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soniadidierkmurgia
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4 185 critiques
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4,0
Publiée le 6 juillet 2018
"On ne meurt que deux fois" sera le dernier film écrit par Michel Audiard qui à la fin de sa carrière avait choisi de mettre sa plume au service de sujets plus complexes qui renvoyaient peut-être à ses angoisses personnelles. Avec Michel Serrault il met sur pied une trilogie qui a encore aujourd'hui fière allure, composée de "Garde à vue" (1981) et "Mortelle randonnée" (1983) tous deux réalisés par Claude Miller mais aussi de "On ne meurt que deux fois" (1985) adapté de Robin Cook qui voit Jacques Deray prendre le relai. Si "Mortelle randonnée" sans aucun doute un peu vain et vaniteux avait déçu, on ne peut en dire autant de ce polar qui se veut lui aussi sulfureux en ayant comme atout à son casting la très vénéneuse Charlotte Rampling et derrière la caméra un Jacques Deray beaucoup plus rompu au genre noir que Claude Miller qui s'était un peu perdu dans une sophistication qui avait complètement détourné de son esprit le scénario d'Audiard père et fils. L'inspecteur Robert Staniland (Michel Serrault) blanchi sous le harnais s'est spécialisé dans les enquêtes trop vite conclues parce qu'elles n'intéressent personne. Quand le corps de Charly Berliner, un ancien pianiste de renom devenu clochard est retrouvé sur un terrain vague, Staniland remontant le fil de la vie du défunt arrive jusqu'à une mystérieuse jeune femme irlandaise (Charlotte Rampling) au charme incandescent pour laquelle Berliner avait quitté carrière et foyer. Fasciné à son tour, Staniland ne quitte plus l'appartement de la victime où il écoute en boucle les enregistrements des confidences de Berliner quant à sa dépendance toxique à une relation empreinte de sadomasochisme. Lui aussi à la croisée des chemins, l'inspecteur prend progressivement la place de l'amant défunt. L'enquête pourra-t-elle survivre à ce jeu trouble ? Jacques Deray s'appuie tout à la fois sur la complémentarité inattendue de ses deux acteurs principaux et sur les dialogues ciselés d'Audiard pour embarquer le spectateur dans un voyage que chacun peut redouter mais auquel il semble difficile d'échapper quand l'invitation est lancée par Miss Rampling en personne. Tenu en haleine par ce jeu du chat et de la souris où chacun prend tour à tour la place de la proie et du chasseur, on suit avec intérêt et délectation cette lente entrée d'un homme ordinaire dans un univers qui n'est pas le sien et où à chaque instant il peut perdre pied. Michel Audiard qui aura tout de même vu le film achevé pouvait peu après avec le sentiment du devoir accompli, rejoindre Jean Gabin pour continuer à échanger dans la langue fleurie des faubourgs qui les avait si souvent réunis.
Plus besoin de mettre sur écoute pour pouvoir élucider une affaire ténébreuse, le magnétophone est là pour ça, c'est grâce à cela que le flic joué par Michel Serrault réussit a remonter sur une piste à propos de l'assassinat, massacre ou lynchage d'un musicien. Comme souvent il y a une femme derrière tout cela, une femme nymphomane qui plus est, une simple affaire de moeurs en perspective. La mise en scène de Jacques Deray est très sobre et fluide, les interprétations sont bonnes: Michel Serrault est excellent dans la peau du policier malsain et que dire de Charlotte Rampling en tant que femme dangereuse et inquiétante... Et nous avons droit en plus à de très bons dialogues. Mais malgré toutes ses qualités le film n'échappe pas à la banalité. Aujourd'hui, lorsque l'on revoit "On ne meurt que deux fois" on ne peut s'empêcher d'avoir un petit sentiment nostalgique, car ce film est le dernier qui fut dialogué par Michel Audiard qui décédera trois mois avant la sortie du film.
