J ai vu le film trois fois au cinéma à lépoque de sa sortie peu après le décès de Cyril Collard des suites du Sida. Je l avais meme choisi pour en faire un exposé au lycée. Cinématographiquement le film est magnifique, Romane est touchante, Cyril aussi. Les images sont très belles malgré plusieurs scènes trop crues. Mais du point de vue humain, l attitude de ce garçon bisexuel atteint du Sida est assez choquante.Il brule sa vie, la vit à 100 à l heure dans l urgence en vrai écorché vif et souvent avec peu d égard pour ceux qui l aiment. Malgré cela , lhistoire d amour est bouleversante.Un film à voir absolument!
De mémoire jamais le sida n'avait été abordé avec autant de crudité et de sincérité . Un Philadelphia par exemple , malgré ses qualités, ressemble à une vulgaire bluette à coté de ce film , devenu culte grâce ou à cause du destin tragique de son auteur. Autobiographique , il n'en demeure pas moins limité cinématographiquement parlant, et ne vaut que par son contenu ravageur et ses acteurs.
Primo, Romane est magnifique dans ce film, aussi bien son jeu que son corps, Collard l'a bien choisi ! Le film est une sorte d'encouragement à la vie malgré la mort à retardement qui guette le héros. Sauf que dans le film il s'empeche de vivre, il se punit constemment, il s'auto flagelle et ne parle que de son malheur...Les couleurs et les fringues c'est bien les années 90 mais ces couleurs criardes sont justifiées après tout nuit fauves...fauvisme...C'est clair ! C'est une sorte de fureur de vivre bancale, mal monté et un peu trop pressé de faire quelque chose de poètique...Dommage...Ne fait pas des Haiku qui veut...
Contrairement aux autres films abordant un sujet pareil, çà aurait été assez cru. Ici c'est soft/érotique et dramatique. Très bonne performance de feu Cyril Collard ainsi que du jeune homme qui joue son amant et dont le nom m'échappe.
Les acteurs jouent super bien mais je n'ai pas accroché. Le film et trop long et c'est dommage mais l'histoire est trop crue pour que ce message soit toujours d'actualité ! A voir quand même parce que c'est un film culte.
Adepte du Barebacking, Cyril Collard s'est construit un film narcissique, autobiographique et interminable, dans lequel il discourt sur l'amour, la mort, les paraphilies et un peu tout ce qui lui passe par la tête. Sa mort a suffit pour rendre ce film culte et césarisés. A tord semble-t-il.
Peut-être que Cyril Collard à vécu trop vite et son tort a été d'être cru dans ses propos et ses faits, le fait est que je n'ai que très moyennement aimé le film, parce que j'ai lut le livre avant et que j'avais adoré le roman, tout comme les autres écrits de Collard. Après sa mort, j'ai été triste, mais c'est parce que j'aimais l'homme et sa tristesse et son ivresse que tous appelle débauche, et si il a vécu si vite c'est peut-être pour ne rien regretter à sa mort. Dommage que le film ait autant de maladresse.
Un film qui avait marqué son époque et une génération traumatisée par le sida. En le découvrant presque 30 ans plus tard il faut bien reconnaître qu’il a du mal à passer dans ce qu’il montre. Si on peut comprendre la soif de vivre de son personnage principal révolté par le sort qui lui est réservé, son égocentrisme est rapidement insupportable surtout quand ce dernier prend le risque de contaminer sa partenaire en lui cachant sa maladie et en lui faisant l’amour sans capote. A partir de là ce qu’il montre ou veut évoquer ne peut plus passer même s’il y a des des moments très forts. Le personnage devenant détestable on a envie d’être en opposition systématique avec lui. De plus le film est joué de manière vraiment inégale; seule Romane Borhinger tire son épingle du jeu. Il a de manière générale assez mal vieilli car justement trop ancrée dans l’instant présent où il a été fait. Bref si on peut lui reconnaître le fait qu’il a eu le mérite de faire parler de la maladie dans le cinéma français, je l’ai trouvé assez détestable.
