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    Twin Peaks - Fire Walk With Me
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    3,7
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    214 critiques spectateurs

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    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2015
    Reprenant définitivement la main sur sa série, dont la production avait hâté la fin contre son désir de la poursuivre, David Lynch achevait une bonne fois pour toute Twin Peaks avec Fire Walk With Me, un film si marqué par ses obsessions qu'aux présences démoniaques que son intrigue continue de creuser semble se mêler l'ombre du réalisateur lui-même. On attendait, à l'époque, une conclusion au romantisme échevelé, certes marquée par la folie propre à Lynch mais non sans une portée plus simplement percutante, celle d'une tragédie puissamment émouvante dont Laura semblait être la figure toute trouvée. On s'attendait à un climax progressif, la conclusion à rebours d'une histoire longue de trente épisodes dont tous les nœuds dramatiques devaient se dénouer pour éclater en une émotion limpide et orthodoxe derrière les mystères qui la sous-tendent, comme la révélation, derrière les arcanes impénétrables de Twin Peaks et de Laura Palmer, d'un cœur accessible, qui à défaut de se livrer totalement, laisserait le spectateur l'étreindre. Mais Lynch n'avait visiblement aucune envie de simplicité et d'un final à faire pleurer dans les chaumières. Tout ce qu'on attendait est là, mais dans une version froide au glauque impitoyable, un décalque chirurgical qui en offrant la dramaturgie espérée tout en gardant une certaine distance avec elle, semble nous tendre un miroir, comme en mettant le spectateur au défi de retrouver dans le long-métrage l'esprit de la série, et d'y puiser, de façon quelque peu sadique, la même émotion qu'à l'ordinaire. Twin Peaks version petit écran tenait en équilibre grâce à son humour hystérique et kitsch, qui maintenait en équilibre la balance de l'horreur et du rêve et tenait le récit à distance, comme on tiendrait à bout de bras un livre effrayant et tragique dont on espère tirer des sensations sans jamais les éprouver vraiment. Avec Fire Walk With Me, fini ce genre d'entrée réservée, de séjour trois étoiles : l'histoire de Laura Palmer, vous la vouliez et vous l'aurez, dans sa version la plus à vif, dans sa version inside Laura Palmer. L'onirisme de la série n'est plus, et du cauchemar qui se trame à l'écran, on ne peut plus s'en préserver simplement en se rappelant qu'il n'est qu'un simple rêve. Les cauchemars, désormais, sont ceux d'un seul personnage, ceux de Laura, et ils ont une réalité d'autant plus pétrifiante qu'on comprend, en les voyant de si près, qu'on s'est servi de leur version bénigne pour se divertir, pendant que Laura, elle, les vivait réellement. Le monde de Twin Peaks est ainsi renversé : dans la série, tout tournait autour de Laura, ici, c'est du point de vue d'une Laura confinée à elle-même et à son funeste destin qu'on découvre cette bourgade dont on se rend compte qu'on a rien connu. Les décors se découvrent selon de nouveaux points de vue, les personnages récurrents du show entrent et sortent du récit comme de vulgaires satellites, isolant Laura dans sa terrible réalité. La longue introduction aux côtés de nouveaux personnages, d'ailleurs, annonçait déjà la couleur : cette première demi-heure répliquait dans ses nouveautés les anciennes bizarreries du show, mais sans en rire une seconde. Tous ces petits nouveaux auraient très bien pu enrichir la série, mais on comprend très vite qu'on a ici affaire qu'à une version dévitalisée, ou plutôt ramenée à la réalité brute et sans vernis. Ce parti pris choisi, Lynch s'engouffre à nouveau dans un dédale psychologique qui sait reprendre les éléments fantastiques du show en les ré-arrangeant comme des édifices mentaux dans un grand vortex intérieur où se mêlent pureté et salissure, amour et désespoir. Les événements, déjà explicités dans la série, déroulent leur banalité glauque, et le film se donne comme à regret des airs d'une paraphrase inutilement voyeuse, se recentrant progressivement sur une gravité de requiem et le retour au pouvoir du mystère tel qu'on l'avait connu chez Lynch bien avant la série : d'un gouffre indistinct de sentiments emmêlés et d'excroissances tentaculaires. Je dois bien l'avouer malgré tout, je rêve encore avec mélancolie du film que j'espérais, de cette résurgence fantomatique de la série, d'un grand moment d'émotion échevelée et libératrice. Mais ce parti pris du retour à une réalité douloureuse n'en est pas pour autant contestable, loin s'en faut.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    42 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 septembre 2015