Un polar signé Jacques Deray aidé au scénario par Michel Audiard avec de bonnes intentions mais dont la réalisation est trop classique qu'on se croirait dans un téléfilm du Samedi soir sur France 3 !! Les points positifs de ce long métrage viennent des interprétations des comédiens principaux et mème secondaires tels que Michel Serrault en flic manipulé qui veut connaitre la vérité, Charlotte Rampling en suspect dominatrice, Xavier Deluc, Jean-Pierre Bacri toujours raleur, Jean-Pierre Darroussin avec des cheveux sur la tète à l'époque (rire), Gérard Darmon en photographe et puis il y a une bonne intrigue qui piste plusieurs personnes aprés un meurtre avec une bonne surprise à la fin. Mais coté réalisation, j'ai connu Jacques Deray beaucoup plus inspiré, notamment dans les années 60 et 70, il faut dire que le genre policier dans le cinéma Français s'éssoufle à cette période là pendant quelques temps. "On ne meurt que deux fois" ne se regarde une fois à la limite mais pas deux, dommage.
Rien que des acteurs superbes, qui donnent de la densité à une intrigue très moyenne. Cest le dernier film dont les dialogues ont été écrits par Michel Audiard, mort en juillet 85. On est loin des échanges populaires des Tontons Flingueurs (Lautner, 1963), mais les répliques sont le plus souvent superbes. Latmosphère du film, trouble, inquiétante, est plus onirique. Un flic enquête sur la mort dun certain Charly Berliner, pianiste concertiste, sadiquement torturé avant dêtre abandonné sur un terrain vague. Il découvre, à partir de bandes magnéto laissées par la victime, lexistence dune certaine Barbara, qui forme avec son jeune frère, un couple incestueux totalement perverse. Le flic tombe amoureux de Barbara, dangereuse femme fatale, totalement nymphomane et cynique. Serrault, tout aussi cynique, se balade entre cette improbable passion, les besoins de lenquête et la curiosité pathologique que lui inspire ce monde dartistes (musiciens, photographes ) et leur univers érotique. Au point dentrer dans la peau de la victime (il porte ses vêtements ).
Jacques Deray est un réalisateur intéressant, malgré quelques « bébeleries » tout à fait dispensables. « On ne meurt que deux fois » apparaît assez singulier dans sa filmographie : polar sans vraiment en être un, enquête sans vraiment en être une... L'auteur de « Symphonie pour un massacre » fait preuve d'une certaine nonchalance pour amener à ce qui l'intéresse : les personnages, en premier lieu celui interprété par un Michel Serrault impeccable. Son étrange relation avec Charlotte Rampling intrigue (quitte à manquer de crédibilité, parfois) : on évite pas mal le manichéisme, si bien qu'une part d'inconnu, de mystère plane jusqu'au bout sur ce meurtre assez sordide. Ces choix ont toutefois leurs limites : rien de réellement excitant ni d'inoubliable, l'intrigue, sans être réellement perdue de vue, n'étant pas suffisamment dense, complexe pour séduire totalement. De plus, et même si c'est intégré dans le scénario, je ne trouve pas l'actrice anglaise suffisamment belle, troublante pour exercer un tel pouvoir de fascination sur chacun. Reste le plaisir de croiser quelques futurs grands noms du cinéma français : Jean-Pierre Darroussin, Gérard Darmon et Jean-Pierre Bacri, ainsi qu'un dénouement assez mélancolique, assumant pleinement une certaine noirceur. Enfin, pour ses tous derniers dialogues, Michel Audiard nous offre quelques répliques brillantes, les meilleures étant toutes prononcées par Serrault spoiler: (« tous les flics boivent pendant le service », pour ne citer qu'elle) : salut l'artiste. Inégal, jouant sans doute un peu trop de sa dimension « décalée », mais plutôt intéressant, notamment dans sa dimension humaine.
Jacques Deray ne fut que rarement connu du grand public, masqué qu'il était par ses prestigieux casting.
Delon, Belmondo se succéderont fréquemment devant sa caméra dans des polars qui seront des succès commerciaux restés dans les mémoires pour certains ( " la piscine ", "Borsalino", "Borsalino and co"...).
On sait moins aujourd'hui que le cinéaste ( rarement considéré par le cinéma d'auteurs) était doté d'un réel et subtil talent de mise en scène.
Il suffit de visionner ce polar au ton décalé qu'est ce " on ne meurt que..." (1985) tiré d'un ouvrage de Robin Cook ( référence majeure du roman policier) pour s'en rendre compte.
