Ce western opère un tournant sur le crépuscule d'une époque, l'ère de l'ouest Américain sauvage ou la justice du pistolet régnait et où les plus forts faisaient régner le chaos, ou l'ordre et la loi selon son positionnement.
Ici le progrès est en route, la modernité de la ville commence à opérer, les premières voitures, l'électricité, et le vieux shérif n'a pu sa place dans ce nouveau monde, ou l'industrie, le progrès, le business et le profit vont faire place net sur le vieux monde des hors la loi et des justiciers.
C'est le même thème que celui de l'homme aux colts d'or, mais ici, ce n'est pas la position dominante qui dérange, mais plutôt la conscience des citoyens, qui veulent tourner le dos au passé, et où ce shérif ne fait que leur rappeler leur véritable visage.
Il ne transige pas avec ses valeurs, avec ses convictions.
Tous ces bons citoyens avaient besoin de lui par le passé, pourquoi cela changerait-il aujourd'hui.
Ce qu'il ne veut pas voir, c'est la cupidité, la cruauté, la faiblesse de ses hommes, qui sont prêt à tout pour se débarrasser de lui, l'humanité doit s'offrir une nouvelle apparence, et pour cela il doit disparaitre.
Mais que restera t-il ?
Un monde encore plus corrompu, où plus personne ne sera là pour faire respecter la justice, plus de rempart face au mal, et toute la noirceur de l'âme pourra s'étendre sans limite. Comment bâtir un nouveau monde sur de mauvaise fondation, voilà la morale de ce film.