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    Putney Swope
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    Fêtons le cinéma
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    3,5
    Publiée le 14 mai 2024
    Putney Swope s’ancre dans une contre-culture à la transgression burlesque, qui se plaît à tourner au ridicule les conventions de la société américaine capitaliste : la première séquence, conseil d’administration qui évolue progressivement en jeu de massacre jusqu’à l’élection, pour remplacer un président subitement frappé par la foudre du bégaiement, du seul membre noir pour lequel chacun vote dans l’idée de contrecarrer les ambitions d’autrui, constitue à elle seule un moment de drôlerie incisif et efficace. En quelques minutes sont convoqués et minés les stratégies marketing, la corruption au sein de l’entreprise, les rapports de pouvoir qui ont lieu tout en haut, là où tout se décide. La suite atteste un dérèglement subversif de la marche classique d’un long métrage, puisque le récit-cadre est perturbé par des campagnes publicitaires parodiques filmées en couleur qui inspireront notamment Jim Abrahams, les frères Zucker et John Landis pour The Kentucky Fried Movie (1977).
    Le choix du noir et blanc impose une imagerie d’auteur, par ailleurs superbement photographiée, dans un genre a priori impropre à le recevoir ; ce faisant, Robert Downey se raccorde à la grande tradition de la comédie muette, qu’il dynamite et dynamise à l’aide d’envolées burlesques et de mouvements de caméra d’une totale liberté, mais d’une pleine maîtrise. En résulte une œuvre foutraque et hystérique, qui assène autant de coups bas à ses personnages – n’oublions pas que l’engagement moral des membres du conseil d’administration reste superficiel, renié en clausule au grand dam de Swope – que de coups durs au modèle américain, consumériste et déshumanisé.
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