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Agnes L.
166 abonnés
1 630 critiques
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2,0
Publiée le 2 juin 2022
Acteurs qui n'articulent pas, scènes de vie sans guère d'intérêt et une longueur abyssale qui nous plonge dans l'ennui. Il n'y a que la photographie que j'ai trouvé belle.
Un film sur Van Gogh de Pialat, ne pas chercher beaucoup de véracité ni d'esthétisme sur la peinture mais par contre tout ce qui est bourgeois et bourgeoisie de l'époque 1889/90 a une certaine authenticité dans ses vicissitudes. Pialat digne représentant de la splendeur fatueuse du cinéma français dans sa consistance des esprits tortueux, égocentristes et vulgaires de la bourgeoisie. Bien long mais assez bien réalisé et regardable mais donc ni tellement pour l'oeuvre picturale ni pour l'intérêt biographique. Vincent Van Gogh est ici un individu assez sinistre, pétri de scrupules qui pourrait être sans aucun talent voguant sur des amourettes avec des jeunettes et se droguant à l'absinthe ce qu'il était effectivement en partie.
De facture assez classique, ce film de Maurice Pialat s'intéresse aux derniers mois de la vie de Vincent Van Gogh, à partir de son arrivée chez le Docteur Gachet à Auvers-sur-Oise. Il se concentre en particulier sur sa relation amoureuse plus ou moins imaginaire avec Marguerite, la fille du médecin, et sur ses rapports complexes avec son frère Théo. Surtout, il offre à Jacques Dutronc un rôle magnifique, pour lequel il remporta le César du meilleur acteur en 1992.
Avec son "Van Gogh" Maurice Pialat s'est semble-t-il, avec cette interminable longueur, chargé de dé-passionné celui de Vincente Minelli. Même si au final tout les deux se complètent pour une meilleure compréhension de l'homme et de l'artiste. C'est un portrait noir, qui nous ferait presqu'oublier que Van Gogh fut un temps prédicateur, tant le trait est mis sur sa décrépitude. Pourtant le plus intéressant est sans doute dans ses relations avec son frère, fidèle parmi les proches, mécène et en même temps vendeur de toiles impuissant. Cette relation fraternel, qui est d’ailleurs la principale source de connaissances sur Vincent Van Gogh, est d'une complexité qui mérite que le film s'y attarde. Mais comme il s'attarde aussi sur toutes les sources de "l'enfer" qui le tourmente, on a bien du mal à en finir.
Le Van Gogh de Pialat est beaucoup trop infidèle, dans les faits comme dans l’esprit, à ce que fut ce génie pour que l’on puisse accorder un véritable intérêt à ce film ancien. Van Gogh était un être torturé, sombre et tout entier tourné vers sa passion, la peinture, et en rien ce qu’en propose Pialat, à savoir un joyeux noceur attiré par tout ce qui portait jupon et considérant presque la peinture comme un agréable passe-temps. Son aventure amoureuse avec la fille du Dr Gachet est fort peu documentée et, à en croire ses biographes, assez improbable. Ses rapports avec Théo, particulièrement pendant sa dernière période à Auvers, était infiniment plus complexes que ce qui nous est montré dans ce film. Jacques Dutronc a hélas bien du mal à rendre à l’écran le feu intérieur qui brûlait ce génie.
On dit Pialat amoureux de la peinture. C’est dommage qu’il n’ait pas cherché à nous montrer en quoi Van Gogh a été un personnage exceptionnel dans l’histoire de l’art. On ne voit jamais un tableau en train de se construire, ce que le plus maladroit des cinéastes aurait pourtant été capable d’illustrer. L’expressionnisme de Van Gogh l’a conduit à sublimer le réel, ce que Pialat échoue à nous montrer, pas même à nous faire percevoir.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 15 avril 2021
Il existe de nombreux grands films qui traitent de l'ironie tragique d'une mort ennuyeuse et banale. Mais dans ce cas Maurice Pialat prend une histoire intrinsèquement puissante et la réduit à la banalité. Van Gogh qui était-il ce n'était certainement pas le type qu'ils ont montré dans ce film (Dutronc). J'ai ensuite pensé que le réalisateur avait peut-être choisi à dessein un sujet célèbre et qu'il avait délibérément tissé un récit peu créatif de l'histoire. Le plus drôle c'est que cette technique ne fonctionne que si vous avez quelque chose de créatif à dépeindre. Mais si votre intention est de tourner l'histoire dans la fadeur il n'y a rien de créatif d'impressionnant ou même d'intéressant. Je l'ai regardé parce que je m'attendais à voir un regard perspicace sur les derniers jours de l'un des artistes les plus passionnés et les plus énigmatiques du monde. Au lieu de cela j'ai trouvé une vitrine ennuyeuse de l'œuvre egocentrique d'un réalisateur français prétentieux. Les intellos des écoles de cinéma seront peut-être impressionnés mais pas moi. Et je doute qu'aucun peintre historien ou poète n'ait été impressionné non plus. Ce film est un autre petit gaspillage ésotérique...
Du point de vue cinématographique, pas grand chose à signaler. Une jolie scène de danse lors d'une fête (LA scène de bravoure du film), et c'est tout je crois. Les actrices sont TOUTES catastrophiques. J'ai eu l'impression de regarder un long épisode de plus belle la vie mais à Auvers sur Oise. Un scénario indigent pour ne pas dire inexistant. Dutronc/Van Gogh a plus l'air de s'ennuyer que d'être fou. Des scènes inutiles et longues à foison. D'où ma théorie selon laquelle Van Gogh se serait tué par ennui, ce qui est ennuyeux car on se demande souvent où se trouve l'intérêt d'un tel film biopic, épuré de toute passion et de folie créatrices. Film vu dans le cadre du cycle Pialat sur arte en juin 2022.. En bonus, une scène grotesque où on se moque d'un peintre célèbre de petite taille avec une saucisse.
