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Michael Letombe
1 abonné
7 critiques
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0,5
Publiée le 2 juin 2022
Du point de vue cinématographique, pas grand chose à signaler. Une jolie scène de danse lors d'une fête (LA scène de bravoure du film), et c'est tout je crois. Les actrices sont TOUTES catastrophiques. J'ai eu l'impression de regarder un long épisode de plus belle la vie mais à Auvers sur Oise. Un scénario indigent pour ne pas dire inexistant. Dutronc/Van Gogh a plus l'air de s'ennuyer que d'être fou. Des scènes inutiles et longues à foison. D'où ma théorie selon laquelle Van Gogh se serait tué par ennui, ce qui est ennuyeux car on se demande souvent où se trouve l'intérêt d'un tel film biopic, épuré de toute passion et de folie créatrices. Film vu dans le cadre du cycle Pialat sur arte en juin 2022.. En bonus, une scène grotesque où on se moque d'un peintre célèbre de petite taille avec une saucisse.
Un joli film de Piala sur Van Gogh, centré sur son séjour et les dernières semaines de sa vie à Auvers sur Oise. une très jolie photographie et de très belles évocations de l'ambiance fin de siècle, dans le milieu de la peinture. on y découvre un Van Gogh, taciturne, parfois solitaire ou tourmenté, mais ne dédaignant pas les plaisirs de la vie : l'alcool et les femmes. Le scénario est axé sur ses relations avec le docteur Gachet et aussi sa fille qui en tombe amoureuse, et aussi celles en dents de scie avec son frère Théo à la fois son support financier et son agent commercial. Une récompense méritée au festival de cannes pour Jacques Dutronc, excellent dans le rôle du peintre qui aurait au départ, dû être tenu par Danièle Auteuil, c'est en tout cas l'anecdote que nous a racontée Sylvie, l'épouse de Pialat qui est venue présenter le film au festival Lumière 2021 à Lyon
Dans ce long-métrage sorti en 1991, Maurice Pialat retrace les derniers jours de la vie de Vincent Van Gogh. Typiquement le genre de film où il y aurait tellement de choses à dire mais où finalement la conclusion est aride. Malgré une qualité indéniable de la photographie qui retranscrit parfaitement les décors qui ont inspiré l’artiste, on ne sait sur quel pied danser. Entre solitude, tension avec ses proches, génie incompris et amours vacillantes, l’instabilité mentale du peintre est parfaitement décrite. A ce titre, l’interprétation de Jacques Dutronc dans rôle de cet homme écorché vif reste crédible sans être non plus transcendante (il obtient néanmoins le César du meilleur acteur). Après, il faut adhérer à la mise en scène du réalisateur qui alterne les scènes de débauche interminables et sans réel intérêt et les moments plus profonds. Bref, une œuvre complexe à l’image du célèbre impressionniste.
4 517 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 15 avril 2021
Il existe de nombreux grands films qui traitent de l'ironie tragique d'une mort ennuyeuse et banale. Mais dans ce cas Maurice Pialat prend une histoire intrinsèquement puissante et la réduit à la banalité. Van Gogh qui était-il ce n'était certainement pas le type qu'ils ont montré dans ce film (Dutronc). J'ai ensuite pensé que le réalisateur avait peut-être choisi à dessein un sujet célèbre et qu'il avait délibérément tissé un récit peu créatif de l'histoire. Le plus drôle c'est que cette technique ne fonctionne que si vous avez quelque chose de créatif à dépeindre. Mais si votre intention est de tourner l'histoire dans la fadeur il n'y a rien de créatif d'impressionnant ou même d'intéressant. Je l'ai regardé parce que je m'attendais à voir un regard perspicace sur les derniers jours de l'un des artistes les plus passionnés et les plus énigmatiques du monde. Au lieu de cela j'ai trouvé une vitrine ennuyeuse de l'œuvre egocentrique d'un réalisateur français prétentieux. Les intellos des écoles de cinéma seront peut-être impressionnés mais pas moi. Et je doute qu'aucun peintre historien ou poète n'ait été impressionné non plus. Ce film est un autre petit gaspillage ésotérique...
Déjà il y a un vrai plaisir de retrouver le cinéma brut de Pialat. J avais vu ce film à sa sortie et l avais un peu oublié. Mis à part les libertés historiques et les longues scènes dans une maison close qui n apportent rien il y a quand même des choses bonnes comme l interprétation de Dutronc et moins comme celle de la fille du docteur Gachet à la limite du supportable. Le tout est assez long mais pas déplaisant.
