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Nicolas L.
86 abonnés
1 741 critiques
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1,5
Publiée le 22 mars 2024
Pialat est connu pour sa mise en scène archi épurée. Mais bon le cinema c'est quand même bien quand le film nous emporte, nous raconte une histoire avec une certaine esthétique. Pas nous faire un film de 2h30 pour voir non pas Van gogh peindre mais d'interminables et inutiles repas à la campagne, bal musette et fête dans un bordel qui sont bien dispensables. Et Dutronc en fait le minimum (ce qui colle bien au film vous me direz). Bref film bien long, d'une platitude deconcertante et donc pas passionnant.
Biographie axée sur les derniers jours de Van Gogh, ce film de Pialat met du temps, beaucoup de temps, avant de vraiment se lancer. Il faut compter une bonne heure pour que l'histoire prenne son ampleur et que les acteurs commencent à prendre vraiment la main. A partir de là, le drame devient bien plus captivant, la confrontation des frères est habilement traduite dans les images et les mots, on oscille entre amour et désespérance jusqu'à la fin. Dutronc n'est pas à proprement parler un acteur, je ne l'ai en tout cas jamais envisagé comme tel, bien qu'il soit loin de son premier essai: il faut toutefois avouer qu'il ne s'en sort pas si mal, faisant ressentir toute la fragilité de l'artiste torturé qu'était le peintre hollandais. N'eûssent été ses longueurs et une première heure en quelque sorte un peu gâchée, ce biopic à la française vaut quand même le détour, le style quelque peu austère de Pialat fonctionnant plutôt bien en l'espèce.
A l'opposé d'un Vincente Minnelli proposant une vie de Van Gogh flamboyante et romanesque, Pialat raconte sur un mode naturaliste les dernières semaines du peintre à Auvers-sur-Oise, auprès du docteur Gachet et de sa fille. Le postulat de Pialat est de tourner le dos au mythe de l'artiste maudit, de la bohème romantisée, et le cinéaste s'interdit tout effet dramatique, ainsi qu'on le mesure plus encore au moment du suicide et de la fin de Van Gogh, séquences presque anodines, totalement dépourvues de pathétique. Le film est long (pas toujours intéressant, disons-le), évoque Van Gogh, l'homme et le peintre, dans un quotidien dépassionné, à travers ses relations avec ses hôtes, ses amies prostituées ou son frère et soutien Théo. Et même, la description minutieuse d'Auvers-sur-Oise en 1890 invoque une douceur de vivre, un passéisme chamant avec ses parties de campagne qui sont une vraie contribution au sujet.
Pialat ne s'intéresse pas seulement à Van Gogh; il reconstitue le décor, l'esprit et l'esthétique fin de siècle que reproduisaient les peintres de l'époque, les impressionnistes en particulier. Toutefois, il est difficile de voir dans la composition minimaliste de Jacques Dutronc, sans éclat ni affectation, mais parfois avec cette goguenardise, ce sourire en coin, qui caractérisent surtout la causticité de l'acteur, une création passionnante. En réalité -et c'est pourquoi le film m'a laissé sur ma faim- les tourments humains et créatifs de VanGogh ne sont pas étayés, Pialat se refusant à l'étude psychologique. La personnalité de Van Gogh, sa difficulté de vivre, son insatisfaction restents vagues et demeurent une énigme parce que le réalisateur l'a voulu ainsi.
Van Gogh est un personnage fascinant, souvent adapté au cinéma. Et l’hommage rendu par Maurice Pialat est particulièrement réussi.
Le film historique n’a à première vue pas l’air d’être le genre de prédilection de Pialat, pourtant, en bon naturaliste et amateur d’art, il est comme un poisson dans l’eau. Ses films sont une valeur sûre, on y retrouve ses repères. Jacques Dutronc est formidable et n’est pas le seul. L’image est bien évidemment picturale, sans jamais trop en faire.
Mais 2h30 c’est long. Surtout pour la période couverte, seulement deux mois. Donc ça se regarde très bien sans être complètement captivant.
