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chrisbal
15 abonnés
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3,0
Publiée le 8 décembre 2023
Plus un bon film d'aventure qu'un western, "Distant drums" de Raoul Walsh a pour atouts de magnifiques paysages exotiques, un bon Gary Cooper et des tambours entêtants qui entretiennent le suspense. L'attaque du fort au début du film est plutôt réussie et le combat final entre le chef des Seminoles et le Capitaine Wyatt bien filmé. Entre les 2, on assiste à une traque dans les Everglades plus ou moins efficace, avec, pour l'anecdote, la toute première apparition du fameux "cri de Wilhelm" (lors de l'attaque d'un soldat par un crocodile). Au final et malgré la présence des Indiens, on est donc loin du Far West, de ses cowboys et de ses chevaux, mais l'ensemble se laisse regarder avec plaisir.
" les aventures du capitaine Wyatt" est un film de raoul Walsh, particulièrement réussi. Le film se déroule en 1840, durant la seconde guerre de Floride, contre les membres de la tribu des Seminoles qui n acceptaient pas de quitter leur territoire, pour se déplacer de l autre côté du Mississippi comme le prévoyait un traité. Peu connu sous nos latitudes, cet événement eu son importance, puisque cette guerre est considérée comme une des plus coûteuses de l histoire des guerres indiennes. Gary Cooper est comme toujours excellent et interprète ici le rôle d un soldat veuf d une princesse de la tribu des Creeks. Il n y a pas de temps morts et le film a le charme des grandes épopées hollywoodiennes. Raoul Walsh est un réalisateur célèbre, qui n a toutefois pas la réputation qu"on certains réalisateurs nord américains, auprès de la critique professionnelle. C est pourtant un grand réalisateur qui mérite d'être redécouvert. Ce film est par exemple une bonne porte d entrée dans sa filmographie. Les amateurs de cinéma classique ne laisseront pas passer ce film.
« Les Aventures du capitaine Wyatt » est le genre de film d’aventure qui m’a certainement fait rêver quand j’étais enfant. J’avoue que 50 ans plus tard, le charme opère moins. L’originalité de ce pré-western est de se dérouler en 1840 dans les Everglades (la Floride) aux tout premiers temps de la conquête de l’Ouest. Beaucoup de rythme, mais un certain nombre d’incohérences ou de raccourcis pour conserver une forme d’unité de temps. Gary Cooper en impose avec sa haute stature et sa détermination légendaire. Face à lui, la séduisante Mari Aldon. Rien de nous est épargné, musique envahissante, images animalières, serpents, alligators, crocodiles… ; à la moitié du film, je demandais si apparaitraient les sables mouvants. Les Indiens Séminoles sont assez impressionnants, et leurs habits chatoyants sont parmi les plus élégants des peuples amérindiens. On a le droit également à ce genre de phrase définitive : « on a assez reculé devant ces macaques ! » dixit le capitaine Wyatt. De l’action, du rythme, une romance, des bons sentiments, mais un film peu trop daté à mon goût. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Le film d'aventure, du sous-genre film de jungle, qui est parfait. Tout va très vite. Trouver des contrebandiers. Échapper aux Séminoles dans les Everglades. Traverser les marais de Floride. Des rebondissements réguliers. Une petite intrigue sentimentale, très bien écrite et plutôt subtile. La voix off n'est pas très subtile par contre, et met de suite le personnage de Gary Cooper sur un piédestal; le procédé date le film brutalement. Mais tout le reste est impressionnant et se laisse regarder avec alacrité. La jungle est très présente: beaucoup de décors naturels. Les plans rapprochés sont faits en studio avec des transparences, mais ne nuisent pas à l'ensemble. Les Séminoles sont impressionnants: maquillages et tenues. Peut-être un peu trop sauvages et pas assez décrits, ou présentés autrement que comme des guerriers. La dynamique du scénario est clairement du côté de Gary Cooper et sa troupe de soldats. Malgré les quelques éléments qui rendent le film vieillot (musique trop présente, voix off ridicule sur le personnage de Wyatt), il dégage une énergie et une tension permanente qui le rend palpitant. Un bon film d'aventure donc.