    Après avoir terminé la série j'enchaîne directement avec le film et je n'aurais peut-être pas dû, parce que l'écart de qualité est quand même grand. La série a été annulée au terme de sa deuxième saison et a laissé les fans sur un gros cliffhanger. Sachant cela, je ne vois pas trop pourquoi Lynch a voulu faire du film un prequel plutôt qu'une suite qui conclurait l'histoire, mais peut-être que ça intéressait plus le réalisateur de revenir sur le personnage central de la série. Et puis je pense que de toute façon Twin Peaks ne serait pas devenue aussi culte si elle n'avait pas laissé les spectateurs sur leur faim. Au début j'ai eu très peur. L'introduction dure une trentaine de minute et constitue presque une histoire indépendante. On suit deux agents du FBI qui enquêtent sur le meurtre d'une jeune femme, Teresa Banks. Cela reprend grosso modo le même schéma que le pilote de la série mais c'est complètement raté. Le duo agent qui a de l’expérience/nouvelle recrue est cliché au possible, l'absence de coopération de la police locale sort de nulle part et n'amène à rien, et l'enquête se termine en queue de poisson, sans que cela ait un impact sur le reste du scénario, si ce n'est de mettre l'agent Cooper sur l'affaire (qui joue un rôle totalement anecdotique dans le film). D'ailleurs au passage ce qui rendait le personnage de Cooper intéressant dans la série c'était sa façon totalement illuminée de trouver des indices (détails vraiment insignifiants, rêves...). Du coup quand on montre qu'un des agents agit de la même manière, le pauvre Cooper n'a plus l'air aussi spécial (sans compter que le coup de la danseuse qui donne des indices c'est complètement stupide et grotesque). Le niveau global s'améliore quand le film commence à se concentrer sur Laura Palmer. A ce moment là, le long-métrage prend la direction contraire de ce que proposait la série : le ton est très sombre et torturé, les intérieurs des bâtiments connus font place aux extérieurs et la galerie des personnages se retrouve réduite au strict minimum, laissant la part belle à la blondinette. Ce virage à 180° ne m'a personnellement pas plu, mais je trouve la démarche très intéressante. On est tellement avec la jeune fille qu'on finit par comprendre le vide que causera sa future disparition. Et puis, on a tellement tout entendu sur elle dans la série que ça fait extrêmement plaisir de la voir. Le gros problème, c'est que les événements racontés ont tous été évoqués dans la série et qu'il n'apportent selon moi rien de neuf. spoiler: Et les scènes inédites, celles avec le nain et Bob dans la Black Lodge, sont si maladroites qu'elles laissent l'impression d'avoir été placées là à la va-vite, histoire de dire "Faut mettre ça, sinon c'est pas vraiment Twin Peaks", ce qui renforce le côté imbuvable du scénario présent tout le long de l’œuvre.
    Du coup on se retrouve avec œuvre bâtarde, qui ne peut pas être un film indépendant car il est impossible de comprendre ce qu'il se passe sans connaître la série, et qui ne peut pas non plus être un bon complément à la série puisque cela ne raconte rien de vraiment inédit. Après, ce n'est absolument pas mal réalisé. Je trouve la mise en scène de la série bien plus audacieuse et marquante, mais il faut reconnaître que certaines scènes fonctionnent (surtout celle du meurtre). L'ambiance musicale soulignait bien les scènes, mais aucune ne m'est restée en tête. Première déception de la part de David Lynch, en espérant que ce soit la seule.
    Nico591
    Nico591

    46 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 août 2015
    Après la série, David Lynch continue de développer son univers qui possède un pouvoir de fascination et de d'envoutement inégalable.