Dernière collaboration pour le cinéma de Michel Audiard ( il décédera peu après la sortie du film) Deray donne l'occasion à Serrault et Rampling de produire une prestation formidable.
Le prétexte tourne autour de la rencontre entre un policier et une femme vénéneuse et très belle au cours d'une enquête. Première suspecte, le policier tombe amoureux d'elle.
L'intérêt du film porte sur le ton et l'ambiance qui font penser aux meilleures réalisations de Michel De Ville.
On notera la présence de Jean Pierre Bacri, de JP Darroussin et de Gérard Darmon à leurs débuts. Au final, c'est une grande réussite.
Le prix " Jacques Deray" attribué chaque année à un film policier ou à un thriller témoigne de l'importance de ce cinéaste.
Soit le film a mal vieilli soit il était déjà pas terrible au départ ! Les personnages ne sont pas crédibles, pas un seul, La réalisation le script et la direction d'acteur surtout manque de cohérence du coup on ne rentre pas dans l'histoire, Serrault sauve un peu le film mais on reste d'un bout à l'autre devant un écran et des acteurs sans voir apparaître les personnages
Original mais trop mou. Le scénario est peu crédible et finit dans une banalité navrante. J'aurais espéré un final un peu plus enlevé et moins commun. En plus on ne voit pas trop à quoi sert le photographe dans cette histoire. Les photos qu'il a prises aurait pu provoquer des craintes chez l'enquêteur ! même pas ... tout semble glisser sur lui comme sur les plumes du canard, même la correction qu'il prend ...
Un polar sans énergie à l’intrigue poussive, malgré les ultimes dialogues d’Audiard et un casting séduisant sur le papier, mais le couple ambigu Serrault/Rampling ne fonctionne pas.
J’ai moyennement aimé, le scénario m’étant apparu tarasbicoté et la résolution du meurtre sortant un peu de ce que nous voyons habituellement. Reste la prestation de Michel Serrault qui, néanmoins, ne m’a pas apparu très à l’aise dans ce rôle d’inspecteur dragué par la venimeuse Charlotte Rampling. Film vu il y a longtemps et que je ne regarderai plus.
Un excellent polar de Deray qui réunit tous les ingrédients nécessaires . Un scénario solide , très orignal , assez tortueux, complexe . Des dialogues de Audiard , au millimètre, savoureux , typique . Et un duo d'interprétation magistral , Michel Serrault au sommet de son art , en flic désabusé, blasé , septique . ET la sublime Charlotte Rampling , beauté diabolique , érotique , magnifiquement filmée, dénudée , pleine de grâce.. .
Michel Serrault comme je l'adore . Flic un peu dépassé et qui fait ce qu'il a envie de faire. Ce polar noir est vraiment bon . Charlotte Berling est magnifique et glacial . Une enquête hors norme qui laisse un flic se faire avoir et perdre ses moyens par une femme sans scrupules. Un petit clin d'œil à Bacri qui m'a plus en Barman dégonflé. Excellent
Deux ans après "Mortelle randonnée", Michel Serrault, dans un registre analogue, endosse l'habit de l'enquêteur solitaire et caustique. Si, dans le brillant polar de Claude Miller, l'"Oeil" se mettait à confondre la suspecte avec sa fille disparue, le policier Robert Staniland, dans le film de Jacques Deray, tend à s'identifier à la victime d'un meutre, spoiler: notamment en tombant amoureux de la maîtresse de ce dernier, une froide beauté qui affirme en être l'assassin.
La comparaison entre les deux film s'arrête là. Car la mise en scène de Deray est médiocre, laissant à Michel Audiard le soin d'inventer des scènes incongrues, parfois drôles, d'autre fois très visiblement artificielles. Pour tout dire, le scénario du film apparait constamment factice, avec ses personnages et ses rebondissements discrédités par l'invraisemblance ou la complaisance. En somme, l'énigme ne tient pas debout et c'est le numéro d'acteur de Michel Serrault qui maintient l'intérêt. A ses côtés, Charlotte Rampling, belle et fascinante, compose un rôle dont la seule sensualité occulterait presque le caractère ambigü, mystérieux, trop peu convaincant. On finit par tourner en rond dans une intrigue sans ressort, paresseusement dédiée au talent de Serrault et charme de Charlotte Rampling.