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stebbins
507 abonnés
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5,0
Publiée le 29 septembre 2010
Volet central de la trilogie méditative de Godfrey Reggio, Powaqqatsi est un voyage sidérant à travers l'hémisphère Sud... Après le tumultueux Koyaanisqatsi - ce dernier développant une certaine cinégénie terrestre - le cinéaste place cette fois-ci l'Homme au coeur de son métrage, laissant le soin au spectateur d'y voir ce que bon lui semble. Si la notion d'activité occupe une place essentielle dans ce deuxième opus, Godfrey Reggio n'en garde pas moins une certaine neutralité : ni plaisir intégral, ni souffrance absolue, l'activité des uns commence où s'arrête celle des autres. Powaqqatsi ouvre le Monde aux yeux de son audience, montre les corps à la tâche, les mains dans la boue, les pieds dans la fatigue... L'Homme se décompose alors en une multitude de singularités, Godfrey Reggio nous invitant au spectacle hypnotique, inexpliqué, parfois désespéré de cette population active et non-identifiée. Oeuvre monstrative - et donc remarquable, dans tous les sens du terme - Powaqqatsi est un monument visuel doublé de la magnifique composition de Philip Glass. Une trilogie unique que celle de Godfrey Reggio, flamboyante et indispensable !
Tout aussi réussi que le précédent volet, Powaqqatsi est moins pessimiste que son prédécesseur, avec des couleurs plus vives, la (magnifique) musique de Philip Glass est plus joyeuse et j'ai compris que Godfrey Reggio m'invitait à voyager et découvrir d'autres cultures! C'est dingue, sans utiliser aucune parole, Godfrey Reggio critique beaucoup de choses! La publicité, l'exploitation des pays pauvres par les pays riches, la destruction de la nature... J'ai franchement adoré Powaqqatsi.
A l'instar de son prédécesseur, Powa livre une pelletée d'images flamboyantes. En se focalisant cette fois sur l'hémisphère Sud, la pauvreté qui apparait sur la beauté des images offre un contraste saisissant. Un fond sonore plus abouti que jamais (merci Mr Glass) et une photographie plus soignée (malgré l'absence de Ron Fricke) donne à cette suite logique une intensité phénoménale. Une expérience sensorielle et spirituelle COLOSSALE.