    Revenant sur les jours précédant la mort de Laura Palmer, le film continue d'accroitre sa mythologie avec toujours autant de mystères qu'on va devoir résoudre.
    On retrouve bien sur le style qui avait fait le succès de la série avec sa musique omniprésente qui fait véritablement office de personnage, sa galerie de personnages qu'on connait désormais par cœur et ses énigmes devenues cultes toutes droit sorties de l'esprit d'un génie créatif qu'est David Lynch
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 juin 2015
    Twin Peaks est un bon film avec une ambiance à la fois terrifiante et envoutante. David Lynch sait mettre en avant des personnages haut en couleur, le scénario est ficelé comme une intrigue policière. Je vous le recommande si vous aimez l'univers de David Lynch.
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    53 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mars 2015
    En tant que tel, "Twin Peaks : Fire, walk with me" (1992) n'est pas hautement recommandable, sorte de délire lynchien sans queue ni tête, auquel seuls les fans du réalisateur américain trouveront un intérêt prononcé.
    Or, ces derniers connaîtront sans doute déjà la série télévisée éponyme, diffusée deux ans plus tôt. Et c'est justement en tant qu'éclairage sur ce feuilleton mythique, créé par Mark Frost et David Lynch, que le film prend tout son sens.
    Prequel de "Twin Peaks", qui s'ouvrait sur la découverte du cadavre de Laura Palmer, le film se propose de nous conter les 7 derniers jours de la vie de cette héroïne disparue.
    Déjà, on est très heureux de retrouver les personnages de la petite bourgade (pas tous, hélas, loin de là) après la fin expédiée (bâclée?) du show en raison de l'annulation tardive d'une saison 3.
    On espère des éclaircissements, des explications, de nouvelles informations peut-être... On déchante assez nettement, puisqu'après un prologue d'une demi-heure consacré au premier meurtre, celui de Teresa Banks, on se retrouve certes en terrain connu, mais la vie tourmentée de Laura Palmer ne nous apprend rien de décisif.
    "Fire, walk with me" permet en revanche à Sheryl Lee de faire étalage de son talent (et de sa plastique), puisque l'actrice s'investit vraiment dans son rôle et incarne brillamment ce personnage torturé.
    L'agent Dale Cooper fait quelques apparitions, pour notre plus grand plaisir, de même que Jacques Renault, personnage cruel trop vite sacrifié dans la série.
    Et les évènements s'enchaînent progressivement pour aboutir au climax de la scène du crime, qui confirme ce qu'on savait déjà.
    Un film étrange donc, qui ne se justifie que par l'affection du public pour l'univers développé dans la série TV, et qui donne l'impression de plaisir et de réflexion a minima.
    WardStradlater
    WardStradlater

    53 abonnés 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 mars 2015
    Sans aucun doute, du très grand Lynch. Avec son lot de personnages intéressants et étranges, Lynch arrive à poser une ambiance bien particulière. C'est digne des meilleurs romans de Faulkner, Miller, Marquez et j'en passe.

    On assiste, entre surréalisme, romantisme et réalisme magique, à la plongée abyssale d'une jeune étudiante. D'autant plus abyssal que les mises en abyme sont magnifiquement maitrisées.

    Ceci dit, cela peut ennuyer certains spectateurs, qui trouveront sans doute que le rythme est trop lent.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 393 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2015
    Bon, Twin Peaks le film fait partie de ces métrages que je n’avais jamais vu de peur d’entamer la légende que je me suis construite autour d’eux (à l’instar de Tess et du Silence des agneaux). Finalement la curiosité l’a emporté, et je me suis lancé, et malheureusement, pas tout à fait avec le résultat génial que j’espérai.
    Je vais commencer par les bons points. Déjà la musique est excellente, la bande son dans l’ensemble, qui apporte vraiment une belle ambiance au métrage. Là-dessus rien à redire, même si les deux thèmes les plus réussis sont ceux du début et ceux de la fin.
