Derniers Avis : Ivanhoé - Page 2

Mouais Mouais Mouais.... On me vante ce film comme un chef d'œuvre depuis des années, mais je l'ai trouvé bien moyen, tout du moins en comparaison à sa réputation. C'est très inégal, il y a des passages et des enjeux charmants mais ça manque de panache et de régularité. On passe tout de même un bon moment mais on est jamais transcendé. Elizabeth Taylor est ma déesse du cinéma, c'est pour moi la meilleure actrice si on allie son talent, sa filmographie, le personnage qu'elle était dans la vie, l'époque charnière du cinéma à laquelle elle a appartenu et sa divine beauté mais, honnêteté oblige, j'ai trouvé son jeu bien fade et peu inspiré comparé à son talent dramatique.. On est loin de "soudain l'été dernier" "une place au soleil" ou encore "la chatte sur un toit brûlant". Son jeu n'est pas désagréable non plus mais bon. Dans l'ensemble le jeu d'acteurs est correct et le film est sauvé par malgré tout un charme latent qui fait que malgré les défauts et les flottements , on se laisse porter

4 étoiles -Ivanhoé

Certes, il y a des faiblesses (certaines scènes sont artificielles). Mais, malgré cela, il y a dans ce film une force dramatique et une noblesse humaine qui en imposent. Rare sont les films qui réussissent à s'imprimer émotionnellement dans votre mémoire. Enfin, il y a des scènes d'anthologie : l'attaque du château de Torquilstone et le duel final. L'une est spectaculaire et l'autre est haletante ... Film à voir absolument ; et à revoir sans jamais se lasser.

Adapté du roman de Walter Scott, ''Ivanhoé'' est un film réalisé par Richard Thorpe, mettant en vedette Robert Taylor, Elizabeth Taylor, Joan Fontaine et George Sanders. Il est considéré par de nombreux cinéphiles comme un film majeur de cape et d'épée, genre dans lequel excelle la MGM. Pourtant, force est de constater que le film a pris un sacré coup de vieux.

L'intrigue se déroule au XIIème durant la troisième croisade. Ivanhoé, de retour de Terre Sainte retrouve une Angleterre aux mains du tyrannique prince Jean. Dans ce climat extrêmement tendu où se déchire Normands, Saxons et Juifs, Ivanhoé cherche à réunir la rançon de 150 000 marks d'argent que réclame Léopold V d'Autriche, lequel retient en otage Richard Coeur-de-Lion.

''Ivanhoé'' : typiquement le genre de film qui plait (ou non) selon le degré de nostalgie que l'on a pour le vieil Hollywood. On peut en effet délirer sur la beauté du Technicolor, sur la beauté des acteurs, sur la beauté des décors et tout ce qui va avec. On peut toujours regretter cette folle artificialité qui fit les beaux jours d' Hollywood. Mais tout ceci est réversible. Le charme désuet auquel on aurait pu s'attendre n'est pas souvent présent. Alors oui, il y a bien des qualités : comme celle d'aborder tout l'aspect politique. Ici, le peuple saxon est à l'agonie face à la puissance des Normands. Ainsi, Richard Thorpe aborde bien toute la rivalité qui oppose ces deux peuples. La conquête de l'Angleterre par les Normands n'étant vieille que d'un siècle, la rancoeur est toujours présente chez les Saxons. Autre qualité : un superbe duel final entre Ivanhoé et de Bois-Guilbert. Mais ces qualités-là ne dissimulent pas les défauts d' ''Ivanhoé''. Le film a mal vieilli sur plusieurs points. D'abord sur le plan technique. Il n'y a qu'à voir cette scène ridicule où les Saxons à cheval sont attaqués par les Normands (chorégraphie niveau CM2 avec épées en plastoc). Ou encore ces paquets (et non nuées) de flèches qui s'écrasent contre le château. Ensuite vient la caractérisation des personnages. L'un des clichés les plus énervant est celui du héros parfait. Et ça ne rate pas ici. Ivanhoé est héroïque, Ivanhoé est beau, Ivanhoé est loyal, Ivanhoé n'est pas un lâche, Ivanhoé est un grand combattant... Trop c'est trop ! Mais les autres personnages ne sont pas en reste. Béates d'admiration devant ce si graaand Ivanhoé, Joan Fontaine et Elizabeth Taylor n'ont rien à défendre. Le comble du ridicule est atteint quand Elizabeth Taylor récite sa tirade aux vilains pas beaux méchants. Un autre défaut, récurrent du cinéma hollywoodien de ces années-là est de se faire trop insistant dans ces effets (l'utilisation parfois abusive de musique en est un bon exemple). C'est le cas de cette scène où Thorpe surligne beaucoup trop la sainteté du personnage, tant dans sa tirade (écoeurante d'héroïsme et de fidélité) que dans son costume (évidemment, Liz Taylor est tout en blanc). Des acteurs, c'est finalement George Sanders qui l'emporte avec un rôle vaguement moins unilatéral que tous les autres protagonistes. Tout cela aboutit au défaut principal : l'atmosphère du film. Il y a certes de belles couleurs mais, sur le fond, le film est creux, ce qui finit par déteindre sur la forme. Le film est enrubanné d'un glacis très figé. A cause du jeu beaucoup trop monolythique des héros (la palme revient à Robert Taylor, degré zéro de l'expression), le film s'enferme dans une nette rigidité. Rigidité que ne vient hélas pas démentir le prolifique Richard Thorpe, à la mise en scène simplement illustrative .

