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tomPSGcinema
750 abonnés
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4,5
Publiée le 20 juillet 2010
" Le Fil du Rasoir " est pour moi un des plus beaux drame qui aura été produit durant les années 40. L'histoire est celle de Larry Darrell, un homme traumatisé par la guerre et qui aura besoin de découvrir un sens à son existence. Dans le rôle principal, on retrouve le toujours excellent Tyrone Power ( qui aura été le Jesse James du " Brigand bien aimé " de Henry King ) qui est parfait dans le rôle de Larry Darrell . L'acteur nous livre ici une performance remarquable et tout en finesse, et il sera superbement secondée notamment par une Gene Tierney ( qui tournera la même année " L'Aventure de Mme Muir " ) épatante et envoûtante dans le rôle d'Isabel Bradley ou encore par Anne Baxter ( Nefertiti dans " Les 10 commandements " de Cecil B. De Mille ), magistrale et qui nous propose une de ses meilleures performances à travers le personnage de Sophie Nelson, une femme rongée par l'alcool, et qui lui vaudra un oscar du meilleure second rôle féminin vraiment mérité. De plus, la mise en scène d'Edmond Goulding est très agréable à visionner, la photographie d'Arthur Miller est magnifique, les décors de Thomas Little sont particulièrement soignées et Alfred Newman nous délivre une des plus belles BO qu'il à jamais composé. Il s'agit donc d'une oeuvre particulièrement riche et que je conseil à tous.
Ce mélodrame poignant a autant de défauts que de qualités. Tantôt il porte à l’admiration, tantôt il sombre dans le pathos. Il est porté par un scénario classique mais surtout agrémenté de nombreuses réflexions profondes sur les comportements humains et sur le sens de la vie. Il est servi par des acteurs principaux tous remarquables, en particulier Gene Tierney qui fait un récital d’actrice dans la dernière demi-heure. Somerset Maugham à un très beau rôle qui invite à en savoir plus sur sa vraie vie. La photographie noir et blanche est fort belle ainsi que la mise en scène avec de beaux déplacements dans le champ. Les décors en carton pâte en Inde gâchent les séquences qui les concernent et l’ambiance reconstitué du Paris dans les années 1920 (surtout rue de Lappe) est ridicule. Impossible de ne pas comparer avec Casque d’Or. Malgré tout ses cotés ratés, le fil du rasoir est un film particulièrement intéressant pour sa psychologie approfondie et variée.
Cela commence comme un étonnant film sur une homme qui n'a pas d'ambition. Rare dans le cinéma américain. Il ne veut pas passer sa vie à gagner de l'argent mais chercher son propre bonheur. Il veut ainsi attendre avant d'épouser sa promise de savoir si son choix de vie est bon. Mais cette dernière ne partage pas son choix ne pas aimer l'argent. Elle veut une vie confortable et s'en va épouser un autre.... Très beau film aux magnifiques décors, aux acteurs bien choisis. " le vrai sage vit ce qu'il a en lui. Le chemin du salut est aussi périlleux que le fil du rasoir". Après avoir vécu en Inde, le film prend une tournure plus mélodramatique. Le héros revient plus en paix avec lui-même. Mais la vie a fait son chemin entre temps et les rapports ont évolué. Cette dernière partie est plus sombre et plus intéressante. Et puis tout se passe à Paris, film "presque" bilingue Vraiment intéressant.