Avec l'âge , je dois devenir un vieux con rétrograde et cela va ne pas s'arranger mais je pense que l'excès de l'usage du numérique fait souvent basculer le cinéma actuel dans une esthétique impersonnelle et presque pompier ( avec ses scènes de bataille puissances XXl …) J'ai pu le constater tout dernièrement avec Exodus:kings et gods par comparaison avec les dix commandements. Pourquoi ce petit aparté? Tout simplement parce qu'avec les moyens de bord de l'époque, Raoul walsh nous livre un film à l' esthétique épurée à l'opposé des boursouflures de certains blockbusters actuels ( comme si l'économie de moyens amenait à être plus créatif ) Tout est simple dans ce film, l'histoire, les dialogues , les scènes d'action réalisés avec un minimum de plans éliminant tout superflu et je trouve le film d'une beauté plastique remarquable qu'il s'agisse de la glissade des canots dans la faune des Averglades,, l'avancée des séminoles aux costumes bariolés progressant en rangs de gauche à droite au son des tambours , le duel subaquatique, la fuite dans les marais embrasés par les feux et j'en passe, tout cela baigné dans des teintes magnifiques propres au technicolor . Du vrai cinoche relevant plus des séries B que des blockbusters mais qui avec le minimum d’effets spéciaux et de moyens arrive à créer des scènes marquantes par le seul effet de sa mise en scène et non par la surabondance de technologie
Remake déguisé en western de "Aventures en Birmanie", "Distant Drums" réussit à maintenir sa propre personnalité et sa propre autonomie pour se détacher du film d'origine dans le cadre d'un genre typiquement américain. Raoul Walsh décide de développer une histoire qu'il a déjà raconté en amenant une nouvelle réflexion sur l'homme en état de conflit, tout en soignant une mise en scène inventive et alerte. C'est un film superbe, méconnu encore aujourd'hui, parfaitement maîtrisé et interprété, notamment par Gary Cooper, immense comme d'habitude. Indispensable.
Même en mettant de côté les aspects techniques liés à son grand âge (éclairages et autres), ça manque de rythme et on finit par s'ennuyer. Je passe sur le fait que dans le fort, en pleine nuit, les méchants ne voient pas à deux mètres alors que les gentils (Wyatt) peuvent se faire des signes à au moins 100 m... Les armes de tous sont à munitions illimitées et Wyatt n'a pas besoin de viser pour tuer un serpent sans tuer le lieutenant situé à 30 cm... Bref, même pour 1951, on a vu bien mieux.
C'est la troisième fois que je vois ces Aventures du Capitaine Wyatt et que je regrette le modèle, le magnifique Aventure en Birmanie. On pourait qualifier ce film d'unique western tropical de l'histoire du cinéma, avec peut-être La Forêt Interdite de Nicolas Ray. Les copies du film qui circulent sont très médiocres, à moins que ce ne soit la photographie originale. Le technicolor est passablement délavé souvent saturé, et une fois encore, Walsh, n'hésite pas à utiliser maladroitement, des transparences ou des plans de faune en 16 mm. Mais le principale reproche que l'on peut faire au film, c'est son tempo, trop rapide, et son rythme baclé - Walsh n'est définitivement pas fordien. Il n'atteind pas dans l'enchaînement des actions, la dimension cosmique de Capitaine sans peur, ou un autre de ses grand films d'aventure. Cooper monolitique, réalise une contre-performance inhabituel desservit cette fois, par sa démarche chaloupé. Personne ne peut croire qu'il tue en combat loyal le chef très affûté des Séminoles, lors d'une séquence sous-marine qui aura longtemps marqué mon enfance. Déception, pas tout à fait, car on peut aprécier les Everglades, et le buste en 3D de Virginia Mayo...