Le meilleur film de David Lynch ! Étant un grand fan de la série Twin peaks, j'affirme que le film est encore meilleur, et permet aux grands fans de mieux la comprendre, grâce à son retour aux origines. C'est avec The bay, le film qui fait le plus peur. Ses décors, son ambiance et ses personnages, nous permettent de voyager dans un autre monde et de flipper encore plus. Scènes, lieux, personnages et répliques cultes. Je vous recommande de voir le film en 4K (puisqu'il est ressorti dans cette version en 2017), car l'aspect visuel est important, d'ailleurs j'aime bien les couleurs. Sublime mélange d'émotions, sans évoquer son humour implacable, c'est le film le plus étrange, voire même incompréhensible. Aurait mérité la palme d’or en 92. Je le déconseille aux moins de 13 ans. Un 5/5 inévitable
Créer un univers totalement à part, glauque, inquiétante, avec des personnages vraiment particuliers, je suis pour. Maintenant, balancer des pistes dans tous les sens sans quasiment jamais en finir une seule, non. Ajouter à cela le minimalisme snob qui consiste à avoir des personnages qui ne parlent pas pendant un quart d'heure si ce n'est par onomatopées, ça devient insupportable. Contrairement à la majorité, j'ai largement préféré la première partie avec les enquêteurs du FBI que la suite. Au-delà de la première demi-heure, je me suis ennuyé ferme, pleurant devant le compteur du lecteur qui affichait encore 1h40 de film. Ceci avec une certaine logique, étant donné l'hermétisme visuel de l'oeuvre et l'intellectualisme snob de la narration. Vraiment dommage car j'adhérais à l'ambiance et l'hostilité provinciale, le mystère des meurtres, des bagues etc.
Le film dans doute le plus abouti de Lynch . Celui aussi où le spectateur se pose le moins de question aussi et même si on a pas vu la série . Le calvaire de Laura Palmer est donc montré et c ' est la dernière descente aux enfers auquel ous sommes conviés. Le film est parfois difficile dans certaines scènes comme celle du wagon et l ' atmosphère est beaucoup plus glauque que la série. Tout tient sur les épaules de la comédienne épatante qui joue Laura . Son desepoir on se le prend en pleine figure et c ' est dans doute pour ça que le film est dur . Du cinéma choc
"Twin Peaks" révèle tout ce que David Lynch doit à Luis Bunuel. La série semble autant redevable d'"Un chien Andalou", que de "L'âge d'or", "Belle de jour" ou encore "Cet obscur objet du désir". On y retrouve les mêmes obsessions sexuelles, la même façon de dupliquer des personnages, de couper des scènes sans raisons et d'en associer d'autres d'une façon purement arbitraire. Ce rapprochement montre aussi les limites de ce cinéma fondé sur une forme d'absurde où les émotions sont toutes factices (puisque relevant d'une déconstruction du cinéma traditionnel) et les personnages passablement vides (puisque ramenés à l'état de marionnette des obsessions de l'auteur). Au-delà de ce lien avec le cinéma espagnol, "Twin Peaks" est aussi proprement américain et casse délibérément les codes de l'american way of life (ses maisons, ses écoles, ses rues, ses paysages, etc.). Au final, c'est un coup d'essai intéressant, comptant de bons moments, mais "Mulholland Drive" reste l'aboutissement de cette démarche et le joyau ultime de la carrière de David Lynch.
Tourné après la série, « Twin Peaks - Fire Walk With Me » raconte malgré tout les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer. Où Lynch s’amuse joyeusement à damer le pion à ses protagonistes englués dans une spirale sans fin. Une fois la police sur le terrain, le réalisateur délaisse totalement l’enquête pour cerner au plus près la personnalité et les relations de son héroïne abandonnée dans ses fantasmes et ses angoisses nocturnes. Ça tient du cauchemar, mais la fabrication maison opte entre le fantastique et son contraire pour rendre un peu plus hermétiques certaines scènes qui ne demandaient qu’à se taire. On fait le tri, on reprend le montage, on coupe, ou bien on passe à autre chose… Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Je ne sais pas pour quelles raisons les gens aiment aller au cinéma: se dépayser de ce triste monde ? S’identifier à des héros imaginaires ? Voir des effets spéciaux qui puent le fric ? Avant de rentrer dans la salle hier, je marchais dans la pluie, il faisait nuit, y avait beaucoup de gens déjà soûls mais moi enfermé dans ma bulle je savais que j'allais vivre une sacré expérience avec ce film de Lynch,et bien ce n'est pas loupé, en plein dans le mile. Je suis resté scotché sur mon siège au générique, je suis encore sans mots, Il faut absolument vivre cette expérience fantasmagorique unique. Je ne suis pas prêt de retrouver autant d'émotions et une interrogation de l'esprit aussi puissante dans les salles obscures.