Parceque je suis allée à Auvers sur Oise et que je me suis rendue dans l'auberge Ravoux où Van Gogh a terminé sa vie , j'ai eu l'envie de revoir ce film sur Arte plus de 30 années après sa sortie et ses 12 nominations aux César en 1992 ; le seul prix reconnu sera celui du meilleur acteur pour Dutronc. Filmé de manière très esthétique, bonne reconstitution des décors, des costumes, l'ambiance des années 1890 est bien respectée. Il m'a donc été surtout agréable de revoir les endroits visités lors de mon périple Anversois. Par contre décontenancée par le jeu des acteurs .... En fait est ce que j'aime toujours Pialat ? Pialat dont j'ai aimé inégalement la filmographie. Dans cette œuvre quelque chose ne passe pas ... trop de sophistication peut-être ? J'ai aimé les passages plus plaisants des turpitudes parisiennes de ce fin du 19 siècle siècle et les moments de danses. J'ai aimé redécouvrir une Elsa Zylberstein pétillante, nominée comme première espoir féminin. C'est un film qui cause de Van Gogh peintre et homme mais en fait trop dispersé et qui s'éparpille. Ce n'est pas un biopic mais plutôt une version très romancée de sa fin de vie qui extrapole beaucoup.
Dans ce long-métrage sorti en 1991, Maurice Pialat retrace les derniers jours de la vie de Vincent Van Gogh. Typiquement le genre de film où il y aurait tellement de choses à dire mais où finalement la conclusion est aride. Malgré une qualité indéniable de la photographie qui retranscrit parfaitement les décors qui ont inspiré l’artiste, on ne sait sur quel pied danser. Entre solitude, tension avec ses proches, génie incompris et amours vacillantes, l’instabilité mentale du peintre est parfaitement décrite. A ce titre, l’interprétation de Jacques Dutronc dans rôle de cet homme écorché vif reste crédible sans être non plus transcendante (il obtient néanmoins le César du meilleur acteur). Après, il faut adhérer à la mise en scène du réalisateur qui alterne les scènes de débauche interminables et sans réel intérêt et les moments plus profonds. Bref, une œuvre complexe à l’image du célèbre impressionniste.
J'ai apprécié ce film de M. Pialat. Je l'ai trouvé plus accessible que Sous le soleil de Satan par exemple. Ce film retrace la dernière partie de la courte vie de Van Gogh à Auvers sur Oise. Pialat ne s'attache pas à décrire tout dans le détail, et d'ailleurs ce n'est pas une biographie. Il se concentre sur Van Gogh et c'est tout, sur la personne et non le peintre vraiment. Il n'y a pas de plans larges à part ceux de la gare ou quelques uns en extérieur. Tout est filmé en intérieur ou presque. Ca renforce ce sentiment de solitude je trouve que devait éprouvé Van Gogh. Les acteurs Dutronc et Lecoq sont pour moi des choix plutôt atypiques pour ces rôles mais Dutronc est très bien dans son personnage. Ainsi que Théo.
Une manière étrange de traiter la vie de Van Gogh , assurément ce film n'est pas un biopic comme les autres et n'est peut-être même pas un biopic tant on a le sentiment que l'essentiel se situe ailleurs que dans la vie du peintre Hollandais . J'ai personnellement trouvé que l'un des sujets les plus mis en avants au dela de la peinture était surtout les différences entre classes sociales et professionnelles de la fin du 19e avec leurs codes , leurs métiers , leurs langages etc mais c'est un ressenti personnel . L'utilisation massive d'ellipses et le fait d'avoir coupé des scènes importantes pour n'en montrer que la suite c'est vraiment très particulier , le fait de s'être concentré uniquement sur la fin de la vie du peintre et de ne montrer finalement que peu de peintures c'est également assez surprenant . L'interpretation de Jacques Dutronc est réellement impressionnante on ne peux pas le nier et peut suffire à satisfaire je pense certains spectateurs . J'ai été sensible à ce film mais je reste surpris et un peu sceptique .
