Aaaahh "King Kong"... ça c'est du cinéma, du vrai. Si la première partie dans le New York des années 30, en pleine dépression et le voyage en mer semble un peu expédié ou en retrait, le jeu des acteurs très théâtral et semblant dirigé en direct n'aidant pas, le film démarre vraiment lors de l'arrivée du roi Kong. Et le film ne perd rien de sa magie, dés 1933 l'aventure en territoire inconnu a son nom au cinéma et ce nom c'est "King Kong". Car c'est bien lui la star du film et ce n'est pas juste une créature spectaculaire, mais bel et bien un vrai personnage. Le dernier de son espèce, vénérer comme un dieu par les indigènes, reignant en maître sur les animaux de la jungle, qui va tomber amoureux, et cet amour va le mener à sa perte. Impressionnant à l'époque, si on regarde bien aujourd'hui frame par frame l'animation de Kong, on voit que c'est pas tout à fait raccord au niveau des poils ou de la lumière. Mais qu'importe les imperfections ont aussi leurs charmes. "King Kong" est sans doute l'un si ce n'est le premier film ou l'on s'identifie plus à une créature qu'à un personnage humain, ces derniers étant plus présentés dans le film comme des blancs colonialistes, profiteurs et exploiteurs. "King Kong" c'est la base du cinéma, du vrai cinéma avec des monstres, de l'aventure, de l'amour, du frisson, de la tristesse, c'est un indispensable à qui l'on doit tout le cinéma de genre moderne, qui a apporté tellement au septième art en terme de storytelling, d'effets spéciaux, d'ambitions visuels, de création d'un univers imaginaire.