Film bouleversant qui nous montre la complexité des relations humaines et de cette quête de la vie. Un témoignage qui a marqué toute une génération en montrant le bon comme le mauvais, la maladie comme fond de toile sublimant la passion et l'espoir. Ce film a allumé quelque chose en moi, le témoignage plus que le film, la personne qu'était Cyril que je ne connaissais pas jusqu'alors m'a touché, Laura tout autant. C'est alors qu'une passion pour Collard a surgit en moi, me poussant dans sa vie à travers ses livres, ses oeuvres, cherchant à comprendre pourquoi tant de polémiques. spoiler: Laurence (Laura dans le film qui est un personnage que je soupçonne d'être à la fois dans le film Laurence et Laura Favali contrairement au livre où il ne s'agit en effet que de Laurence) n'a pas été contaminée, quant à Erica Prou leur relation remontait en 84, 1an avant qu'il ne se sache séropositif. Dans son journal intime (publié sous le nom : L'ange sauvage) il explique que peu de temps avant de l'apprendre il s'est retreint sexuellement, craignant la maladie. Il n'a jamais caché sa maladie sauf à Laurence par honte et espoir, qui fut pour lui une des rencontres de sa vie les plus importantes et qui le poussa à faire un travail sur lui même et à se remettre en question. Malheureusement, peu de gens seront assez curieux pour s'interesser aux éléments de sa vie et aux faits en préférant s'arrêter aux "on dit" sans chercher à connaitre la vérité ou tout du moins ce qui s'en rapproche vraiment. Je me sentais obligé de faire cette aparté voyant bon nombre de commentaires accablants se basant sur des suppositions et des rumeurs.
Véritable coup de poing lors de sa sortie en salle en 1992, ce long-métrage a permis à l’époque de découvrir avec effroi la réalité de la maladie du SIDA. A la fois auteur, réalisateur et acteur, Cyril Collard signe une œuvre crue et provocatrice qui lui vaudra le César du meilleur film (César qu’il ne pourra prendre dans ses mains ayant succombé à l'infection trois jours avant la cérémonie). Toutefois, le contenu n’est pas sans défaut. Au-delà d’un scénario chaotique, composé de séquences parfois inutiles, le portrait psychologique des personnages principaux ne les rend pas attachants. En effet, les relations sentimentales entre les trois héros reposent autant sur le mensonge que le non-dit sans jamais fournir de grille de lecture convaincante. A cela, les crises d’hystérie de Romane Bohringer (César du meilleur espoir féminin) ne peuvent rien changer. Bref, malgré son caractère culte, il s’agit d’un récit contestable sur les valeurs de l’amour.
Un hymne à la vie mis en scène par un cinéaste condamné, quoi de plus beau que Les Nuits Fauves pour ainsi montrer qu'il faut en profiter... Cyril Collard, décédé avant de recevoir ces quatre Césars, réalisait alors un film traitant de sujets taboux tels que l'homosexualité, la bisexualité, le SIDA, la violence,... à travers une mise en scène traduisant une urgence permanente (Caméra portée, montage assez rythmé,...). En tant qu'acteur, il est tout aussi parfait que Romane Bohringer dans des rôles plutôt difficiles où leurs talents explosent à l'écran à chacune de leurs apparitions. Une oeuvre forte, culte,... et inoubliable.
Film testamentaire de Cyril Collard, « les Nuits Fauves » est une oeuvre forte et unique sur une jeunesse fauchée en plein vol à cause du sida. Un scénario d’amour-passion dont certaines images crues ou le choix du personnage principal spoiler: de ne pas révéler sa séropositivité avant une relation sexuelle non protégée , dérangent forcément. Le naturel des acteurs, dont une touchante Romane Bohringer, apporte une réelle authenticité à ce film dont la portée cachée derrière son apparente déchéance est tout simplement la vie.