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Agnes L.
176 abonnés
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5,0
Publiée le 12 juillet 2021
Très belle peinture d'une société anglaise clivante. Superbes interprétations d'Emma Thompson en femme aisée et sensible et d'Anthony Hopkins en gentleman plus préoccupé de sa renommée que du reste. Beaucoup de lumière dans la photographie des décors naturels. Le spectateur passe un bon moment devant cette oeuvre intelligente aux dialogues savoureux.
Un drame social sur le choc des cultures et le poids des conventions dans l’Angleterre du début du XXe siècle, à la mise en scène raffinée et à la reconstitution soignée, et porté par une interprétation remarquable, avec notamment la presta oscarisée d’Emma Thomson. On est bien chez James Ivory !
Je viens de revoir « Retour à Howards End » au Reflet Médicis et le souvenir était en-dessous de la qualité de ce grand film. Le scénario est superbe, les acteurs d’une grande justesse et la réalisation impeccable ! J’ai oublié le monde moderne durant deux heures et ce fut un bonheur sans nom...
"Retour à Howards End" constitue avec "Les vestiges du jour" qui le suit d'un an, la pièce maitresse de l'œuvre James Ivory qui nous montre toute la rigidité de la société anglaise du début du XXème siècle. Il nous est donné l'occasion de découvrir le couple formé par Anthony Hopkins et Emma Thompson qui fera merveille dans les « Vestiges du jour ». Le début parait un peu laborieux, le film semblant se chercher au travers de la vie peu passionnante de deux sœurs dont l’aînée se lie avec la propriétaire d’une demeure de campagne nommée Howards End. A partir du décès de cette dernière, l’intrigue se fait plus prenante et l’on voit Ivory exposer avec finesse tous les préjugés d'une époque où les classes sociales ne se mélangeaient pas (cela a-t'il vraiment changé sur le fond ?). Anthony Hopkins offre une composition remarquable, campant ce grand bourgeois toujours sur son quant-à-soi qui finira par se ranger à la vision plus progressiste et humaniste de sa jeune épouse. Pour en arriver là il aura fallu un drame avec la mort d’un jeune homme issu de la classe moyenne qui est encore à l’époque peu affirmée et encore très proche du prolétariat. On découvre aussi avec délice et ironie les liens qui ont unis le bourgeois rétrograde et réputé pudibond à une jeune femme délurée rencontrée à Chypre. Les préjugés sont certes là mais le corps a ses raisons."Retour à Howards End" n'égale pas l’épure totale que seront « Les vestiges du jour » mais l'auteur s’en approche indéniablement.
Admettons-le, c'est du cinéma d'une autre époque, à regarder par curiosité mais sans s'attendre à un chef d’œuvre. La présence d'Anthony Hopkins est le meilleur argument pour voir ce film bien qu'il ne soit pas au sommet de son art ici. Cependant les décorations et les costumes respectent bien ceux de l'époque de l'histoire.
Vers le début du 20ème siècle, "Howards End" nous fait suivre trois familles, plus liées qu'elles ne le pensent : de riches hommes d'affaire enfermés dans leurs principes, une fratrie aisée mais beaucoup plus progressiste, et un couple vivant proche de la misère. Le film s'intéressera aux relations entre ces personnages, sur plusieurs années, sans toutefois proposer de fil conducteur autre que les protagonistes. C'est sans doute le seul défaut de l'ensemble, cette narration étrange, qui enchaînes ellipses parfois brutales et rebondissements occasionnellement improbables. A côté, il s'agit d'une très belle œuvre. Le casting est tout d'abord impeccable. Outre Anthony Hopkins en membre de l'establishment à bon fond mais obtus, les rôles féminins sont excellents : Vanessa Redgrave en aristocrate vivant sur son nuage, Helena Bonham Carter en justicière sociale, ou Emma Thompson en intellectuelle conciliante. Les décors et costumes sont incroyablement soignés, tandis que la réalisation est superbe, exploitant des décors de campagne et des maisons d'époques, et s'appuyant sur une photographie jonglant très bien entre les couleurs champêtres, les lumières nocturnes, et différentes ambiance d'intérieur selon le ton des scènes. Par ailleurs, le scénario pointe justement du doigt le poids des conventions sociales sur l’épanouissement personnel. Du beau cinéma.