Un film qui par sa recherche de contexte historique véridique fait penser au Molière d’Ariane Mnouchkine. Aucun rapport avec un biopic mais la description d’une personnalité complexe, d’un monomaniaque à idées fixes, fragile et imprévisible (« Vincent c’est une succession de moments de faiblesse, mais au bout quelle force ! »), évoluant dans une société décrite avec beaucoup de soin : scènes de la vie courante, bordels, guinguettes au bord de l’eau, impuissance de la médecine, incompréhension de l’art nouveau, et même contrôleur des troisièmes classes qui passe d’un wagon à l’autre par l’extérieur ! La direction d’acteurs et les dialogues sont inégaux mais Jacques Dutronc remarquable de justesse et de sobriété.
Meilleur film jamais réalisé sur un peintre, avec l'Edvard Munch de Peter Watkins. Un film exceptionnel à tous points de vue (réalisation, photo, interprétation) qui, comme les tabelaux de Van Gogh, a le temps pour lui.
Van Gogh est un assez bon biopic.Le scénario est bien construit mais manque d'originalité et d'épaisseur et s 'éloigne parfois du sujet en digressant.La mise en scène est d'un classicisme épuré à l'extrême et privilège les détails de la vie quotidienne de Van Gogh et dresse un portrait social de la fin du 19ème siècle.Le rythme est lent,Pialat prend son temps pour observer et faire évoluer ses personnages.Un certaine ennui s'installe parfois du à la longueur excessive du film(2h20).La relation la plus intéressante du film est la relation fraternelle entre Vincent et Théo des plus complexe.Les acteurs jouent avec grand naturel.Jacques Dutronc est très bon dans le rôle de Vincent Van Gogh car il réussi à faire ressortir à la surface les sentiments et les interrogations d'un artiste maudit en son temps et qui est devenue au fils des années l'un des peintres les plus importants du 19ème siècle.Bon travail au niveau du cadrage avec une grande variété de plans(plans d'ensembles magnifiques)malgré tout Pialat ne réussie pas à égaler en la matière Renoir ou Duvivier.Les dialogues sont finement écrits et on une importance primordial dans le film devant témoigner de l'évolution psychologique du personnage principal.Malgré des qualités d'interprétations indéniables,le film ne ma pas vraiment émue peut être à cause d'une mise en scène trop distante et froide.Van Gogh reste malgré cela un film à voir, d'un des réalisateurs français les plus plébiscités par la critique.
Jacques Dutronc joue à la perfection ce célèbre peintre. Le biopic se transforme en drame grâce à l'histoire entre lui et la jeune fille. Un très beau portrait d'un génie de l'art contemporain. Un chef d'oeuvre.
J'ai regardé "Van Gogh" sans avoir lu la moindre critique au préalable : quelle erreur ! Ce film est d'un ennui total. Je m'attendais à un véritable biopic sur le peintre, dont la créativité a été prolifique au cours de ses derniers 70 jours de sa vie (80 tableaux !) et à la place, nous avons droit à un Van Gogh terne et plat, qui danse, boit et baise plus qu'il ne peint. Aucune rigueur de la part de Pialat qui ne respecte même pas la biographie du peintre. Alors quel est l'intérêt de faire un film de 2h40 sur une personne célèbre si on ne se focalise ni sur sa vraie vie, ni sur son art ? Comme l'a dit un commentaire précédent, autant faire un film sur un peintre fictif ! Les personnages sont grotesques, la plupart des scènes sont longues et inutiles (la danse qui n'en finit pas), la relation avec Marguerite grotesque et peu crédible (mention spéciale à l'actrice qui est tout bonnement insupportable), bref c'est d'un ennui mortel, un comble pour un personnage comme Van Gogh qui était connu pour ses colères homériques et ses troubles psy. Je ne comprends pas les commentaires dithyrambiques sur ce film et ce réalisateur qui me semblent surnotés. Je pense qu'il s'agit là d'un effet "Dutronc" dans un style qu'on ne lui connaissait pas. Ce film, trahison de Van Gogh, n'a d'ailleurs eu qu'une seule récompense, le César du meilleur acteur pour Jacques Dutronc. Je ne pense pas que ce soit un hasard...