''Ivanhoé'' est un film qui a mal traversé la difficile épreuve du temps. C'est un film sans âme et sans une once d'originalité. Et qu'est-ce qui est sorti la même année ? ''Scaramouche'' de George Sidney. Bien que les deux films ne se situent pas à la même époque, ce sont tous les deux des films de cape et d'épée. Mais là où l'éblouissant ''Scaramouche'' ne cesse d'être inventif, malicieux et trépidant, ''Ivanhoé'' se pose en œuvre de musée extrêmement sage. Un film pour antiquaire.

Difficile de dire si Cet Ivanhoé est aussi tarte que le Robin des bois avec Errol Flynn, car il y a indubitablement photo à l'arrivée pour départager à la fois la romance niaiseuse sirupeuse des deux films lancinants et l'andouille Errol du constipé Robert.

Elizabeth fait aussi la potiche aux yeux humides (ils sont beaux, certes) et récite ses lignes avec la dignité compassée théâtrale de cette troupe à balais dans le fondement qui préfigure les "peplums" imbuvables et impinables des années 50 et 60.

Quelques combats tentent en vain d'égayer le studio éclairé par 3000 watts de projecteurs alors que ça court n'importe comment et que ça se tape comme une bataille de petits suisses à la cantine avec des épées en plastique. Notons que du début à la fin, Robert ne desserre pas les dents. Nous non plus.

La légende du cinéma et l'âge d'or du cinéma d'aventure et des western. Richard Thorpe aux commandes, Robert Taylor en Ivanhoe, Elizabeth Taylor et toute sa splendeur, Jean Fontaine en dulcinée, que cela fleure bon ma jeunesse, la nostalgie de ces grands films à l'ambiance, l'odeur et le goût inégalés. Nos madeleines de Proust du cinéma, les classiques de la dernière séance de monsieur Eddy. Un plaisir toujours aussi intense malgré le temps qui passe avec ces décors, costumes, batailles, tournois et une certaine noblesse dans l'interprétation et les dialogues. Un cinéma d'antan impossible à comparer et à noter selon les critères du cinéma actuel, mais un chef d'oeuvre, absolument, définitivement.