    Ensuite Lynch ne manque pas de talent, et propose un métrage souvent très soigné avec une ambiance très travaillée, mais un peu trop changeante. Le film choisit l’éclectisme de ce côté-là, et ce n’est peut-être pas le meilleur choix, mais enfin Lynch travaille ses images et le rendu est convaincant. Il y a quelques plans très beaux, dont celui de la fin, et dans l’ensemble la mise en scène montre qu’on n’a pas à faire à un branque, mais à quelqu’un d’intelligent qui a de l’idée.
    Je relève aussi quelques très bonnes prestations d’acteurs, comme celle de Sheryl Lee et de Ray Wise, qui compensent des prestations assez inégales pour le reste, mais surtout des personnages sans grande construction. Gros souci du film, il empile les personnages pendant 2 heures, mais n’en laisse entrevoir le plus généralement que des caricatures ou des enveloppes bien trop creuses. Peut-être que Lynch est d’ailleurs victime de son travail trop léchés, qui empêche au film de dégager, par le filtre vaporeux qui l’enveloppe, toute la sensualité, l’émotion, la force qui aurait dû être la sienne. L’épilogue de Laura Palmer en est un bon exemple, pour ma part c’est un des gros ratés du métrage.
    En effet le film reste malheureusement bien trop froid, bien trop distant. Là où Sailor et Lula à l’inverse respiré la sensualité torride, là ce n’est pas le cas du tout, et le souci c’est que le film manie les sentiments et les émotions, mais tout est noyé dans une sorte d’onirisme surréaliste mal approprié. Du coup je suis resté assez indifférent à ce qui pouvait se passer de dramatique ou de joyeux dans ce film. Le scénario n’est d’ailleurs pas vraiment à la hauteur. Si la première partie est accrocheuse, la seconde en revanche est faible. Déroulé très lent, manque de piquant, onirisme qui verse trop dans le délire pur et dur, on a droit à un joli catalogue d’images papier glacé, mais avec un fond qui aurait réellement mérité plus d’approfondissement, plus de relief, quelque chose qui vienne saisir le spectateur, et ne le laisse pas dans une forme d’engourdissement. Un film qui n’arrive pas à me toucher après un meurtre, en m’ayant montré pendant toute sa durée ou presque la vie de la victime, je suis désolé mais je reste critique.
    En sommes, Twin Peaks fire walk with me ne m’a pas complétement déçu quand même malgré mon opinion assez critique. Visuellement singulier avec une esthétique travaillée et avec un réalisateur concerné, on louera encore la bande son et la prestation des principaux acteurs. C’est déjà un beau bagage. Mais c’est un Lynch, c’est un métrage tout de même très ambitieux, avec un casting en or, bref, c’est le genre de métrage qui se doit quand même de mettre une baffe, et ce n’est pas le cas véritablement. 3.
    pelu
    pelu

    17 abonnés 1 074 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Autant j essaye d avoir toujours un avis objectif sur tous les films que je visionne autant la c est difficile face a un tel imbroglio..... Je n admire pas lynch et ne lui accorde aucun génie... Je ne trouve pas ce film vraiment bon intéressant. Un film n est pas réussi seulement par ce qu'il casse les codes ou bien qu' il mélange le réel l absurde l imaginaire , le délirant l onirique .... Je ne comprends pas cette entêtement a prône un cinema élitiste qu une minorité de personne pourrait comprendre et qui decideraique ce cinema est le vrai cinema le cinema chef d oeuvre.... Et bien pas pour moi et pourtant je comprends le film de Lynch cette descente aux enfers cette contradiction entre la fille modèle et son mister hyde de fille déprave qui se détruit ses hallucinations, ses délires , sa famille. Sheryl Lee est convaincante et touchante. Un bon choix. La BO soi disant géniale est quand meme moyenne sauf peut etre le thème principal. Le scénario decousu et sans fil linéaire peut etre aussi déconcertant pas facile.... Non je ne pense pas etre un adepte de l univers lynch cette opposition permanente, mélanger a une vision délirant psychotique sous cocaïne.....sans réel explication rationnel... Non pas pour moi
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 septembre 2014
    SPOIL LA SERIE

    Puzzle à la manière de Mulholland Drive, furieux et déjanté comme un Sailor et Lula et même voyeur tel que l'est Blue Velvet, Twin peaks: Fire walk with me est certainement l’œuvre pilier de la géniale filmographie de David Lynch. Comme souvent dans ses œuvres, le long métrage fonctionne sur des dualités. Dans Elephant man, la personnalité sensible de John Merrick s'opposait à son physique hideux, le contraste entre les banlieues chics et le monde sordide de la nuit faisait l'objet de Blue Velvet, ici, Laura Palmer a deux personnalités: sa couverture de reine du lycée, parfaite sous tout rapport et l'être torturé qu'elle est réellement. Le jour s'oppose à la nuit, tout comme le bien s'oppose au mal: le combat métaphysique éternel met plus en lumière la Black lodge que les tribulations à échelle humaine des habitants de la ville de Twin Peaks. En cela le film est très différent de la série et peut déconcerter quelque peu le spectateur. Ainsi beaucoup de personnages manquent à l'appel tel que la famille Horne ou encore les Martell, ainsi que des lieux, pourtant centraux de la série, comme le commissariat et sa ribambelle de personnages plus loufoques les uns que les autres.
