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    Les Lèvres rouges
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    Theo
    Theo

    19 abonnés 898 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 janvier 2024
    "Les Lèvres Rouges" se drape dans les atours d'un film d'horreur érotique, tissant une toile de désir, de mystère et d'effroi avec une aisance qui frôle l'élégance. Au cœur de cette énigme cinématographique, Delphine Seyrig incarne la comtesse Elizabeth Báthory avec une aura magnétique, son personnage oscillant entre la noblesse glacée et la prédatrice sanguinaire, une performance qui, à elle seule, mérite le détour.

    Le film s'aventure dans les méandres de l'horreur psychologique, flirtant avec l'esthétique du surréalisme et de l'expressionnisme, pour peindre une fresque où la décadence côtoie la beauté. La mise en scène de Harry Kümel, parsemée de références intertextuelles, notamment à Marlene Dietrich et Louise Brooks, enrichit le récit d'une dimension à la fois historique et cinématographique. Les décors, des Galeries Royales d'Ostende à l'hôtel Astoria de Bruxelles, contribuent à cette atmosphère envoûtante, où chaque cadre semble échappé d'un rêve éthéré.

    Cependant, là où le film ambitionne d'atteindre des sommets, il trébuche par moments dans sa propre grandiloquence. Si l'intention est clairement de transcender les conventions du genre pour atteindre à une forme d'art plus élevée, le résultat peine parfois à maintenir une cohérence narrative, laissant le spectateur dans une confusion qui frôle l'aliénation. Les personnages secondaires, bien que fonctionnels, manquent de profondeur et semblent parfois réduits à de simples pions au service de l'arc dramatique principal.

    La critique de Camille Paglia, qui voit en "Les Lèvres Rouges" un "haut gothique psychologique", souligne bien cette dualité : un film qui, tout en embrassant une esthétique raffinée, navigue dans les eaux troubles de l'horreur avec une assurance qui frise parfois l'excès. L'analyse de Geoffrey O'Brien, qui compare le film à un hypothétique film de vampires par Fassbinder, met en lumière cette ambition artistique qui, tout en étant admirable, n'atteint pas toujours la perfection escomptée.

    En définitive, "Les Lèvres Rouges" se présente comme une œuvre complexe, un mélange audacieux de genres qui ne manquera pas de fasciner autant qu'il pourra dérouter. Un film qui, malgré ses imperfections, demeure une pièce intrigante du cinéma d'horreur érotique des années 70, un voyage à la fois somptueux et perturbant dans les abysses de la psyché humaine.
    Estonius
    Estonius

    3 474 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2023
    Le parti pris était d'esthétiser la légende de la comtesse Bathory. Pourquoi pas ? Alors ça donne quoi ? La photo est jolie, le film est complétement centré sur le rôle jouée par Delphine Seyrig elle phagocyte le film et si son personnage a de quoi fasciner au début, il finit par nous lasser. Les deux autres comédiennes sont très bien photographiées, la splendide Danielle Ouimet et la troublante Andrea Rau (malgré sa coiffure impossible) On ne peut pas en dire autant du casting masculin, entre le jeune premier inconsistant, le portier de l'hôtel complétement à l'ouest, le flic débile, on n'est guère gâté. Autre chose, le fim ouvre un arc narratif spoiler: où il est question du père de John Karlen… et l'arc est complètement abandonné en cours de route (la script girl avait dû perdre une feuille)
    Un produit moyen et décevant.La même année sortait Comtesse Dracula de Peter Sasdy, une production Hammer bien supérieure à ces Lèvres rouges.
    Martha
    Martha