Petite histoire par rapport à ma critique. "Ivanhoé" est d'abord passé sur Arte il y a environ un mois. J'ai voulu en premier lire le livre (que j'ai littéralement dévoré dernièrement de la première à la cent vingtième page) et ensuite regarder le film que j'avais préalablement enregistré. Résultat : j'ai été conquis de la première à la dernière minute. Merci Monsieur Thorpe !
Une relecture astucieuse et inventive du classique de Walter Scott plusieurs fois porté à l'écran.
Synopsis : Ivanhoé part à la recherche de Richard Cœur de Lion, le roi d'Angleterre, de châteaux en châteaux. Ayant trouvé où ce dernier se fait prisonnier, il comprend qu'un complot se trame sur ses terres d'origines. Prince Jean, frère du roi, veut prendre sa place. Ivanhoé va tout faire pour l'en empêcher.
Cette adaptation par Richard Thorpe, le spécialiste du film d'aventures des 40's et 50's, est regardable grâce à une reconstitution moyenâgeuse diablement maîtrisé : scénario ré-écrit par de bons narrateurs, magnificence des décors et des costumes, mise en scène flamboyante soutenu par un Techicolor parfait. A cela s'ajoute un rythme soutenu, jamais saccadé, qui oscille admirablement bien entre moments d'action/d'aventures et moments calmes/d'émotion. Richard Thorpe ("Le trésor de Tarzan", "La vallée de la vengeance", "Les chevaliers de la Table ronde"...) trouve ainsi un ton qui sonne toujours juste pour faire parler guerre et amour. Rien que pour parler de l'attaque du château par Robin de Locksley, c'est une merveille et un pur moment d'anthologie du cinéma. Bravo Monsieur le réalisateur de nous proposer autant de plans devant une bataille comprenant différents combats entre personnages !! Et nombre de réalisateurs par la suite de s'inspirer de ces nouveautés thorpiennes... Du côté de l'amour, on retrouve deux superbes actrices qui maintiennent à elles-seules l'intérêt du film face à un Robert Taylor (connu pour avoir joué dans "Valse dans l'ombre" et les films d'aventures des 50's tels "Quentin Durward", "Le trésor du pendu" de Sturges) plus monolithique que jamais. Il s'agit de Joan Fontaine (la blonde hitchcockienne dans "Rebecca" et "Soupçons") et Elizabeth Taylor ("La chatte sur un toit brûlant", "Cléopâtre", "Reflets dans un œil d'or"...) qui donnent le relief dont avait besoin "Ivanhoé".
L'autre atout, aujourd'hui kitsch, dont avait besoin le metteur en scène du "Rock du bagne" est une musique entraînante qui permette de suivre tantôt les scènes de combat, tantôt le duo Fontaine-Taylor. Et surtout la conquête d'Ivanhoé de reconquérir le trône de son cher roi. Pour ces aventures là, Miklos Rozsa, le compositeur de "Ben-Hur" et du "Cid" d'Anthony Mann (parmi tant d'autres !!) répond présent et nous enchante deux heures durant.
Pour conclure, "Ivanhoé" (1952) reste encore aujourd'hui un spectacle total dans la lignée des "Aventures de Robin des Bois" de Michael Curtiz ou d'un pré-"Gladiator". Le film d'aventures par excellence avec les figures d'hier (Thorpe, Elizabeth Taylor, Rozsa...) qui apportent ce soin si particulier à cette production MGM. Un film de légende de l'Age d'Or hollywoodien ! 2 étoiles sur 4.
Chevaliers d'un soir, apprêtez vous à enfourcher votre monture ...un certain étalon noir !

Un des meilleurs films sur la chevalerie. Une parfaite adaptation du roman de Walter Scott avec un Robert Taylor dans son meilleur rôle avec Quo Vadis. L'attaque du château fort est une scène grandiose. Du grand cinéma comme il ne s'en fait plus ou peu. Un chef-d'oeuvre !

On y trouve le moyen-âge tel qu'on l'imagine, mais bien éloigné de toute réalité historique (tout comme le livre dont ce film est issu).
On a donc amour, aventure, action, un peu d'exotisme et une belle célébration des supposées valeurs de chevalerie. Malgré son âge vénérable de 60 ans passés, ce film tient bien la route, on suit l'intrigue avec un certain intérêt. Les acteurs, et tout particulièrement Elizabeth Taylor et Robert Taylor, sont bien impliqués et très à l'aise.

Pour résumer rapidement, une version de Robin des bois sans panache et un peu ennuyeuse. Elle est un peu martiale, faisant la part belle aux rencontres royales ou autres discussions. Certes l'aventure est là avec ses costumes et ses batailles mais le rythme est d'une lenteur dramatique et le tout est mou bien que les ingrédients soient présents. Un peu décevant.

Le gros défaut du film c'est Robert Taylor, monolithique et inexpressif comme ça ne devrait pas être permis, on notera aussi le rôle particulièrement ridicule du bouffon devenu écuyer. Mais les qualités l'emportent largement, la distribution féminine (Elisabeth Taylor et Joan Fontaine) est éclatante, George Sanders est très bon (il est toujours bon). Les scènes d'actions (le tournoi, la prise du château et le duel final) sont filmées de façons très intéressantes. C'est un bon film dont il impossible de repenser sans avoir en mémoire la vision du visage d'Elisabeth Taylor.

Une belle histoire de chevalerie avec quelques petits défauts liés à son âge. Tournois, siège de château, duel... Cela reste très bien fait et les costumes sont bons. Je le revois avec plaisir.