Le fil du rasoir marque la fin d'un mythe. Gene Tierney n'est plus que l'ombre d'elle-même. On a l'impression qu'avec la fin se la seconde guerre mondiale, les producteurs ne veulent plus du concept de la femme fatale et des actrices glamour du milieu des années 40, comme Rita Hayworth, Lauren Bacall et Gene Tierney. Ainsi celle-ci en se coupant les cheveux à hauteur de sa bouche, s'est enlaidie, car en même temps la magie est partie, et on reste interloqué que l'interprète sans relief du Fil du rasoir avait été la troublante héroïne de Laura et de Péché Mortel, 1 an auparavant seulement. Je me demande comment à l'époque ils n'ont pas compris cela ? Rita Hayworth a eu le même problème en se métamorphosant, et en changeant son physique. Pourtant une aujourd'hui reste à jamais Laura et l'autre Gilda. Avec Le fil du rasoir on passe dans le registre du film prétentieux avec le spectre Anne Baxter qui hante le film. On l'a fait passée pour une grande tragédienne, mais il faut voir sa scène surréaliste et grotesque où sur son lit d'hôpital on lui apprend un terrible drame. Madame Anne Baxter nous joue la scène 2 de l'acte III, mais on est atterré par son ton déclamatoire et surtout on ne voit que ses... faux-cils (c'est d'un ridicule sans nom). De toute manière pour ceux qui regardent aujourd'hui Le fil du rasoir en VOST, on est consternés par l'accent italien ou espagnol, d'acteurs censés être des personnages français dans le film. Donc les producteurs de l'époque sont bien enfermés dans la logique commerciale de leur temps, persuadés à tort qu'un film comme Le fil du rasoir pouvait être une oeuvre d'art, alors que ce n'est qu'un film ronflant et lourd. En étant confinés dans les codes de leur époque, les producteurs et protagonistes du film ne pensaient pas qu'on pourrait voir le film 70 ans plus tard, en se mettant les mains sur la tête. Parlerez-t-on de Gene Tierney comme d'une légende du cinéma si elle n'avait tourné que ce film ? On l'aurait vite oubliée.
Variation sur l'idéalisme et l'amour. Tyrone Power, sacrifiera son amour au profit de son idéal, Gene Tierney choisira la sécurité et le confort social au détriment de la passion amoureuse. Un peu trop classique à mon goût, mais la réalisation est soignée, et c'est l'occasion de voir Paris et les français, à travers les yeux des américains !
De grands acteurs , de superbes décors, une belle musique qui accompagne merveilleusement les scènes dramatiques et malheureusement des longueurs qui ternissent un peu le charme de cette oeuvre dont le contenu est profond!!
GÉNÉRAL : Quête individuelle d’un jeune homme pour trouver le sens de l’existence.
ASPECTS POSITIFS : Tout.
ASPECTS NÉGATIFS : Sans objet.
PISTES DE RÉFLEXION : spoiler: Il est intéressant de comparer le film et le livre. Le film offre peut-être une image de Larry plus plausible et réaliste. Serait-on capable de faire les choix que Larry fait? C’est-à-dire prendre sa vie en main tout en étant conscient des écueils que l’on peut rencontrer. Et, n’étant pas sûr, de trouver une solution à ses espoirs. Cela s’avérera d’autant plus difficile qu’il vivra avec un monde qui se moule dans le conformisme et, pour s’en éloigner, il devra partir.
Quand on cherche, on n’a pas besoin de confiance en soi, car le simple fait de rechercher implique qu’on a confiance. Larry cherche à comprendre pourquoi son compagnon est mort pour lui. Le monde dans lequel vivait Larry ne le satisfaisait pas, les aspects matériels ne le contentaient pas, et n’aimant pas ce qu’il y avait autour de lui, il se mit à rechercher.
Par ailleurs, tout le monde aime Larry, mais ce dernier a de la difficulté à gérer cet amour. Isabel représente la banalité de l’existence et l’oncle se sert de l’argent pour tenter de se faire accepter et pour payer l’amitié du monde. L’oncle est intelligent, mais il échouera dans plusieurs de ses choix, dont sa nièce, Larry et la société mondaine. Les rencontres que Larry fait sur le plan de la recherche le mènent toutes plus loin, car il n’obtient pas de réponses à son questionnement. Par contre, ils servent à sa volonté de vouloir poursuivre sa quête.
On n’est pas certain si Larry prends la bonne décision lorsqu’il aide Sophie, car il n’a pas encore les moyens. On se demande si Sophie est rattrapable. On se demande aussi s’il ne devrait pas plutôt concentrer ses efforts là où il sait que ses interventions seront efficaces. Malheureusement, on ne le sait pas toujours d’avance et il faut dire que Larry avait un besoin de vérifier si lui aussi pouvait aider les autres. En effet, lorsqu’il aura trouvé pourquoi son ami est mort pour lui, il voudra lui aussi faire preuve de bonté. C’est ce que l’auteur, présent tout au long du film, fera comprendre à Isabel à la fin.