"Van Gogh n'est pas un film sur la peinture", c'est ainsi que commençait la critique cannoise du même film par les cahiers du cinéma en 1991. Certes, on peut le concéder, mais si Van Gogh n'est pas un film sur la peinture, sur quel sujet porte t-il, et, surtout pourquoi alors prendre l'étiquette du peintre "torturé" pour faire une fade description du milieu bourgeois du XIXe siècle ? Tout d'abord l'interprète principal, Jacques Dutronc est incapable d'incarner la complexité du peintre que l'on ressent pourtant au moindre coup d'œil d'autoportraits de Van Gogh. Le film est plat, certaines scènes sont d'une longueur insoutenable, on pense notamment à celle du cabaret. Pialat n'ayant pas l'audace de faire une œuvre foncièrement libre, se sent obligé d'ajouter des scènes biographiques comme la mort du peintre, qui, elles, sont trop courtes et même bâclées. Un film sur ce peintre à la vie fascinante et peu filmée avant Pialat est obligé d'attirer 1,2 millions de spectateurs à sa sortie. Cependant, on comprend pourquoi Van Gogh repart bredouille de Cannes et même des Césars, mis à part le meilleur acteur pour Dutronc, assez incompréhensible. Sur le même sujet, on préférera At eternity's gate de Julian Schnabel, admirable peintre et excellent cinéaste, qui lui, avec sa caméra oscillante, aura su capter toute l'intensité de ce Van Gogh.
Biographie axée sur les derniers jours de Van Gogh, ce film de Pialat met du temps, beaucoup de temps, avant de vraiment se lancer. Il faut compter une bonne heure pour que l'histoire prenne son ampleur et que les acteurs commencent à prendre vraiment la main. A partir de là, le drame devient bien plus captivant, la confrontation des frères est habilement traduite dans les images et les mots, on oscille entre amour et désespérance jusqu'à la fin. Dutronc n'est pas à proprement parler un acteur, je ne l'ai en tout cas jamais envisagé comme tel, bien qu'il soit loin de son premier essai: il faut toutefois avouer qu'il ne s'en sort pas si mal, faisant ressentir toute la fragilité de l'artiste torturé qu'était le peintre hollandais. N'eûssent été ses longueurs et une première heure en quelque sorte un peu gâchée, ce biopic à la française vaut quand même le détour, le style quelque peu austère de Pialat fonctionnant plutôt bien en l'espèce.
À l’heure où paraît sur nos écrans At Eternity’s Gate, il semble approprié de dire quelques mots sur ce que ce film n’est pas. Et qui se nomme sobrement Van Gogh. Ici pas d’effets tape-à-l’œil, pas de travail chromatique ou de caméra épileptique. Non. Ici c’est l’artiste qui travaille, qui se perd et s’égare dans un désarroi créateur. C’est un corps en prise direct avec son milieu, ses proches, la nature environnante tout autant que l’industrie galopante – le train revêt ainsi une fonction dramatique importante, reliant le peintre à ses racines familiales et, par conséquent, aux spectres du ratage qui le hantent sans cesse. C’est un génie qui a l’aspect du commun – ainsi que les besoins – mais qui voit autrement que le commun. Car s’il est extraordinaire, c’est en raison de la condition ordinaire qu’il partage avec chacun, condition jamais dépassée, mais au contraire intériorisée jusqu’à l’engloutissement. Par son refus de l’hagiographie au profit de la peinture sociale d’un état (être artiste), Maurice Pialat rend un puissant hommage à Vincent Van Gogh tout en parvenant à capter la complexité d’un personnage qu’il n’entend jamais figer. Choisir Dutronc pour l’incarner, il n’y avait rien de mieux. Naît sous nos yeux un être de chair et de sang, une grande âme tourmentée et pourtant si simple, si banale. En livrant un tel pied de nez au traditionnel biopic d’artiste, Pialat prouve une nouvelle fois que sa vision libertaire et dépouillée constitue l’essence-même d’un cinéma à hauteur d’hommes, et pourtant si grand.
Inintéressant et trop long...Pialat parle de Van Gogh sans vraiment parler de sa peinture...décevant...peut-être le film aurait été différent avec un autre acteur que J.Dutronc...
En réalité, selon les moments et le point de vue, il faudrait noter 4 voire 5 à certains moments, et 0 ou 1 à d'autres. Disons qu'il s'agit d'une interprétation toute personnelle que fait le cinéaste du personnage du peintre. C'est l'affirmation d'un personnage génial, seul contre tous : On aura compris le point de vue de Pialat qui se considère comme un génie méconnu. Van Gogh idéalisé devient un bon vivant, de telle sorte qu'on a du mal à comprendre ce qui le caractérise, le distingue et l'oppose : ce que l'on considère, à tort ou à raison, comme sa folie. Il était d'abord un personnage tourmenté, qui s'isole et rompt avec tous. Mais, après tout, tout artiste, tout metteur en scène a droit à son propre regard. De ce point de vue, les images sont superbes, avec des tons évoquant Rembrandt, et le détail des personnages secondaires comme la restitution des lieux et de l'époque est époustouflant. Une distribution hors du commun, jusque dans le détail. Et de superbes personnages féminins. Pourtant la lenteur, qui sied souvent au propos, confine à l'ennui. Le désir de réalisme passe alors pour banalisation. Enfin, on ne saisit pas comment le peintre hors de tout est entre plusieurs influences, obstinément attaché à sa propre singularité dont il souffre. Donc une oeuvre personnelle, trop, d'un cinéaste identifié à son sujet.
