Max Dembo, emprisonné pendant 6 ans, sort en liberté conditionnelle et tente de retourner dans le droit chemin, mais son superviseur s'avère être une belle enflure.
Ce dernier, alors qu'il faisait une visite surprise dans le domicile de Max, trouve de quoi le remettre en prison, mais faute de preuves, Max est libéré. Malheureusement, cette fois-ci ses ambitions ont radicalement changées car en dépit de ses bonnes intentions, le système judiciaire, étouffant et injuste, le fait craqué.
Le récidiviste déploie des thèmes comme la difficulté de la réinsertion sociale, l'humiliation, l'injustice d'un système poussant à la faute, l'image et l'amour propre. C'est énormément fataliste et désenchanté. Car même si Max fournit des efforts, ces derniers ne changent en rien l'image que la société a de lui. Il trouvera tout de même une fille, assez intelligente, pour croire en lui, même si lui ne croit plus en rien et déchaînera sa rage contre le système.
La réalisation est basé presque uniquement sur des plans serrés, symbolisant un caractère oppressant et fortement étouffant. L'intensité anxiogène accroche puissamment. Et c'est avec beaucoup d'empathie pour son personnage, pourtant très dur et souvent impardonnable, que le réalisateur dresse le portrait. Car jamais il ne le déshumanise.
La photo est superbe et le film n'a pas pris une ride.
Le récidiviste est un pamphlet touchant et réaliste, toujours d'actualité aujourd'hui, et qui même sous quelques travers simplistes, bouleverse le spectateur.
Dustin Hoffman est grandiose, force à la fois implosive et explosive.
J'adore.