou La Mort aux Trousses. Une maîtrise de virtuose. Action, tragique, humour, suspense. Robert Cummings, Priscilla Lane (qui jouera dans un autre film culte, Arsenics et Vieilles Dentelles) et celui qui joue le chef des méchants, entre autres, sont excellents. Autre séquence célèbre, celle de la caravane des"monstres" au grand coeur la nuit. Tu as le bonjour d'Alfred !
Tournée en pleine Seconde Guerre Mondiale au moment de l’attaque du Pearl Harbor, “La cinquième colonne” est un film d’espionnage qui suit un ouvrier américain accusé à tort d’avoir saboté une usine d’armements. Aidé d’une jeune femme, il va parcourir le pays pour démasquer le véritable coupable, un agent nazi infiltré, et venger son meilleur ami qui a été tué brûlé vif. Le réalisateur Alfred Hitchcock s’amuse à alterner les très gros plans et les plans d’ensemble parfois jusqu’à deux kilomètres de ses comédiens avec une fluidité remarquable. Il faut dire que “Cinquième Colonne” a nécessité plus de 1 000 scènes et 4 500 plans. Les nombreux éléments de mises en scène donnent ainsi un rythme palpitant à l’intrigue. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Aussi palpitant que la vision d’un escargot sur la route. Tant de scènes aujourd’hui totalement ridicules. Témoin celle de l’homme qui parle à son bébé qui regarde les menottes. Risible et décourageant. Agrémenté deci delà de modestes scènes d’action (l’homme saute du pont!!!!!!), le film est totalement évitable et reste véritablement ennuyeux avec des dialogues affligeants.
Pour un film de 1942, ce n'est pas si mauvais, même de la part d'Alfred Hitchcock : l'histoire classique d'espionnage qui contribue à sa manière à l'effort de guerre (et à remonter le moral des troupes) ne s'abîme pas outre-mesure dans la propagande et la retape pour la patrie (et la gloire de nos armes etc) malgré comme trop souvent chez Hitchcock des longueurs désagréables... ce qui n'empêche pas quelques raccourcis vers la fin qui nuisent à l'intégrité de l'intrigue.
On passe sur les collages (en nombre impressionnant comme d'habitude) surtout qu'à cette période, c'était la norme. On a plus de mal avec la blondasse, cette cruche pomponnée et le comportement évidemment incroyablement guindé de tous les personnages. A cet égard, on vraiment l'impression de regarder un film des années 30 et tous ces acteurs qui se croient dans une pièce de théâtre (c'est presque le cas en fait) ne font rien pour arranger les choses.
Naturellement, le temps qui passe appelle à l'indulgence pour cette mise en scène d'un autre âge, aussi compassée que tout le film lui-même et il reste cette ambiance de "Cinquième colonne" qui annonce le paquet de polars des années 50 à venir.
Décidément, Alfred Hitchcock n'est pas à l'aise avec les films d'actualité : ici, le nazisme et l'espionnage durant la seconde guerre mondiale. Pourtant, un certain nombre d'ingrédient laissait présager de bons moments de suspens. Or, cet ersatz d'un chef d'oeuvre " Les 39 Marches" ne parvient pas à faire mieux que ce dernier : intrigue linéaire avec des personnages sans aucun intérêt même si quelques uns relèvent le niveau (le camionneur, le vieil aveugle...), une réalisation chaotique sans grande originalité ni surprise. Bref, "La 5ème colonne" déçoit pour son traitement et pour sa volonté de construire un suspens qui n'intervient que trop rarement à divers moments du film. Néanmoins, ce film se laisse regarder avec plaisir (c'est du Hitchcock quand même) notamment pour savoir le dénouement de toute cette histoire.