Un grand film français, magnifique de par les lumières et décors, costumes, mais surtout bouleversant... Le moins "pialatien" des films de Pialat, plus sobre et avec une tendresse et des silences plus assumés. Il offre des moments d'intimité et d'émotions intenses et touchants avec et grâce à différents personnages tous représentatifs de l'époque et de l'entourage du peintre, sauf, malheureusement.... lui-même, soit Dutronc. Je l'aime bien, mais il ne correspond pas à l'idée de Vincent Van Gogh que je me faisais d'après ses peintures, et également à ce qu'on sait de lui à l'heure actuelle grâce aux témoignages recueillis. Dutronc malgré une petite ressemblance physique, reste trop égal à lui-même, le même oeil légèrement ironique, le même ton de voix monocorde et le visage impassible pour arriver à tout à fait incarner un Van Gogh à la fois passionné et timoré, manquant de confiance en lui et empli de rêves et idéaux immenses. Presque toute son interprétation est à l'image de la scène où il se jette dans l'eau, réaction pourtant forte, qu'il joue sans aucune émotion, sans explosion, sans désespoir, sans folie... Il a pourtant eu le César du meilleur acteur.... Alors il me reste à le savourer comme un beau film sur un peintre, sur les rapports humains surtout, mais pas sur les derniers jours de Van Gogh qu'on ne voit peindre que 3 ou 4 fois alors qu'il a à ses derniers jours peint autant que dans sa vie entière.
Ma critique précédente ayant été modérée et ne voyant rien à ajouter ou retrancher je me contenterai de confirmer ma note, sans l'expliciter, à savoir : 0,5. N'en déplaise aux adorateurs de Pialat dont j'ai pourtant apprécié plusieurs de ses autres films.
Pialat prend pourtant de nombreuses libertés avec les faits réels et choisit bien des facilités et raccourcis. Il prend des libertés qui ne sont ni excusables ni raisonnables alors même que les faits n'auraient assurément pas dénaturés le film. C'est bien dommage car Pialat délaisse entre autre complètement le processus artistique du peintre et ne se focalise que sur une idylle qui n'a par ailleurs jamais existée ! A côté de tout ça Pialat signe un magnifique tableau d'époque avec quelques séquences qui touchent à la grâce. et les acteurs sont excellents. Site : Selenie
J'ai regardé "Van Gogh" sans avoir lu la moindre critique au préalable : quelle erreur ! Ce film est d'un ennui total. Je m'attendais à un véritable biopic sur le peintre, dont la créativité a été prolifique au cours de ses derniers 70 jours de sa vie (80 tableaux !) et à la place, nous avons droit à un Van Gogh terne et plat, qui danse, boit et baise plus qu'il ne peint. Aucune rigueur de la part de Pialat qui ne respecte même pas la biographie du peintre. Alors quel est l'intérêt de faire un film de 2h40 sur une personne célèbre si on ne se focalise ni sur sa vraie vie, ni sur son art ? Comme l'a dit un commentaire précédent, autant faire un film sur un peintre fictif ! Les personnages sont grotesques, la plupart des scènes sont longues et inutiles (la danse qui n'en finit pas), la relation avec Marguerite grotesque et peu crédible (mention spéciale à l'actrice qui est tout bonnement insupportable), bref c'est d'un ennui mortel, un comble pour un personnage comme Van Gogh qui était connu pour ses colères homériques et ses troubles psy. Je ne comprends pas les commentaires dithyrambiques sur ce film et ce réalisateur qui me semblent surnotés. Je pense qu'il s'agit là d'un effet "Dutronc" dans un style qu'on ne lui connaissait pas. Ce film, trahison de Van Gogh, n'a d'ailleurs eu qu'une seule récompense, le César du meilleur acteur pour Jacques Dutronc. Je ne pense pas que ce soit un hasard...
Quasiment rien sur la peinture de Van Gogh, des personnages mesquins ou vulgaires, des dialogues anachroniques et grossiers, bref un film lourd, sans intérêt si on pense apprendre quelque chose de crédible sur la vie intérieure et la créativité du peintre. Au lieu du ras des pâquerettes, j'aurais préféré le haut des tournesols.