    2 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 novembre 2023
    Film d'une beauté simple mais rare. On y découvre au choix: une histoire de vampire et une romance lesbienne venimeuse. Ce double scénario dû à la lecture ambiguë des images, je le trouve amusant à souhait. La légèreté de construction du scénario est si naïve, si fragile, que cela en fait un excellent socle pour le réalisateur qui s'est donné une liberté artistique bien utilisée pour joindre toutes ces idées. Résultat: une photographie AU PETIT OIGNONS. Ça m'a laissée sans voix et amoureuse de toutes les actrices de ce film, filmée dans leur plus beaux angles, mises en valeur comme des déesses. Amoureuse de Delphine Seyrig, qui n'incarne pas le personnage de la comtesse de Bathory, elle EST la comtesse de Bathory. Cette actrice entre dans le personnage, et le personnage rentre en elle (sans mauvais jeu de mots). Elle joue une psychopathe envoûtante de vampire accompagnée de sa secrétaire/compagne qui lui vout une totale soumission, la sublime (et je pèse trop mes mots) Ilona, jouée tout en délicatesse et intention par Andrea Rau. Les deux cherchent à envoûter Valérie et son mari Stefan, le deuxième pervers narcissique de l'histoire (pire que l'ex de ta daronne). Donc ca se chamaille la petite Valérie à coup de stratégie propre à chacun de gros pervers narcissique. Un plaisir à regarder car ça fait comme un film de prévention, tu check ce qu’ils disent, et si ton ou ta mec/meuf/père/mère te le dis au moins une fois par mois: il se peut qu’il y ait un petit problème ou un gros, tout dépend qu’elle phrase du film iels te répondent: “:) Ne t’en vas pas!” ou “:I Enterre Vanessa”. J’avais prévu de faire un bon accents d’actrice stylé mais en fait mon seul talent c’est de savoir pisser debout alors je m'abstiens.
    Niveau images c’est de la photographie de grand niveau mais l’image n’est jamais figée. C’est splendide. Je pense notamment au passage où la voiture fonce sur une route bordée d'arbres qui une fois que la voiture est passée au loin, s’allume comme des feux rouge grâce à un énorme spot flash avec un film rouge dessus. Et ils s’allument au rythme de cette magnifique BO, elle aussi un chef d'œuvre. Le style année 70 avec cette coupe blonde magnifique que porte Vanessa et son style hippie se mélange gracieusement au fur et à mesure que le film se développe, avec le style délicieux, style des années 20 et 50. Le rouge à lèvres magnifique, le maquillage MAGNIFIQUE. Tout est soigné. Soigné aussi quand les acteurs jouent si bien, laissant transparaître des émotions contenues par le personnage. Ce film se savoure.
    Marius M.
    Marius M.

    3 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2023
    Plus envoûtante que jamais, Delphine Seyrig séduit par sa présence hypnotique dans ce film de vampires en huis clos. L'esthétique des Lèvres rouges est magnifiquement travaillée, des décors luxueux de l'hôtel isolé aux tenues somptueuses de la Comtesse Elisabeth. La lumière et les couleurs des plans sont également splendides, avec des rappels chromatiques bleus et rouges qui structurent la narration. On regrettera peut-être quelques relâchements de la tension, où le scénario semble se déliter, qui n'entachent cependant pas la grâce du reste du film.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 septembre 2022
    Sortie en 1971, cette coproduction italo-franco-germano-belge tournée en anglais est une petite perle du cinéma d’exploitation européen. Portée par une Delphine Seyrig magistrale dans le rôle d’une vampire lesbienne, cette œuvre vaut tant pour son atmosphère unique, entre le fantastique et la série B, que pour sa géniale musique signée François de Roubaix, qui nous cueille dès les premières lettres du générique pour ne plus nous quitter. Dans Les lèvres rouges, le réalisateur flamand Harry Kümel nous embarque avec facétie dans ses costumes kitsch et baroques, son atmosphère queer et hors du temps, et ses décors uniques, la majeure partie de l’intrigue se déroulant à Ostende, dans un Hôtel des Thermes totalement déserté du fait de la saison hivernale. Un petit bijou.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 708 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 juin 2021
    Un mari sadique (John Karlen) et sa femme séjournent dans une station balnéaire européenne apparemment déserte. Ils y rencontrent la mystérieuse et sexy comtesse Bathory (Delphine Seyrig) et son compagnon. Il s'avère qu'elle est un vampire et veut que la femme la rejoigne. J'ai vu ce film il y a des années dans un cinéma d'art et d'essai et j'ai entendu dire que c'était un film culte et un film d'horreur. Au début le public était calme et respectueux mais quand il est devenu clair que rien ne se passait dans cette histoire il s'est agité. Il y a eu quelques rires lorsque Seyrig semble séduire Karlen et les gens ont rugi lorsqu'un détective est apparu sans raison. À la fin le public s'est mis à rire et à se moquer du film et je comprends pourquoi. Il avance lentement présente de nombreuses occurrences inexplicables même pour un film d'horreur et il est tout simplement mortellement ennuyeux. Il a une très haute opinion de lui-même et semble penser que la fadeur est un art et il n'y a rien de pire qu'un film qui se croit meilleur que son public...
    Yves G.
    Yves G.

