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Wagnar
87 abonnés
1 364 critiques
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2,5
Publiée le 2 janvier 2017
Un petit western moyen. Même s'il est divertissant par plusieurs aspects, il est quand même assez creux. Les personnages et l'intrigue sont prévisibles. Malgré quelques bons moments, notamment la scène où le héros se fait retirer la flèche, le film s'accroche inutilement aux caractéristiques du western italien, sans en retrouver l'esthétisme, et perd toute identité. Il n'a l'ampleur ni des westerns de Leone ni même encore ceux de Clint Eastwood.
Ce n'est pas le scénario le plus originale mais c'est un western très efficace. Le duo que tout oppose (le cow-boy grincheux et macho avec la religieuse) fonctionne à merveille. Les toujours très bonnes musiques de Morricone et bien sûr le chartisme monstre de Clint Eastwood.
Au moins le film de Siegel peut prétendre à un retour au classicisme du western américain, sans être influencé par le style de Leone et des réalisateurs italiens. Il reprend le personnage connu d'Eastwood, en le changeant en alcoolique blasé, dans une histoire originale, celle d'une rencontre entre un cow-boy borné et une religieuse qui ne voit pas le mal partout. La relation construite entre les deux protagonistes vaut quelques moments d'humour, mais on s'aperçoit que la religieuse incarnée par MacLaine n'est pas très crédible. Rien à voir avec le jeu de l'actrice, mais par quelques indices de dialogues et de gestes, le personnage délicat et puritain auquel le spectateur s'est attaché s'effondre vite. Le pire vient avec la révélation sur ce personnage avant la fin du film, qui le détruit complètement. C'est comme si la bonne soeur n'avait pas existé depuis le début. C'est un des gros défauts du film, même si Siegel possède une bonne mise en scène, Morricone toujours aussi doué en musique. Le scénario laissait espérer une touche d'originalité sur l'amitié entre le cow-boy et la religieuse, mais toutes les grossiéretés échappées par les dialogues nous amènent à la déception.
Honorable faiseur de films, Don Siegel est l’instigateur de cette rencontre saugrenue entre Clint Eastwood, dans la peau immuablement usuelle du mercenaire solitaire et d’une nonne ayant les traits de Shirley MacLaine. Un petit western plaisant autour d’un duo atypique, un peu longuet parfois mais non dépourvu d’humour, grâce notamment à ses cinglantes répliques.
Dans toute la flopée de westerns mettant le grand Clint en avant, ce Sierra Torride occupe une place à part car le voici avec un pendant féminin pour lui donner la contradiction et de quelle manière. Amusant et plutôt bien rythmé, le film se suit avec plaisir et les péripéties sont nombreuses.
Certains critiques à l'époque ont assimilé ce western à une sorte d'imitation de western italien parce que son sujet de la révolution mexicaine a souvent été abordé à Cinecitta, parce que certaines scènes violentes et explosives s'apparentaient au style "spaghetti", et surtout parce que Clint Eastwood qui venait d'être la vedette de 3 westerns de Sergio Leone, a encore quelques séquelles de ce style dans son jeu. C'est un jugement hâtif à mon goût, car le film a l'odeur des vieilles séries B mouvementées d'autrefois. Don Siegel consacre une bonne partie de son film aux péripéties vécues par le duo saugrenu formé par Clint et Shirley MacLaine, avec un humour parfois corrosif qui égratigne un peu la religion. Puis, il redevient un véritable spectacle où le fond historique importe peu et où le spectateur peut jouir du désordre des combats, de l'action , du rythme enjoué et de scènes spectaculaires comme celle de l'attaque du fort ; de même que la séquence où soeur Sarah enlève une flèche plantée dans l'épaule de Hogan, vaut son pesant d'or. Pour toute ces raisons, et pour Clint qui se trouvait à la charnière de sa carrière italienne et de sa carrière hollywoodienne, ce western est fort réjouissant.
Un très bon western par le réalisateur de l'excellent "Inspecteur Harry". Des dialogues bien écrits, une relation bien faite, une fin époustouflante et une très belle photographie
Un western avec Clint Eastwood, réalisé par Don Siegel : on ne pouvait que s’attendre à un mélange entre la trilogie Dollar et Dirty Harry, et le résultat est à peu près conforme aux attentes ! Il y a dans ce western américano-spaghetti une ambiance particulière et très plaisante. Siegel a intelligemment choisi de ne pas se contenter de Clint, et nous offre à la place un duo pour le moins atypique : le cow boy et la nonne ! Shirley McLaine parvient à exister face à son illustre partenaire, et la relation insolite entre les deux protagonistes est passionnante, très souvent drôle (les mules, la destruction du pont) et parfois émouvante (scène superbe de la flèche). Par cette incursion du religieux dans le monde du western, d’ailleurs illustrée joliment par Ennio Morricone dans sa bande-son, Siegel trouve un ressort comique constant, et parvient à se démarquer des autres westerns. Le contraste entre la violence de l’Ouest (la première image avec l’araignée est symboliquement assez forte) et la piété religieuse fonctionne à merveille. Malheureusement, le film perd quelque peu de son souffle en voulant devenir plus épique sur la fin, oubliant alors quelque peu la relation entre les deux héros. On se croirait alors plutôt dans un Leone, style « Il était une fois la révolution », et Siegel souffre un peu de la comparaison. Mais sa mise en scène reste globalement très efficace, parvenant à emprunter au western spaghetti tout en trouvant une identité propre. Nous avons donc un très bon western, injustement méconnu, que je vous invite à redécouvrir. Je dirais même plus : un très bon buddy western movie !