    Le film se divise en deux parties bien distinctes. La première suit l'enquête mené par l'agent du FBI Chester Desmond sur le meurtre de Teresa Banks, on y retrouve des ambiances caractéristiques de l'univers du réalisateur, notamment dans la bourgade de Deer Meadow qui ressemble beaucoup à Twin peaks mais qui s'y oppose nettement par son animosité (rappelant ainsi l'idée de double maléfique au cœur de l'histoire). Cette première demi-heure permet d'épaissir le mystère et ajoute de nouvelles pièces au puzzle, de nouvelles questions dont la plupart resteront sans réponse (qui est Judy?). Beaucoup d'éléments préviennent également le destin sordide de l'agent Dale Cooper. La deuxième partie du long métrage se concentre exclusivement sur les derniers jours de Laura Palmer, on est moins dans l'interrogation et la réflexion que dans l'émotion, en effet nous assistons impuissants à la chute de plus en plus rapide jusqu'à la mort d'une Laura consciente de ce qui lui arrive.
    Si le film est aussi puissant émotionnellement, c'est grâce à la performance de Sheryl Lee, complètement bouleversante, en effet il m’ait souvent arrivé de me perdre dans les yeux tourmentés de Laura où d'être terrifié lorsque son visage se déforme d'horreur face à son père possédé par l'esprit de Bob.Ce dernier est toujours magistralement interprété par Ray Wise.
    Fire Walk With Me, nous permet de mieux comprendre le point de vue de Laura, de nous la rendre sympathique. Soudain la distance qu'elle entretient entre elle et ses proches devient évidente. David Lynch nous donne à la voir sous un jour autre qu'elle apparaît dans la série où elle n'est qu'une ombre qui plane au dessus des différentes intrigues. De la même manière la nouvelle Donna Hayward incarnée par Moira Kelly, s'en sort très bien. Notamment lors de la scène du Bang bang bar dans laquelle elle est mise en avant et où le temps d'un instant, elle décide de suivre Laura dans sa descente aux enfer. Une façon pour Lynch de compléter admirablement le portrait d'un personnage qui nous ait déjà très familier et d'aboutir à une évolution psychologique cohérente. L'emblématique Dale Cooper, lui, est relégué au second plan, son histoire et raconté dans Twin Peaks, celle de Laura Palmer se trouve dans Fire walk with me. Ici, Kyle MacLachlan apparaît très peu à l'écran mais joue une figure omniprésente comparable à celle de la jeune femme dans la série. Cependant les deux personnages phares de cet univers sont très connectés, particulièrement à travers le motif de la black lodge, l'un guidant l'autre continuellement et de manière réciproque. L'apparition de Heather Graham en Annie Blackburn est quant à elle très bien vue.
    L'atmosphère mystique offre une superbe conclusion, bien plus optimiste que celle de la série. Un moment chargé d'émotion et d'une intensité rare. Même après nous avoir présenté l'iconique Laura Palmer dans les moindres recoins de se personnalité, la fascination qu'on lui porte dans le feuilleton demeure intacte.
