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stanley
66 abonnés
756 critiques
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4,0
Publiée le 6 juin 2008
C’est arrivé près de chez vous est le prototype du film culte qui marque une génération et une époque, celle des années 90. Tous les films cultes ne sont pas des réussites, loin s’en faut, mais celui-ci reste en mémoire et jusqu’à maintenant la meilleure réussite de Benoît Poolevorde, rarement bien employé. La force du film reste la dérision, l’ironie mordante que les créateurs du film portent sur la société dans laquelle ils vivent et qu’ils rendent responsables des actes abominables dont ils sont les auteurs. La société est critiquée dans son ensemble (l’urbanisation, la télévision, la frontière floue entre la fiction et la réalité, la solitude, la misère sexuelle et morale …) On peut citer en vrac les scènes cultes de C’est arrivé près de chez vous (le poème sur les pigeons, la démonstration de la méthode du petit Grégory, la bite des noirs …) Le film marque d’autant plus que de longs dialogues surréalistes sont interrompus par des scènes de meurtres très violentes avec un son parfois trop strident. L’humour noir est ici très ravageur, parfois de mauvais goût (caca, vomi) mais qui touchent souvent leur but. Un clin d’œil étonnant et dérisoire : la famille des auteurs du film (mère, grands parents …) joue dans le film. Il traduit d’une part le manque de moyens de C’est arrivé près de chez vous mais aussi la faiblesse de la structure familiale qui ne joue plus son rôle dans la société belge pré Dutroux car, coïncidence, la découverte de ce fait divers eut lieu en 1996, seulement trois ans après cette fiction. Malheureusement, un film novateur.
Provocateur, impertinent, insolent, détestable et jouissif. Poelvoorde n'a jamais été aussi drôle, à part peut être dans Mr Manhattan. A l'heure où des analyses ADN sont à deux doigts de faire la lumière sur l'affaire du petit Grégory, il est bon de rappeler à quel point ce petit enfant lesté au fond de la mer a pu nous faire pouffer de rire.
Vraiment déjanté ce film. Avec un Benoît Poelvoorde en forme dans un de ses premiers rôles et un film aussi proche de la réalite, ce film est une œuvre surprenante qui se regarde au troisième degré et c'est génial. L'humour est inhabituellement bon et même si ses conseils poeuvent avoir l'air violent, ils nous font passer un moment drôle. Malgré quelques longueurs, ç'a été une belle surprise et une preuvre que le cinéma belge a un certain talent, que ce soit pour son humour et pour ses acteurs. Vraiment fier d'être belge. 😁 ⬛🟨🟥
Il y a des films comme ça... Qui arrivent sans prévenir et qui ne vous quittent plus jamais. Il faut dire que Rémy Belvaux a du transpirer pour trouver l'idée suivante géniale qui lui permettrait de se maintenir au niveau stratosphérique de C'est arrivé près de chez vous. Evidemment ce film ne ressemble à rien de ce qu'on a alors vu, mais il est porté par un acteur qui révèle alors son génie, par un sens du dialogue et des anecdotes qui font mouche chaque fois et enfin par l'idée surpuissante de créer à l'écran l'autofiction d'un tueur en série, sorte de Striptease autour d'un type sans culpabilité. Et quelle poésie macabre ! Seul regret : Rémy Belvaux sera resté l'homme d'u seul film.
Les 3 réalisateurs dont Poelvoorde fait partie, prennent un parti tout à la fois radical mais symbolique. En effet, ils proposent un faux documentaire qui a pour toile de fond le quotidien de criminel, meurtrier notoire dans une société où la violence est banalisée. Le résultat est aussi drôle que terrifiant, ostensiblement réel et pourtant férocement contre culturel. Le film se permet tous les interdits ( infanticide ) et le fait avec une simplicité effarante de portée scandaleuse. Poelvoorde qui campe ce personnage totalement immoral, pas perturbé le moins du monde par les dizaines de vies qu'il décime, est étonnant car il parvient à lier le personnage à une critique âpre et sauvage d'une société de violence. Là où d'autre préférait critiquer la violence de manière implicite, ici c'est du meta-explicite, le fait est qu'en plus de montrer les crimes, ont les banalise, encore pire on les théâtralise pour qu'ils soient les plus ignobles possibles. Des crimes, toujours des crimes, et des liens qui se nouent entre les journalistes et le tueur, qui deviennent amis et même complices. Si ont peut largement s'attarder sur le paradoxe d'un film totalement atypique et pourtant référentiel, il évoque des œuvres en les chantant, les citant, ou en reproduisant certaines scènes ( Orange mécanique et le viol... ). Féroce, drôle, engagé et choquant le film est une critique virulente de la banalisation de la violence en employant sa réalisation la plus poussée.