Ce film qui se passe au moyen âge est le prototype même du genre, genre qui ne compte guère de très bons films même en y incorporant les cinéma français, anglais, italien, allemand ou japonais. Il constitue un spectacle merveilleux pour tous les adultes ayant rêvés de ce temps et de ces lieux lors des lectures à l'école communale. Tout est beau, les personnages sont au somment de leur éclat physique. Elisabeth Taylor notamment est resplendissante. Walter Scott aurait sans doute aimé voir son livre aussi bien illustré d'autant que la plupart des acteurs sont de souche anglaise. Thorpe était touché par la grâce car les scènes intimes n'ont rien à envier aux scènes spectaculaires. Le tournoi dans lequel Ivanhoe vient à bout de trois chevaliers est inégalé au cinéma. Quand à son combat final contre Bois-Guilbert je n'ai vu que celui du Cid contre le champion du Roi tourné par Wyler que je trouve encore plus réussi. Le climat romantique ne présente aucun passage à l'eau de rose, Thorpe se montre exemplaire dans sa façon de le rendre, il y est toujours d'une grande dignité. Ivanhoé est un grand classique de genre qui restera un témoignage précieux du moyen âge anglais vu par la MGM même s'il ne fut pas tourné à Hollywood. Un cinéma de cette qualité retraçant une époque certes imaginaire mais sur laquelle il existe des documents historiques ne peut se démoder.

Une attaque de château en règle, un duel judiciaire à coups de hache et de fléau d'arme, de belles armures, une direction artistique impeccable, un technicolor somptueux, un casting exceptionnel (avec une petite préférence pour George Sanders toujours parfait dans les rôles de méchants), une mise en scène dynamique, de nobles sentiments, des baisers brûlants... vous avez tout ça dans Ivanhoë, avec en prime le souffle puissant de la musique héroïque du grand Miklos Rosza. Ce film tourné dans les studios anglais de la MGM, est un pur joyau du film de chevalerie qui servira de modèle pour imposer une certaine imagerie hollywoodienne destinée à ce type de productions. Il prouve par sa superbe reconstitution de l'Angleterre du XIIème siècle, sa maîtrise des scènes d'action et ses fabuleux morceaux d'anthologie (comme le duel final et le siège du château de Torquilstone), la perfection atteinte par ce cinéma d'aventure hollywoodien des années 50, une perfection dont on croyait la recette perdue jusqu'aux progrès des effets numériques qui permettent aujourd'hui les rêves les plus fous. Mais à cette époque, c'était comme ça. L'antagonisme entre Normands et Saxons contribue à donner au scénario une trame dramatique constamment soutenue, et on passe sur certaines erreurs tant le divertissement est éblouissant, car cette version est très éloignée du roman de Walter Scott, mais elle est en effet beaucoup plus passionnante et possède le vernis étincelant des productions soignées.

Le visionnage de ce bon vieux classique m'a rappelé ma jeunesse avec bonheur. Il faut dire que les films d'aventure de ce style ont été abandonnés depuis longtemps par les réalisateurs et c'est bien dommage. On se prend à rêver ce qu'un scénario de cette qualité pourrait donner s'il était allié à des effets spéciaux modernes. Quoique... Peut-être que je serais déçu ! Il est évident que les cinéastes de l'époque palliaient la faiblesse de la technique par des ressors scénaristiques inventifs et par une qualité artistique supérieure à ce qui se pratique aujourd'hui. Il faut ajouter à cela un jeu d'acteur flamboyant qui apporte une dimension supplémentaire à cette œuvre attachante. En effet, Robert et Elisabeth Taylor forment un couple hors du commun qui reste, encore aujourd'hui, un modèle du genre. « Ivanhoé » fait partie de ces films immortels qui ont marqué de leur empreinte l'histoire du cinéma. Un grand chef-d’œuvre qui mérite ses lettres de noblesse et qui reste très agréable à regarder malgré ses 63 printemps.

Ivanhoé de Richard Thorpe est un excellent film d'aventures qui contient tous les codes du genre chevaleresque avec un héros omniprésent, haut en couleur porté par un Robert Taylor des grands jours, incarnant parfaitement l'idéal romantique du XIXe siècle. Tous les éléments sont réunis pour faire de ce film une oeuvre de renom, un scénario riche en rebondissements, un casting de qualité (notamment féminin avec la confrontation Joan Fontaine - Elizabeth Taylor) et de gros moyens pour reconstituer une ambiance d'époque, le tout au service d'un artisan inspiré. Un classique du genre, issu de l'âge d'or hollywoodien.