Voilà déjà plus de 25 ans que Lynch nous a offert les deux longues heures de la presque résolution de sa série du même nom "Twin Peaks". Si le film avait largement repoussé les journalistes à Cannes, les séquences musicales parfois assourdissantes ou les sanglots longs de Laura Palmer ayant généré la discussion sinon le rejet, il n'en demeure pas moins qu'il n'a pas pris une ride. L'œuvre aurait même grandi en valeur avec le temps. On retrouve les obsessions du cinéaste : la rédemption qui côtoie les ténèbres, la déliquescence des mœurs et du monde, la décadence de l'univers capitaliste particulièrement lisible dans la Middle Class Américaine, la mort salvatrice etc. Lynch avance dans une œuvre résolument baroque, voire gothique. La musique, le son dont le réalisateur assure en personne la direction, les couleurs ocres, les plans larges qui accroissent des décors quasi surréalistes, font de ce film un véritable joyau de sonorités et d'images. La bizarrerie ne l'emporte jamais sur l'incohérence. Tous les films de David Lynch, à commencer par le grandiose "Muholland Drive", s'ils s'égarent dans des symbolismes en tout genre, parfois à la limite de l'incompréhensible, réussissent toujours le pari de la vraisemblance et de la cohérence narrative. Le spectateur retombe sur ses pieds, et s'il n'a pas les réponses à toutes les énigmes posées par le film, est capable de retrouver la linéarité du récit. La version restaurée 4 K rajoute à la beauté de cette œuvre fulgurante, cruelle et hypnotique. C'est bien deux heures de bonheur que le cinéma nous donne, au moment même où le réalisateur accouche enfin d'une nouvelle suite de sa très belle série télévisée.
Le mythique twin peaks, film sans égal et inégal, si kitch et décalé avec cette bande son légendaire. Alors oui un peu longuet et trés difficile à suivre comme une expérimentation plutôt qu'un résultat final. N'en demeure pas moins que je suis content de l'avoir vu et d'avoir enfin décodé le mystère...
Je fais partie des gens qui avaient profondément haï "Twin Peaks : Fire Walk with Me" à sa sortie en 1992. Ma rage résultait en grande partie de ne pas retrouver dans le film l'atmosphère délicieuse de la série qui m'avait enchantée un an plus tôt, et d'être resté perplexe devant un récit qui se contentait de nous décrire trivialement toutes les étapes du calvaire de Laura Palmer que nous avions mis une saison et demi à décrypter. Plus de 25 ans ayant passé, il y a prescription, et il m'était possible de revoir pour la seconde fois ce film étrange dans une perspective toute différente, celle qu'offre l’œuvre ultérieure géniale de Lynch, de "Lost Highway" à "Inland Empire", en passant par "Mulholland Drive" avec lequel "Fire Walk with Me" partage pas mal de points communs, le moindre n'étant pas une extrême empathie envers la psyché féminine. Pour aimer le film, comme il m'est possible de l'aimer aujourd'hui, il fallait donc accepter que, une fois passé le superbe prologue qui aurait pu déboucher sur une toute autre fiction décalée et jouissive, le retour à Twin Peaks doive se vivre comme un retour à la triste, sordide et cruelle réalité, ou plutôt la réalité (mensonges, prostitution, inceste, crimes crapuleux) telle que le cinéma peut la révéler une fois les artifices plaisants du soap télévisuel explosés à coup de hache (ce fameux plan d'introduction absolument programmatique). Ici, même le monde parallèle de la Black Lodge où Dale Cooper est (à jamais ?) prisonnier a quelque chose de crapoteux, de dérisoire... Ici, Bob fait moins peur que la folie d'un père incestueux. Ici, il n'y a plus de spectacle magique, surnaturel, il y a juste le cauchemar éprouvant de la descente aux enfers d'une jeune américaine ordinaire, jusqu'à sa mort, atroce et pourtant libératrice. Finalement, le malentendu violent qu'avait créé la sortie du film en 1992 est parfaitement logique : nous voulions retourner faire un tour à Twin Peaks, alors que Lynch avait organisé une visite sans concession de l'horreur profonde de la société américaine. Le véritable cauchemar ne faisait que commencer.