Un grand film français, magnifique de par les lumières et décors, costumes, mais surtout bouleversant... Le moins "pialatien" des films de Pialat, plus sobre et avec une tendresse et des silences plus assumés. Il offre des moments d'intimité et d'émotions intenses et touchants avec et grâce à différents personnages tous représentatifs de l'époque et de l'entourage du peintre, sauf, malheureusement.... lui-même, soit Dutronc. Je l'aime bien, mais il ne correspond pas à l'idée de Vincent Van Gogh que je me faisais d'après ses peintures, et également à ce qu'on sait de lui à l'heure actuelle grâce aux témoignages recueillis. Dutronc malgré une petite ressemblance physique, reste trop égal à lui-même, le même oeil légèrement ironique, le même ton de voix monocorde et le visage impassible pour arriver à tout à fait incarner un Van Gogh à la fois passionné et timoré, manquant de confiance en lui et empli de rêves et idéaux immenses. Presque toute son interprétation est à l'image de la scène où il se jette dans l'eau, réaction pourtant forte, qu'il joue sans aucune émotion, sans explosion, sans désespoir, sans folie... Il a pourtant eu le César du meilleur acteur.... Alors il me reste à le savourer comme un beau film sur un peintre, sur les rapports humains surtout, mais pas sur les derniers jours de Van Gogh qu'on ne voit peindre que 3 ou 4 fois alors qu'il a à ses derniers jours peint autant que dans sa vie entière.
Un chef d'œuvre du cinéma, comme quasi tous les films de Maurice Pialat. Il fait un portrait de Van Gogh, qu'il dépouille des oripeaux de l'artiste maudit et à qui il rend son humanité. Une splendeur, un éblouissement. Un de mes films préférés
Jacques Dutronc joue à la perfection ce célèbre peintre. Le biopic se transforme en drame grâce à l'histoire d'amour entre lui et la jeune fille. Un très beau portrait d'un génie de l'art contemporain. Chef d’œuvre.
Pialat a un don évident pour filmer le meilleur comme le pire chez l'Homme ! Van Gogh livre le récit mouvementé d'un des peintres les plus connus au monde. On découvre le portrait complexe, insatiable, passionné et instable de Vincent Van Gogh, une personnalité atypique qui se prête, il faut le dire, très bien à cette exercice. Pialat arrive à capter une certaine authenticité mais avec un côté sauvage, il donne une force à chacune de ses scènes, même les plus banales, il provoque une certaine intensité sur chaque détail. Le film n'aide pas vraiment à comprendre l'artiste, de toute façon qui le pourrait face à autant de complexité, non, mais par contre il nous offre un regard travaillé, puissant et vif sur les derniers jours du virtuose. Jacques Dutronc est tout simplement parfait, complétement irréprochable, c'était le gars à engager pour ce rôle, forcément aussi complexe que le personnage ! Mon premier film de Maurice Pialat, de quoi être encouragé à aller zieuter plus sérieusement sa filmographie. Au risque de me répéter, Van Gogh est totalement captivant, touchant, bouleversant, un génie pour mettre en scène la vie d'un autre génie, pas si bête, on ne pouvait rêver mieux !
Nulle remontrance à l'encontre du cadre à l'esthétique picturale ni du dessin de la fin de vie de Van Gogh mais que toute cette mise en scène, froide, instaure une distance avec l'intrigue et les interactions des personnages, figés dans leurs gestuelles et écrasés par des dialogues peu naturels. Par ailleurs, même si cette marche vers la mort d'un homme dépassé par son environnement social et les difficultés financières qu'il impose aux siens peut convaincre, qu'il s'agisse d'un peintre et plus d'un maître ne semble n'avoir nulle importance pour Maurice Pialat. Pourquoi pas? Mais alors le titre induit en erreur sur les ambitions scénaristiques. Imprimé sur papier glacé.
Un joli film de Piala sur Van Gogh, centré sur son séjour et les dernières semaines de sa vie à Auvers sur Oise. une très jolie photographie et de très belles évocations de l'ambiance fin de siècle, dans le milieu de la peinture. on y découvre un Van Gogh, taciturne, parfois solitaire ou tourmenté, mais ne dédaignant pas les plaisirs de la vie : l'alcool et les femmes. Le scénario est axé sur ses relations avec le docteur Gachet et aussi sa fille qui en tombe amoureuse, et aussi celles en dents de scie avec son frère Théo à la fois son support financier et son agent commercial. Une récompense méritée au festival de cannes pour Jacques Dutronc, excellent dans le rôle du peintre qui aurait au départ, dû être tenu par Danièle Auteuil, c'est en tout cas l'anecdote que nous a racontée Sylvie, l'épouse de Pialat qui est venue présenter le film au festival Lumière 2021 à Lyon
Jacques Dutronc est un excellent.Vincent, Bernard Le Coq, qui a été sous utilisé au cinéma, est très très bien en Théo, frère de Vincent. Les plans de Pialat sont tous magnifiques mais le film manque de fulgurance, il reste assez plat avec des scènes qui manquent d'enjeu narratif. Un film à voir pour les acteurs et les images mais on reste un peu sur notre fin