on découvrait ici un certain benoit P ! inventif malin irreverentieux impertinant, pratiquant un humour d'un noir abissal! cinique morbide mais pas si ammoral que ça ! réalisé avec les moyens du bord c'est un chef d'oeuvre d'inventivité et de débrouillardise !! a mon sens le meilleurs film du belge raleur!
Évidemment, ce film n'est pas à prendre au premier degré ..... à lire les critiques, je crois que beaucoup n'ont pas bien compris ! Révélation pour Benoît Poolvorde, humour noir, dialogues politiquement incorrects et scènes violentes sont les ingrédients qui font de ce film ..... un film culte.
L'idée du faux documentaire sur un grand malade est tellement bonne, mais meilleure encore : la prestation de Benoît Poelvoorde. Juste fabuleuse, il entre dans la peau du personnage pour nous montrer la folie de ce dernier avec un dérision et un humour énorme.
Le trio Belvaux / Bonzel / Poelvoorde explose les limites de l'humoir noir et du tolérable avec ce documenteur incroyable et culte, aussi drôle et jubilatoire qu'il est sordide et effrayant.
un film vraiment à part, qui repose beaucoup sur les épaules de Poelvoord, on rit jaune, puis on ne rit plus du tout, c'est très violent et dérangeant.
L'histoire belge d'un tueur professionnel qui parle trop.
Pourquoi ce genre de film reste t'il un Ovni ? Pourquoi les scénaristes ou les producteurs restent-ils aussi frileux pour balancer des claques cyniques de cet acabit aux spectateurs beaufs qui de toute façon en redemande s'ils ne sont pas encore lobotomisé dans le bien pensant puritain.
C'est drôle (enfin, c'est très noir, surtout la fin), c'est provocateur et c'est génialement joué par Benoît et toute la clique des Belveaux.
Je l'ai revu longtemps après en DVD, et entre le petit Gregory et les dialogues des parents de Benoît, j'étais toujours aussi époustouflé, même Groland n'est pas allé aussi loin dans le cynisme. Encore moins Very Bad Trip et autres comédies régressives US bien fades et scatos en comparaison.
C'est Arrivé Près de Chez Vous est un film sorti en 1992 et réalisé par Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde. Pour un premier film, c'est un coup de maître ! Référence de l'humour noir, ce faux documentaire suit un tueur en série (Poelvoorde) qui prend son activité comme un métier normal. Le film est bourré de scènes cultes (spoiler: la scène du Petit Grégory, le monologue sur les briques rouges, la scène de viol le soir de Noël etc. ) qui sont hilarantes pour qui aime ce genre d'humour. Tout n'est pas parfait, certaines scènes peuvent trainer en longueur, mais l'ensemble est jouissif dans sa transgression sans limite qui tend à dénoncer certains aspects malsains et voyeurs de la télévision (qui sont encore plus d'actualité aujourd'hui). Ce film permet de révéler l'immense talent d'acteur de Benoît Poelvoorde dont c'est le premier long métrage. Ce film culte n'est pas à montrer à tout le monde. Soit il sera pris pour une immondice, soit pour un chef d'œuvre d'humour cynique. Pour ma part, je bascule pour la seconde possibilité.
Formidable ! Benoît Poelvoorde est plus qu'impressionant, il est véritablement fou furieux dans ce rôle de tueur ! L'idée du faux documentaire est originale et les dialogues dits avec l'accent belge et l'énergie de Poelvoorde sont irrésistibles. A voir absolument, ne serait-ce que pour la scène anthologique "Cinémaa !!! Cinémaaaaaaaa !!!!!!! Je t'ai donné mon existence !!!"