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Gonnard
241 abonnés
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5,0
Publiée le 16 juin 2008
Un régal ! Le décalage entre la musique douce, les dialogues anodins, les petits sourirs de la maman d'une part, et la violence des actes, le sang, l'amoncellement des cadavres d'autre part, est terriblement efficace. L'idée du noir et blanc renforce ce décalage.
Un petit bijou de comédie noire à la fois hilarant et glaçant. Benoît Poelvoorde trouve le meilleur de sa carrière en incarnant ce tueur à la fois philosophe, cabotin et dangereux. Les dialogues sont tout simplement excellents ainsi que plusieurs scènes qui sont anthologiques (Ben qui tue la vieille en lui faisant peur, le viol collectif...) Dommage que la mise en scène qui doit faire documentaire ne soit pas plus recherchée que ça, c'est original mais ça fait quand même brouillon. Dommage aussi pour la fin qui fait un peu bâclée. Excellent et jubilatoire.
Le cinéma belge a offert plus d'une œuvre au regard singulier et décapant, mais cette première incursion sur grand écran de la joyeuse équipe Belvaux-Poelvoorde les bat toutes à plates coutures. Humour noir terriblement grinçant, sujet décalé, personnages improbables et situations délirantes, le film arrose à tout-va sur le nombrilisme de nos sociétés avec ce faux reportage aux allures de Striptease (l'émission) où la moindre réplique fait des étincelles, le scénario allant toujours plus loin dans le délire et l'absurde. Jouissif et barré, le résultat est un film aussi improbable qu'indispensable, un sommet d'humour noir.
Marre d'une télévision montrant toujours les mêmes programmes ? Fatigué d'un cinéma qui ne prend pas de risques pour bousculer vos habitudes ? Vous avez alors rendez-vous en Belgique avec trois hommes inconnus. Un cameraman, un preneur de son, et un tueur professionnel. Tous les trois vous emmèneront dans un parcours initiatique, celui de l'homme et de son rapport à la morale. Celui du spectateur et de son lien vis à vis de la culture. Bon voyage à tous.
En plein essor dans les années 1990 (et devenant franco-belge en 1992), l'émission Strip-tease est la première inspiration de C'est arrivé près de chez vous. Dotée d'un humour fracassant, cette grande masse dégingandée noir et blanche qu'incarne Poelvoorde, aussi maladroite dans son allure qu'habile dans les meurtres, représente l'ambivalence même de ce faux documentaire. Doit-on rire ou avoir peur ? L'équipe technique aidant Ben à commettre ces tueries, nous participons également à ce travail macabre, nous mettant dans une position des plus inconfortables et transcendant à son paroxysme ce principe de voyeurisme télévisuel.
Par sa première scène, Rémy Belvaux montre comment il compte procéder avec le spectateur. Alors que ce dernier ne sait pas ce qui l'attend, il se retrouve dans un train avec un homme débarquant de nulle part, et se mettant à étrangler une jeune femme. Saisi de stupéfaction et lui aussi prit à la gorge, le public aura cette douloureuse sensation durant tout le film. Surtout lorsqu'on remarque avec effroi que le criminel est tout sauf un idiot décérébré, mais bien un homme cultivé maniant la langue française avec dextérité et élégance.
Il est passionnant de regarder le premier long-métrage dans lequel apparaît un brillant interprète, caméléon cinématographique pouvant se faufiler dans la peau de n'importe quel personnage. Avec C'est arrivé près de chez vous, Poelvoorde commence de la plus belle et essentielle des manières : en incarnant un tueur froid cynique et déjanté. Avec ce personnage, le belge (qui n'était pas destiné à devenir acteur) nous montre tout ce qu'il pourra faire de meilleur par la suite. En nous faisant peur (Entre ses mains), rire (Podium), mais aussi pitié (Les émotifs anonymes), le belge envahit pour son premier rôle le cadre avec brio comme s'il avait fait cela toute sa vie.
N'ayant aucune limite et atteignant les maux les plus profonds (meurtre d'enfant, viol), le trio belge enflamme tout sur leur passage en ne laissant plus aucune place à la rationalité. Mais ce qu'il y a de plus effrayant, c'est qu'ils semblent « normaux » en étant inscrit socialement dans une communauté établie. La frontière entre le bien et le mal n'existe plus, et seul le néant persiste dans ce cauchemar cinématographique. Ce délire que nous nous délectons de voir encore et encore et poussant notre masochisme à un stade inquiétant est devenue une œuvre culte. En somme, le septième art comme pur catharsis.
Un film culte où Benoit Poelvoorde, que je n'apprécie pourtant pas, occupe tout l'écran grâce à son talent et sa gouaille. D'excellents seconds rôles, des scènes géniales, quelques répliques hilarantes. Une perle d'humour noir.
Avec du recul je trouve ce film glauque, vide, ennuyeux et malsain. Il ne présente qu'une succession de crimes répétifs entrecoupés de pseudos reflexions philosophiques. Et les fameuses sequences cultes (le petit gregory, allez viens gamin...) ne justifient pas de donner seule étoile à ce film.