Le film est un univers. En cela on est totalement sous le charme si on est sensible à ce genre. Romantisme et maniérisme anglais de l’époque. Rajoutez aussi les décors et les costumes. C’est une réussite mais qui n’égale pourtant pas le sublime « vestiges du jour »
Autant le dire d’emblée : c’est le casting qui m’a intéressé, Hopkins et Thompson n’étant pas l’association la plus fréquente ça interpelle. Avec un Oscar en plus ça donne envie de voir ce que ça donne, mais au final je ne comprends toujours pas comment il est attribué. Comprenons-nous bien : Emma Thompson joue bien, mais pas au point d’être récompensée, l’année devait être mauvaise, comme un millésime pauvre. Du reste Hopkins n’est pas grandement au dessus, le tout est grandiloquent mais pas forcément bon. L’histoire les dessert également, c’est assez mou et plat, du coup, malgré l’époque, on ne voit pas comment ils tombent amoureux (les convenances ne faisant pas tout). Les relations entre les personnages ne sont pas très poussées alors qu’il y avait matière à. Après les décors ainsi que les costumes sont très fidèles et chics, l’histoire est fidèle à l’époque (les mœurs aussi), la lutte des classes est bien représentée, le contraste entre les sœurs, puis entre Emma avant Hopkins et après est révélateur du carcan dans lequel les femmes de l’époque doivent rentrer pour bien vivre, et il y a une certaine recherche de l’esthétisme. Oui mais ça ne fait pas tout, avec les nombreuses longueurs et la durée trop importante on se lasse vite.
Howards end de James Ivory est un film en costume réjouissant. Comme à son habitude, Ivory adapte les romans qui traitent d'études de mœurs de l'Angleterre Victorienne ou édouardienne. Howard's End est un film basé sur les rapports entre les classes sociales, et sur les convenances de la bourgeoisie anglaise au début du XX e siècle. Tout le charme du film tient à ses détails dans l'étiquette et dans les costumes, superbes. Anthony Hopkins est impeccable en bourgeois libéral guindé. Malheureusement, le film n'apporte au roman que le charme de la mise en image et ne le dépasse pas. James Ivory déploie toutefois ses talents avec un certain succès, ce qui confère au film un arrière goût littéraire intéressant.
Autant j'avais beaucoup aimé « Les Vestiges du jour », autant ce « Retour à Howards End » m'a laissé nettement plus dubitatif. La réalisation de James Ivory est impeccable, c'est bien éclairé, bien photographié (même si je l'ai vu sur une copie ne rendant pas franchement hommage au travail du chef-opérateur), bien joué, avec de beaux décors, de beaux costumes, une histoire de famille sur fond de « lutte de classes » assez bien construite... Non, vraiment, rien à redire. Si ce n'est que cela fait tout de même près de 150 minutes et que le temps nous paraît parfois vraiment long, notre attachement pour les personnages n'étant pas suffisamment grand pour combler cette lacune, hormis peut-être pour celui joué par la toujours remarquable Emma Thompson. Cela manque de force, d'émotion et tout cela a beau être visuellement irréprochable, en définitive j'ai regardé cela d'un œil légèrement distrait, certes conscient d'avoir vu un bon film, mais tout autant de ne pas m'être senti plus concerné que cela. Du travail de très grand professionnel donc, mais ne suscitant pas l'enthousiasme.
un petit incident suscitant une moquerie bienveillante au départ va par un enchainement des événements avoir pour conséquence indirecte de briser le destin des principaux protagonistes du film. Assez académique dans sa forme ( qui fait tout le charme british du cinéma de james ivory) ce film est fabriqué comme une horloge ou tout est affaire de mécanique de précision. les petitesses s'entremêlent avec les sentiments profonds ,les douceurs britanniques avec la dureté des conventions et le seul personnage qui s'affranchit de ces conventions va en portant atteinte au précieux équilibre de la bonne société anglaise apporter le malheur en voulant faire le bien (donnant une morale un peu conservatrice au film ). De l'art académique et conservateur certes mais du grand art quand même...
Une très grande réussite de James Ivory. Sa description de la haute société anglaise du début du XXème siècle - sur laquelle il porte un regard à la fois bienveillant et critique - est parfaitement millimétrée. Décours, costumes, lumière et mise en scène sont juste impeccables. Le jeu des acteurs - Emma Thompson, Helena Bonham Carter, Anthony Hopkins, Vanessa Redgrave, Samuel West - est brillant. Une fois encore, le cinéaste parvient à nous embarquer dans son univers fait de bonnes manières et de nombreuses rigidités en nous offrant un bonheur de tous les instants.