Un bon western, Clint Eastwood comme à son habitude, est brillant. Les scènes d'action sont variées et le scénario, sans être exceptionnel, est intéressant. Il manque un peu d'originalité et le cinéma proposé reste classique.
Clint Eastwood évoque souvent Don Siegel comme son maître dans le domaine de la mise en scène. "Sierra Torride" est le deuxième des cinq films qu'ils ont tournés en ensemble. Sur une idée très simple de Bud Boetticher s'opposent dans une farce assez coquine un mercenaire solitaire et une nonne perdue en plein désert. La rencontre s'effectue alors que la pauvre sœur est en proie à trois vauriens qui tentent de la violer ! Le ton est tout de suite donné qui recycle l'humour des westerns spaghetti faisant fureur à l'époque. L'opposition entre le cowboy bourru et la mutine religieuse (Shirley McLaine remplace Elizabeth Taylor qui devait tenir initialement le rôle mais qui a finit par renoncer en perspective des conditions de tournage difficiles) qui n'hésite pas à s'accommoder avec le Seigneur quand le besoin s'en fait sentir fait bien sûr tout le sel du film comme autrefois les oppositions plus dramatiques entre Humphrey Bogart et Katharine Hepburn dans "African Queen" (John Huston ,1951) ou encore entre Robert Mitchum et Deborah Kerr dans "Dieu seul le sait" (John Huston ,1957) . La veine sera encore exploitée quatre ans plus tard par Stuart Millar pour une nouvelle opposition entre John Wayne et Katharine Hepburn dans "Une bible et un fusil". On se délecte à voir l'amour progressivement gagner le célibataire endurci conquis par cette religieuse au charme imparable qui lui mène pourtant la vie dure. On comprend fort bien Eastwood car McLaine éternelle femme-enfant n'avait pas son pareil pour vous tournebouler les sens. La dernière partie du film un peu plus active avec la prise du fort français se révèle du coup moins intéressante. Don Siegel nous avait trop confortablement habitués aux chamailleries de ce couple improbable. On n'est certes pas devant un chef d'œuvre mais la couleur était annoncée dans le synopsis. Enfin la musique enjouée de Morricone ajoute encore au côté farce du film.
1 an avant le fameux classique "L'Inspecteur Harry", Don Siegel sortait un bon western, sympathique avec des beaux décors, une très bonne bande son, un Clint toujours génial, l'histoire est pas mal sans être extraordinaire. Voilà dans l’ensemble un bon western.
Two mules for sister sara est un western qui vaut essentiellement pour son couple aussi improbable qu'efficace. Eastwood caricature fort bien son personnage de lonesome man et semble même s'en amuser pendant que la superbe Shirley MacLaine (très attachante) enfile la soutane pour mieux mener ce bon vieux Clint par le bout du nez (voire plus si affinités LOL ) Leurs pérégrinations dans de magnifiques paysages Mexicains bien que chapeautés par les compositions semi parodiques d'Ennio Morricone peinent a ne pas sombrer dans la banalité mais le manque d'enjeux et de tension est correctement masqué par des dialogues caustiques et quelques punchlines bien senties qui redonnent un peu saveur a des situations pas toujours très excitantes. Ce film, un brin longuet reste pourtant un divertissement de très bonne tenue marqué comme toutes leurs collaborations par la complicité et le profond respect qu'éprouvaient l'un pour l'autre Clint Eastwood et Don Siegel.
Avec "Sierra Torride", Don Siegel nous livre un bon western, assez original. On suit un mercenaire et une religieuse qui vont s'attaquer à un fort. Le film et la caméra de Siegel sont vraiment braqué sur eux, on ne voit quasiment qu'eux tout le long du film. Toute la première partie est vraiment réussi, néanmoins j'ai trouvé la fin est un peu moins intéressante, mais jamais ennuyante. Le duo marche à merveille, Clint Eastwood fait du Clint mais il ne lasse jamais dans ce genre de rôle. Shirley McLane lui rend bien la réplique. Les punchlines de Clint sont pas mal, notamment en début de film. C'est bien écrit, les dialogues surtout. Certaines scènes sont vraiment bien faite et même superbe, à l'image de celle où Shirley McLane retire une flèche coincé dans Eastwood. La mise en scène est sobre et efficace. Puis c'est plutôt bien fait d'un point de vue décors, paysage... La bande originale est bonne, notamment le thème principal (en même temps c'est Ennio Moriconne). C'est souvent original, parfois marrant, mais toujours divertissant. Un bon film.
(...)En effet, j'ai trouvé que ce dernier posait les bases d'une intrigue assez simple et facile (un mercenaire doit faire sauté un fort gardé par 200 hommes et permettre l'intervention des rebelles mexicains) mais le scénario propose maintes péripéties qui vont à chaque fois contrarier les plans de Hogan de manière inattendue, et pour le lui et pour le spectateur. Rien ne sera simple et ce jusqu'au bout. De plus, le personnage de Sara se révèle entouré de mystère et l'intrigue s'avère assez touffue. Clint Eastwood use et abuse de mimiques de son cru, frôlant parfois la caricature mais il nous fait rire sans peine de par son côté légèrement pathétique (ceci étant parfaitement voulu puisque le perso l'est au final). Don Siegel se régale derrière la caméra et nous offre plusieurs scènes à grand spectacle, surtout dans le final, car c'est avant tout un entertainer hors pair, doublé d'un cinéaste caustique et qui manie le 2nd degré avec bonheur. Si ses films ont systématiquement été boudé par la critique, ce dont il se foutait pas mal, il double toujours ces derniers d'une réflexion sur la nature humaine, d'un regard froid sur notre société. Plus d'infos sur