Mouais pas fan de ce genre de film très malsain qu'i te mets plus mal à l'aise qu'autre chose. Pourtant je suis un grand fan de film d'horreur. Mais la j'aime vraiment pas
Le meilleur film de Benoit Poelvoorde, le plus décalé, le plus noir et le plus politiquement incorrect. Une référence pour tout fan de cinéma qui se respecte. Un vrai faux documentaire sur un tueur, une télé réalité dans l’intimité d’un monstre qui, au-delà du coté voyeur et malsain du projet, fait rapidement s’interroger sur l’impact de cette proximité sur le spectateur. En effet, le film est bien plus intelligent qu’il n’y parait, oui on se marre quasiment pendant tout le film, mais il y a quand même un coté inquiétant à trouver sympathique ce tueur, non ? N’est-ce pas là justement la vraie puissance du film, faire coexister un homme haineux et ignoble et un homme drôle et naturellement attachant. Une deuxième interrogation découle de ce procédé : quel est le véritable rôle des journalistes ? …puisqu’ils en viennent à aider Poelvoorde et même participent à ses délits dans une scène de viol hallucinante et choquante. Un film d’un cynisme ravageur donc qui trace avec beaucoup de justesse et d’anticipation le devenir de la télé poubelle…On y vient croyez-moi ! Et puis, il convient d’insister sur la qualité de l’écriture et des dialogues absolument savoureux, dignes de l’émission « strip tease » de la grande époque (ahhhh la soucoupe et le perroquet pour les connaisseurs !), que ce soit la recette du petit Grégory, le cours de lestage de corps ou bien encore la vérification de la légende du sexe africain...Bref, un chef-d'œuvre d'humour noir. Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)
Mouais, je suis très déçu, j'avais vu le début il y a bien longtemps, mais on ne l'avait pas fini, pour je ne sais plus quelle raison. Je décide après en avoir entendu le plus grand bien de le revoir, mais ça n'a pas pris du tout. J'adore l'humour noir, sanglant, et ce film avait tout pour me plaire, sauf que j'accroche pas. Je regarde ça, et je ne trouve pas ça drôle. Ça ne me fait jamais rire, parfois légèrement sourire, mais ça se répète trop, après 10 minutes de film pour que j'y trouve encore un intérêt. J'ai l'impression de voir pendant 1h30 la même scène qui se répète, ça m'a bien emmerdé à la longue. Et puis c'est loin d'être un film à l'humour très noir, je veux dire je m'attendais à bien plus violent, bien plus incorrect et bien plus choquant. Ok, il y a quelques idées, sur le petit Grégory, qui m'ont bien plu, mais c'est tout. Ça ne fait que sauver le film du désastre au lieu de le sublimer. En fait je pense que ça manque de méchanceté, ok on tue des vieux, des gosses et tout, mais c'est pas vraiment méchant. Déception du coup.
J'ai arrêté ce film au bout de 30 min. et pourtant je suis du genre persévérant... L'humour noir est choquant tant il frôle le racisme à certains moments. Non, ce film n'est pas à voir.
Les insensibles à l'humour noir ne peuvent pas aimer ce faux documentaire sans concessions, inspiré de l'émission "Strip-Tease" (concept belge arrivée en France au début des années 1990) et violent parti-pris contre les nouvelles tendances des journalistes à filmer la vie privée des gens. Pour les autres, c'est un brillant mélange d'intelligence, de brutalité et de dérision, à la fois percutant et exclusif.
Film choc qui a choqué tous cannes en 1992 . En même temps faut les comprendre , dans ce film on tue les enfants , les vieilles dames et on viol aussi tous ça décaler dans un humour noir . Et pourtant j' aime bien comme beaucoup de monde je trouve que c' est le meilleure rôle de toute la carrière de benoit poelvoorde . Il est tellement convainquant , et il ne voulait même pas être acteur . Ce film est dans la même ligné de que american psycho ou encore orange mécanique . Bref un film de psycopathe quoi . Remplie de phrase culte comme ( je chie la nuit , je chie le jour , je chie partout , je chie toujours ) oui ça c' est culte tout comme le film . Cannes a été choqué pendant ce film . Mais 10 ans après un film choc est sortie et a été présenter a cannes , et cannes a même pas été choqué , il a été même acclamer . Ce film est irréversible ( film de merde ) Irréversible est un des films que je déteste le plus au monde et pourtant cannes a bien aimé comparer a c' est arrivé près de chez vous . Aucune culture cinématographie a cannes , c' est désespérent . Mais changeons de sujet . ATTENTION SPOILER . A la fin du film benoit et son équipe sont tué mais la question est par qui ? J' espère qu' un jour je connaitrerait la répondre .
Beaucoup de questions après le visionnage de ce film. Pourquoi le noir et blanc ? La couleur aurait ancré dans le monde actuel ! Pourquoi montrer certaines choses si crûment ? Il y a d'autres moyens de dénoncer - si tant est que ça ait été le vrai but de ce film. Pourquoi ne pas nous perturber en nous livrent des clefs de l'histoire personnelle de ce psychopathe ? Pourquoi préférer ces passages ennuyeux de discours pseudo-intellectuels sur par exemple l'urbanisme ou autre ? Bref, l'humour noir, ce n'est pas ça, c'est plus fin que ça, et ce film, c'est une vraie déception.