    1 498 abonnés 3 516 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 juillet 2020
    Valérie et Stefan viennent de se marier. Sur le chemin de l'Angleterre où Stefan va présenter à sa famille sa jeune épouse, le couple s'arrête à Ostende dans un immense palace désert. Ils y sont rejoints par la mystérieuse comtesse Báthory (Delphine Seyrig) qu'accompagne son assistante Ilona.

    "Les Lèvres rouges" est un film d'épouvante qui revisite le mythe de la comtesse Báthory, cette célèbre criminelle hongroise qui, à la fin du XVIème siècle, dans son château de Slovaquie, aurait sacrifié de jeunes vierges pour se baigner dans leur sang et gagner ainsi une éternelle jeunesse.

    Le mythe a la dent dure - si on ose dire - qui a inspiré une dizaine de films, le dernier en date, "La Comtesse", réalisé en 2009 par Julie Delpy.

    En 1971, le jeune réalisateur belge Harry Kümel, victime de son temps, signe un film à cheval entre l'épouvante et le porno chic. "Emmanuelle" n'est pas loin, le giallo à l'italienne de Mario Bava et Dario Argento non plus. Les lumières se tamisent, les corps se dénudent, le faux sang gicle.

    Peu importe que les trois acteurs (un Américain, une Canadienne et une Allemande) qui entourent Delphine Seyrig jouent comme des quiches (l'actrice Andrea Rau entretenant une ressemblance troublante avec… Mireille Mathieu), on n'a d'yeux que pour elle qui hypnotise le spectateur avec sa voix ensorcelante et ses toilettes glamour.

    À quarante ans, elle était à l'époque en pleine gloire, après avoir tourné avec Resnais, Buñuel, Duras, Truffaut, Demy et Losey. Les années quatre-vingt lui furent fatales et elle mourut dans un semi-oubli en 1990, à cinquante-huit ans à peine d'un cancer du poumon.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2020
    Ce film, réalisé par Harry Kümel et sorti en 1971, est vraiment très bon ! C'est l'histoire d'un couple qui, dans un grand hôtel désert, se fait séduire par une bien étrange comtesse, accompagnée de sa tout aussi étrange servante. Enfin ce n'est pas n'importe quelle compresse puisqu'il s'agit d'Élisabeth Báthory. Personnellement, je ne connaissais pas vraiment ce personnage, mis-à-part quelques racontars stipulant sur ses présumés bains de sang pour garder sa jeunesse. Enfin bref, nous sommes donc ici en plein dans le mythe du vampire mais sous forme de film d'auteur en quelques sortes, ce qui peut parraître d'entrée de jeu assez spécial, mais qui fonctionne finalement plutôt bien ! Et oui, nous pouvons alors nous rendre compte que le sujet des vampires ne se prête pas qu'aux films d'horreur sanguinolents ou à la comédie mais peuvent très bien être adaptés sous forme de film d'auteur, fantastique bien-sûr. Nous avons de plus une parabole sur l'homosexualité, qu'elle soit féminine ou masculine. Nous retrouvons beaucoup ces thèmes dans les films, et histoires en général d'ailleurs, de vampires mais ici, il en ressort quelque chose de très poétique et de beaucoup plus subtil de ce que l'on peut voir habituellement. Effectivement, j'ai beaucoup aimé cette poésie et ce calme qui se dégage de l'ambiance, notamment à l'aide des décors et des personnages qui contribuent énormément à cette atmosphère mêlant paisible et fantastique. Au final, il ne se passe pas grand chose, comme je l'ai mentionné plus haut, nous ne sommes pas dans un film d'horreur, nous n'avons donc pas réellement de tension (un peu quand même de temps en temps mais bien moins que dans un film de genre) ni de jump-scare. Néanmoins, si on rentre dans le délire et si on aime particulièrement les vampires, alors le film nous happe du début jusqu'à la fin et nous sommes clairement hypnotisé, à la manière du jeune couple. Le film n'est pas non plus plan-plan, il possède de très bonnes scènes et nous réserve même quelques surprises. De plus, j'ai adoré la mise en scène, les plans sont magnifiques, très travaillés et nous avons, tout le long du film, un jeu très intéressant avec les couleurs. En ce qui concerne les acteurs, nous avons Delphine Seyrig, tout aussi captivante que magnifique, Danielle Ouimet et John Karlen qui jouent très bien. "Les Lèvres rouges" m'a donc complètement envouté et je regrette qu'il ne soit pas plus connu que ça !
    oooooooooo
    oooooooooo

