Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 557 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 2 juin 2017
Après la violence de "La Horde sauvage", Sam Peckinpah change de registre et s'offre une ballade bucolique dans l'Ouest sauvage. En plein désert, Cable Hogue, abandonné par ses comparses, trouve de l'eau et décide de s'y installer afin de gagner sa vie en donnant à boire aux voyageurs, espérant que ses anciens complices viendront un jour afin qu'il puisse se venger. Détonnant dans la filmographie de Peckinpah, "Un nommé Cable Hogue" se remarque par le peu de violence qu'il contient, laissant même la place à une romance fort sympathique entre Hogue et une jolie prostituée (Stella Stevens). Si le sang ne gicle pas au ralenti, le film porte tout de même les obsessions du cinéaste : la mort de l'Ouest, écrasé par l'arrivée de la technologie spoiler: (Hogue périt sous les roues d'une voiture) , l'amour des grands espaces et des bonheurs simples et également la moquerie, encore et toujours, des hommes d'églises (David Warner incarnant ici un prêcheur particulièrement lubrique et attiré par les poitrines des femmes). Bucolique mais également mélancolique, "Un nommé Cable Hogue" permet de découvrir à Peckinpah un côté plus assagi même s'il continue de manier l'ironie comme jamais. Seulement le voilà qui se permet des saillies loufoques (des personnages courant de façon accélérée comme au temps du muet), qui n'oppose pas de réel méchant à son personnage et qui laisse couler doucement son intrigue. On appréciera cette ambiance douce et touchante, dominée par la présence de Jason Robards dans son plus beau rôle et on se laissera bercer par le film avant que la violence du cinéaste nous ressurgisse en pleine figure avec "Les chiens de paille".
Un Nommé Cable Hogue (The Ballad of Cable Hogue), 1969, de Sam Peckinpah, avec Jason Robards, Stella Stevens, David Warner et Slim Pickens. Western crépusculaire tout à fait réjouissant, qui se joue des codes du genre avec une bonne dose d’humour, plein d’humanité, un poil de nostalgie et, à la fin, des images baroques grandioses. La violence est détournée par un héros hors norme, qui saisit à bras le corps, la chance offerte par la découverte d’un point d’eau, pour faire parler les sentiments plutôt que la poudre. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, il se lie avec la délicieuse pute de service, pleine d’énergie, de la ville la plus proche, pour mettre en situation la fin du far west : le side-car remplace le cheval, la voiture succède à la diligence, la clémence prend le pas sur la vengeance, l’amitié sur la rivalité, l’amour sur la vénalité. Le prospecteur reconverti n’en devient pas pour autant un ange bien pensant, mais un philosophe épanoui, jouisseur et partageur. Preuve qu’il reste toujours quelque chose à conquérir à l’ouest…notamment le charme de cette très belle fable.
Un grand western, la même année que "La horde sauvage", comme si Peckinpah voulait arrondir ls angles de la violence. Car ici c'est un film quasi non violent (pour un western) où les personnages sont presque tous attachants même les méchants ! Dans le genre fin de la conquête de l'ouest, mort du far west plusieurs scène nous font penser à "Il était une fois dans l'ouest" (La source d'eau source de vie obligatoire pour les passants, construction d'un lieu incontournable...)... Coïncidence ?! Jason Robards dans son meilleur rôle et des scènes pleines d'humour (le bain par ex) font de ce film un ovni dans le filmo du cinéaste, dommage qu'il n'en est pas d'autre du genre.
"Un Nommé Cable Hogue" sorti environ à la même période que "La Horde Sauvage" (1969), fait partie des premières réalisations de Sam Peckinpah. A vrai dire je ne connais pas spécialement ce cinéaste mais d'après ce que j'ai entendu dire, c'est sa fascination pour la violence souvent accordée à des accents baroques qui fit sa renommée auprès des fans. Or, dans cette optique, il semble que "Un Nommé Cable Hogue" fait figure d'exception. L'oeuvre se présente plutôt comme un western aux allures de joyeux délire malheureusement inégal du début à la fin. Le film démarre en effet au quart de tour enchainant les personnages hors du commun (mention spéciale à David Warner absolument incroyable en révérent pervers), les situations pimentées et des répliques savoureuses dignes des meilleurs passages d'un western de Sergio Leone. Quant à l'humour, il se suit avec plaisir sans être trop pesant. Mais ensuite le rythme s'écroule de manière sèche et brutale ; on va s'encombrer d'une love story assez moyenne ou l'humour ne va réapparaitre que par morceaux dans un film qui avait pourtant commencé fort, trop fort sans doute. On a l'impression que plus loin le cinéaste va constamment hésiter entre chronique romantique émouvante et western sadique et dégeneré. Le mélange des deux est plutôt plaisant mais je pense que Peckinpah a fait mieux par la suite...
Ce n'est peut-etre pas un film qui révolutionera le cinéma, mais il change radicalement le cinéma de Peckinpah. Ici pas de fresque noir , pas (trop) de violence, un tres beau moment , simple, les personnages sont atachants, ce film nous plonge dans le petit monde de Cable Hogue avec une legerete et une douceur certaine.
Encore un bon western de Sam Peckinpah qui à la différence de ses autres films joue moins sur la violence. C'est un film au ton mélancolique, un beau western qui sort de l'ordinaire avec des personnages interprétés avec saveur.