La réalisation est superbe mais je crois que quand on lui à proposer de choisir entre la petite pillule rouge ou la petite pillule bleu le réalisateur a pris les deux du coup le résultat est plus qu'étrange. Sous réserve je dirai que le film semble vouloir parler de l'inceste et de ses conséquences.
Twin Peaks - Fire Walk with Me est une grande déception à côté de la série sorti deux ans auparavant. Malgré une excellente mise en scène, bien que moins bien exécuté dans la série, le film peine à convaincre, le tout dû à une histoire trop lente et à l'utilisation inutile de personnages (David Bowie particulièrement). De plus, le film déçoit par l'utilisation abusive de scènes de sexe, ce qui parait très décalé par rapport à la pièce maîtresse. Reste malgré tout un final terrifiant et un Ray Wise épatant, accompagné par Frank Silva, toujours aussi effrayant en Bob.
Lynch nous fais du Lynch, malheureusement la sauce n'a pas la même saveur que dans la série. Les intentions de du show télé ne trouvent pas leurs place dans ce long métrage qui est bien long d'ailleurs. Presque inutile, l'histoire n'apporte pas grand chose, les acteurs sont essoufflés et la réalisation bloquée dans une autre dimension. Il y avait surement mieux à faire, surement une saison 3 plutôt qu'un film four tous.
Vu plusieurs fois au cinéma à l’époque, j’ai fait partie de ceux qui ont pris ce long-métrage comme une claque, alors que les critiques étaient franchement moyennes et que le public n’était clairement pas au rendez-vous. Quel dommage puisqu’il s’agit d’un des meilleurs films de David Lynch qui est parvenu à sublimer chaque élément déjà présent dans la série pour donner à l’ensemble une stature purement cinématographique (la destruction d’un écran de télévision dès le premier plan est hautement symbolique ici). Par la suite, le cinéaste nous propose une trop longue introduction destinée à mettre en place des éléments de l’enquête sur Teresa Banks. Ce passage d’une trentaine de minutes est de loin le plus faible du film, mais il ne nous prépare en rien à la claque qui va suivre, une fois arrivés dans la ville de Twin Peaks. Le cinéaste se lâche complètement et signe une œuvre déjantée, mais également profondément mélancolique. Le destin de Laura Palmer, inexorable, est particulièrement bouleversant, d’autant que le cinéaste lui offre en toute fin une rédemption qui tient du mysticisme le plus pur. Le tout est filmé avec maestria, joué magnifiquement et enrobé dans la sublime musique de Badalamenti. Culte, culte et ultra-culte.
Prequel de la série culte de David Lynch, "Twin Peaks - Fire Walk with Me" raconte la descente aux enfers de Laura Palmer, jeune fille qui subit de plein fouet un monde dont la lutte entre l'ordre et le désordre fait rage. Mais avant d'entrer dans la tête de Laura, le film se concentre sur une affaire de meurtre un an plus tôt - celle de Teresa Banks - une enquête menée par les très étranges inspecteurs Stanley et Desmond, avant que ce dernier ne touche la fameuse bague, celle qui ferait le lien entre la réalité et un monde de cauchemars qui abrite une galerie de personnages aussi atypiques qu'effrayants (une vieille femme impassible, un jeune garçon masqué, un nain au visage difforme). Mais la frontière entre rêve et réalité est ici plus que jamais poreuse, puisque la dimension funèbre qui entoure Laura devient de plus en plus forte et laisse planer le doute sur le caractère fantasmatique des images, une hésitation levée sur une dernière demi-heure qui perd sensiblement en complexité, un peu à l’image du très beau « Mulholland Drive », et qui révèle un cauchemar finalement bien réel, explicité par la superposition un peu forcée de Leland (le père de Laura) et de Bob. Un film fascinant et déroutant, porteur d’images terrifiantes et érotiques, qui porte un regard cruel sur ces enfants perdus, broyés par le vice et la débauche, sauvés (peut-être) par un ange bienveillant qui leur permettrait la rédemption. L’ambigüité de la dernière scène, bouleversante et sublimée par la musique d’Angelo Badalamenti, ne résout d’ailleurs pas le sort final reçu par Laura, un personnage dont l’intérêt doit beaucoup à l’interprétation envoûtante de Sheryl Lee Diamond. « Twin Peaks – Fire Walk with Me » est un beau film, qui aurait pu être encore plus fort sans une dernière partie trop mécanique.