    Le fait que le film soit complémentaire de la série lui porte défaut, en effet il sera toujours perçut comme un produit dérivé aux yeux du grand public et n'arrivera jamais à s'élever au rang de chef d’œuvre tel que l'est Mulholland drive. C'est dommage. En effet la série doit être vu pour comprendre les nombreux enjeux dramatiques du long métrage. Pourtant, Twin peaks est comme le reste de la filmographie de son auteur, une expérience de cinéma unique qui fascine longuement après son visionnage.
    Raphaël P.
    Raphaël P.

    27 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2014
    Twin Peaks - Fire Walk with me est le film de Lynch que j'ai visionné en dernier, dans toute sa filmographie. Pour être franc, j'en attendais pas énormément. Et quelle surprise ! Enorme fan du véritable esprit de Lynch (comme vous l'avez surement compris), ce film le représtente parfaitement. Et seul Eraserhead, Mullholand drive et Inland Empire le representait a la perfection. Lost highway aussi, mais un peu moins. Ce Twin Peaks est dôté d'un humour glacant au poil, d'une BO phénoménale, d'une atmosphère glacante, de scène d'angoisse et de cauchemar Lynchiennes purement géniales. Si vous voulez retrouver l'esprit de Lynch à son stade le plus profond, comme vous avez pu le voir dans Eraserhead, Mulholland Drive, mais surtout Inland Empire pour moi, vous pouvez y aller. David Lynch se sert de sa série magistrale pour nous pondre un film, qui aurait pu etre fait pour le fric. Au final, il est concurrent à la palme d'or de 1992. Chapeau papa David.
    Chris Art
    Chris Art

    78 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 juillet 2014
    (...) Sorte de prequel de la série culte, Twin Peaks: Fire Walk with Me (1992) est une œuvre à part entière, envoûtante, oscillant entre rêve et cauchemar, et reprend l’histoire de la série culte [i] en faisant de Laura Palmer, qui n’est qu’une ombre planant sur la série, le personnage principal du film.
    D’entrée, Twin Peaks: Fire Walk With Me détonne, car le spectateur s’éloigne définitivement des gags loufoques et burlesques qui ont fait le succès de la série, et vit une véritable plongée dans un univers sombre et inquiétant, au final horrifique d’anthologie.
    A l’instar de Blue Velvet (1986), l’intrigue se déroule dans une banlieue où tout semble paisible. Cependant des lourds secrets entourent les habitants de cette étrange vallée. Ceux-ci sont dégénérés, farfelus, habités par des hallucinations et une grande part de mystère. Certains savent, d’autres ressentent ou devinent…
    Dès les premières minutes du film, le spectateur débarque d’emblée et sans retour possible sur la planète lynchienne. La première scène est fabuleuse, mettant en scène une étrange dame en robe rouge, portant une rose bleue, et se dandinant bizarrement sur ses deux pieds. Dans ce tableau expressionniste, les plans hypnotiques et illogiques s’enchaînent : un agent du FBI aux prédispositions surnaturelles, une apparition mystérieuse de David Bowie, une bague aux pouvoirs redoutables, un tableau glauque dans la chambre de Laura, un enfant masqué sautant à pieds joints, un nain, un vampire, une forêt au sein de laquelle un cercle de sycomores délimite un passage vers le monde des morts, un diable personnifié en jeans etc… Un véritable concentré de surréalisme de Lynch!
    Le fantastique émerge ainsi directement de la technique picturale lynchienne : un tableau fourni en trompe l’œil tel un passage dans un monde parallèle, des personnages presque irréels, un rouge quasi permanent. Un cinéma comme Art « abstrait », visuellement proche de la perfection (...)
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 8 juillet 2014
    Pas du tout adepte des séries je viens de voir "Fire walk with me" sans avoir appris les codes qui a priori sont nécessaires pour l'exercice.
    Et le résultat est : hélas sans intérêt (je vais développer) désolé pour les fans de D Lynch.