    103 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mars 2020
    Alors oui la grâce surréelle de Delphine (et sa voix), sublimée par la mise en plis et la robe fourneau argent. Oui la musique de François qui fait madeleine de Proust. Quelques fulgurances (soyons fou) plastiques.
    Mais tout de même, soyons sérieux, un joyeux nanar (avec beaucoup d'acteurs au jeu très limite. Tout le monde ne peut pas sublimer le jouer " faux") à qui il n'est pas possible de tout pardonner.
    Pour curiosité uniquement (ou pour Delphine)
    Audette Labbesque
    Audette Labbesque

    16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2019
    Brrrr
    La musique de François de Roubaix, la voix de Delphine Seyrig, la belle blonde chevelure de "Valérie" et les sautes d'humeur de son jeune épousé dont la mère n'est autre que son... "père" ?
    Brrr
    Le jour se lève et les filles qui ont les lèvres très rouges n'aiment pas ça...
    Pourquoi ?
    Fantastique mélange des genres, horreur assurée et bien glauque, si vous avez la version en DVD ne manquez pas le bonus interview du réalisateur et son producteur.
    que du cinéma
    que du cinéma

    4 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mai 2019
    Film à la fois beau et froid dans lequel existe une mystérieuse énergie. Les couleurs sont superbes.
    Wagnar
    Wagnar

    86 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 janvier 2019
    Un élégant, envoûtant et beau film fantastico-horreur. Une variation très brillante de la comtesse Bathory. Delphine Seyrig est particulièrement ravissante et ensorcelante, dégageant une forte charge érotique, même si elle en rajoute un peu trop avec son ton langoureux, ce qui finit par devenir un poil agaçant. Cependant, j'ai trouvé le film un peu trop lent et je m'attendais à plus niveau violence. Mais le vrai défaut du film demeure sa fin incohérente : admettons que la comtesse ait le pouvoir de transférer son esprit dans un nouveau corps, faudra toutefois m'expliquer comment le corps de Valerie a pu échapper à l'explosion de la voiture, aux flammes et aux rayons du soleil. L'idéal aurait été de finir avec la mort définitive de la comtesse et de Valérie, histoire de partir la tête haute à la fin. 7/10.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 novembre 2018
    Chef d’oeuvre de la Série B ce film correspond parfaitement au film culte ( petit budget sans prétention)
    Delphine est sublime dans cet anglais lancinant aux accents frissonnant des Carpates. La musique est sans pareil... je vois et revois ce film et ses images sont imprimés sur ma rétine... L’intrigue va crescendo pour descendre le masculin et emphaser le féminisme jusqu’a la prise de pouvoir d’une héroïne jusque là effacée et victime... Delphine dans le rôle de vampire est aussi celle qui met en lumière la rébellion féminine...une seule incomprehension : le rôle de la “mere�? Homosexualite du hero? Inversement des rapports homme/femme?
    Gerard M
    Gerard M

    11 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 janvier 2017
    oui , sympathique et c'est tout . Mais on a pompé là un peu partout dans le monde de l'épouvante et tout le monde n'est pas Mario Bava ou D.Argento et Delphyne Seyrig avec son sur-jeu certes esthétique , ne vaut pas Barbara Steele . Et surtout ce film est bourré d'invraisemblances ou de maladresses ( l'intermlnable scene de la tombe creusée dans le sable ! alors qu'en plus la côte rocheuse est à deux pas ...) l' Inspecteur de Police qui ne sert à rien ... etc etc....Même s'il y a une tres jolie recherche sur les rouges ( ah je parlais d'Argento !) et de belles images d' Ostende et Bruges ....cela ne fait pas un grand film et François de Roubaix n'est vraiment pas fait pour le fantastique ou l'horreur !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 janvier 2017
    Acteurs sortis d'on ne sait où (d'un mauvais théâtre fermé je suppose), réalisation de téléfilm avarié, dialogues d'une pauvreté atterrante dans un anglais très approximatif, scénario (?!) récupéré dans une benne à ordures refusée au recyclage, Les lèvres rouges cumule toutes les tares d'un vieux navet bouffé aux mites qui tente une pathétique variation sur le thème rebattu du vampirisme. Tellement nul que t'en chiales de rire... si on pouvait trouver matière à en rire.
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