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    Proteus
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    0,5
    Publiée le 9 juillet 2021
    Six trafiquants de drogue trouvent refuge sur une plate-forme pétrolière désertée. Ils y découvrent en réalité un laboratoire de recherches génétiques. Ils pensaient être seuls… ils ne vont pas tarder à constater le contraire.

    Sorti un an auparavant, le nanar italien Plankton (1994) d’Alvaro Passeri a beaucoup de similitudes avec ce film. Tous les deux se passent en pleine mer, on retrouve à chaque fois des individus faisant naufrage et parvenant à trouver refuge sur un bateau (ou une plateforme comme c’est le cas ici). Et à chaque fois, ces derniers découvrent qu’ils sont en réalité au cœur d’un laboratoire scientifique où tout est parti en couille.

    Malgré un budget assez confortable (pour une Série B) de 4 millions de $, Proteus (1995) ressemble à un misérable DTV de seconde zone. L’intrigue y est totalement capillotractée (il est question d’un ADN de synthèse appelé "Proteus" que des scientifiques auraient injecté à Charlie, un carcharodon, une sous-espèce de requin). L’ennui, c’est que non seulement l’histoire est fumeuse, mais dès le départ, il n’y a rien qui va dans le film. Les soi-disant trafiquants de drogue n’ont absolument pas le profil de dealers (ils ressemblent à des types lambda, ce qui les décrédibilisent complètement). Bourré d’ellipses, le bateau des naufragés explose en plein générique de début et dans la scène d’après, on les retrouve dans un canot de sauvetage relaxe, comme s’il ne s’était rien passé. La scène d’après, ils tombent nez à nez avec la plate-forme pétrolière (du moins, on le devine car on ne distingue rien), on ne sait pas comment ils font pour y accéder, mais dans le plan suivant, ils sont à l’intérieur de la plate-forme en train de fourrer leurs nez dans le laboratoire comme s’ils étaient chez eux.

    En dehors des innombrables ellipses, le film abuse à outrance des plans en POV (du point de vue du monstre), ainsi que d’interminables tunnels de conversation qui ne mènent à rien, du blabla en guise de remplissage. Quand aux scènes d’action, elles sont torchées par des incapables et en deviennent illisibles.

    Imaginez un croisement raté entre Deepstar Six (1989) de Sean S. Cunningham & Leviathan (1989) de George Pan Cosmatos. Et histoire de nous achever avant la fin, vous rajoutez de piètres acteurs, une B.O. pompée sur Terminator et un requin héroïnomane à tentacules (oui… le requin est accro à l’héroïne), et vous obtenez cette Série B foutraque.

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