    Quelques trés belles séquences font ici et là espérer un film construit pour être vu et apprécié par un amateur de ciné. D'autres sont dérangeantes et gratuites.
    Okay la confusion rêve / réalité est mise en images, mais pour arriver à quoi?
    "Mon père ce démon " pourrait être le sujet , mais pas abouti.
    Bref je suis resté sur ma faim, malgré les talents du réalisateur, qui semble avoir abusé de la moquette...
    Et globalement ce film est une déception
    A noter : la magnifique musique de fin, qui aurait justifié de préserver le doute : est-ce un rêve???
    même pas.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 juin 2014
    Avant toute chose, je dois le préciser, je n'ai pas vu la série, je jugerai donc le film seul sans aucune connaissance antérieure de l'univers Twin Peaks. Néanmoins je verrai la série vu que fan de Lynch.
    Ce film est loin d'être le meilleur Lynch bien qu'il ait beaucoup des caractéristiques lynchiennes : le rêve, la peur, la violence assez macabre. Bien que les séquences oniriques soient au combien effrayantes et géniales, accompagnés par la toujours sublime musique d'Angelo Badalamenti, le film se perd beaucoup selon moi. Notamment la première partie du film avec le très classe Chris Isaak,qui selon moi finit beaucoup trop vite et est délaissé totalement dans la suite du film. Par la suite, le film est souvent long, s'éternisant plus sur la vie de Laura Palmer que sur l'enquête (c'est aussi ce qui m'a dérangé, je m'attendais plus à du thriller mais bon c'est Lynch...). Mais je suis bien obligé de mettre 3,5/5 pour les séquences hallucinatoires que je trouve géniales, quelques très belles scènes lyriques et pour l'admiration que j'ai pour Lynch, qui est un artiste complet.
    Legion666
    Legion666

    24 abonnés 350 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 avril 2014
    Surtout ne pas tenir compte de ma note pour ce faire un avis sur ce film, et encore moins si on a pas vu la série car je ne suis pas objectif et je le sais! Mais je suis un fans absolu de tout ce qui touche a Twin Peaks qui est MA série culte. Que ce soit la série, la musique, les décors, le film, les personnages, le scénario.... je suis fans de tout ce qui a cette univers. Même si je sais que le film n'est pas au niveau de la série, me replonger dedans est un plaisir unique donc 5 étoiles...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 octobre 2014
    Ce film est n'a pas de sens, il est malsain, très mal écrit, brouillon, voila ce que donne un très mauvais David Lynch qui avait dût ce servir un bon bol de coke en pondant cette bouse . Pourtant le film démarre bien et on se met à penser que cette enquête sera passionnante, mais très vite on déchante . Ce film n'a en fin de compte ni queue ni tête . Je reconnais que ce metteur en scène si particulier n'edt pqs toujours facile à comprendre, ses oeuvres sortent des multiples films trop ordinaire que nous voyons bien souvent, mais je ne peux pas dire du bien de ce film la qui pour moi n'en est pas un . Seul un vrai partisan de la série pourrait comprendre une telle folie . Reste la superbe partition d'Angelo Badalementi comme seule onde positive de ce film tordu .
    Je ne voit pas le but de ce film, il est totalement incompréhensible et de plus, nous ne sommes pas dans le rêve une seconde, car tout ceci n'est que cauchemar, et pourtant le film démarrait bien et l'on pouvait s'attendre à une intrigue palpitante, mais quelle déception .
    Bien sur, la patte du metteur en scène est bien la et on la sent, histoire complexe, tordue parfois (en résumé celui la l'est du début à la fin), des personnages étrange et terrifiants pour certains .
    J'ai rarement était déçu par le style David Lynch, j'aime assez même car il se démarque parmi d'autres tout comme certains cinéaste ce démarque de leur coté par leur style bien à eux .
    Je ne suis pas un grand fan de Mulholand Drive, mais je trouvait sa mise en scène impeccable, de plus malgré les nombreuses incohérences et la complexité du scénario, ce film était pour moi un vrai film avec son histoire, ce qui n'est pas le cas de Twin Peaks qui n'est qu'un ramassi de conneries .
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