"Cinquième colonne" n'est pas le film d'Alfred Hitchcock le plus marquant. Mais même un "petit" Hitchcock reste très agréable à regarder. D'autant qu'une histoire de faux coupable est toujours bonne à prendre. Ce film a été tourné pendant la guerre et cela se voit (patriotisme ambiant, manque de moyens). Il est empreint d'une naïveté propre aux vieux films, et certains dialogues tournent aux discours pompeux. L'interprétation est ici le maillon faible, un comble pour le réalisateur ! En effet, le jeu des acteurs n'est pas toujours très naturel, et le héros s'avère un peu trop "tendre" à mon goût. Pourtant, le savoir-faire du maître du suspense opère une fois de plus. Le scénario est solide et la réalisation sans faille. Il y a de beaux paysages, de l'action, de l'humour et du suspense. On trouve de très bonnes idées comme spoiler: la rencontre avec les phénomènes de foire d'un cirque ambulant, une scène dans une salle de cinéma qui alterne fiction à l'écran et réalité, ou encore le final tendu au sommet de la Statue de la Liberté. Le milieu social des traîtres amène à réfléchir sur les apparences. La fin du film ne se perd pas en longueurs inutiles ; c'est carré et concis. Bref, il s'agit là d'un divertissement haut de gamme.
Souvent, les Hitchcock méconnus font partie des meilleurs. "La cinquième Colonne" prend forme dans un contexte historique particulier ce qui donne un aspect symbolique à certaines scènes. Ficellée avec génie, l'histoire, très prenante, use de nombreux mécanismes dramatiques qui inspireront de nombreux réa par la suite. A cela, les protagonistes sont bien joués. Seul, la scène finale est décevante...
"Cinquième colonne (le Saboteur)" (1942) Arte le 27.06.23016
Ce n'est certes pas le meilleur des Hitchcock, et il a bien failli ne pas jamais voir le jour, pourtant on le suit avec intérêt, peut-être même avec une forme de tendresse. Le choix des acteurs dans les rôles principaux n'est pas le meilleur qui soit : Cummings et Lane y sont bien peu convaincants mais celui du grand Alfred n'a pas été retenu et c'est la production qui a décidé. Le scénario n'est pas un des meilleurs, mais on trouve déjà les ingrédients qui vont faire du réalisateur un des maîtres du suspense : l'utilisation de nombreux trucages admirables pour l'époque (1942), le goût des sensations de vertige qu'on retrouvera dans d'autres films (Vertigo, la mort aux trousses (...) et tout ceci est captivant à regarder. Bien que ce film ait été enregistré, et soit sorti dans une période de guerre peu faste pour le cinéma, cette aventure n'en a pas moins attiré plus d'un million d'entrées de spectateurs dans les salles. A regarder comme quand on feuillette une vieille BD des mêmes années... willycopresto
Trop long et trop lent, pas suffisamment de suspens, pas beaucoup de dialogues dignes d'intérêt et une intrigue intéressante mais malmenée par des scènes qui n'apportent rien. Les touches d'humour sont très rares, le réalisateur était assez bon dans sa mise en scène mais beaucoup de travail de détail de subtilité devaient encore être achevé avant que Hitchcock obtienne la reconnaissance de son art.
Film de commande pour les premières années d'Hitchcock à Hollywood, ce film est de bonne qualité (normal pour le maitre du suspense). Réalisé pendant la seconde guerre mondiale, le film contient des messages sur le bien et le mal, sur le patriotisme. Les personnages secondaires sont succulents et toujours bien travaillés avec Hitchcock (Le convoi du cirque). Le film se finit par un moment d'anthologie avec la scène finale à la statue de la liberté. A voir et à revoir.
Je suis resté un peu sur ma fin : situations invraisemblables, dialogues parfois pompeux, intrigue cousue de fil blanc... Il est vrai que ce film est précurseur et annonce les mises en scènes futures de Hitchcock, beaucoup plus maîtrisées et dramatiques : il faudrait donc avoir vu ce film avant les autres chefs d’œuvre du Maître ! Un point positif : les scènes extérieures, en particulier celles dans les montagnes, ainsi que la scène finale, sont d'une grande beauté et se trouvent magnifiées par la définition superbe du BD.