Nous voici avec la version années 80 de Matrix, ce film, vrai précurs... hum, non. En fait il est sorti en même temps que Matrix, autant pour moi.
Alex Proyas crée un univers sombre et terrifiant où un homme se met à douter de la réalité de se qui lui arrive.
Malheureusement pour nous cinéphiles, Proyas est un réalisateur médiocre, ascendant yesmen, accouchant bien péniblement de films très médiocre avec des histoire phénoménales sur le papier mais dont la transposition à l'écran est régulièrement à côté de la plaque.
Là où Matrix nous en met plein la vue avec un mélange d'effets spéciaux modernes et maîtrisés, Proyas nous recycle des maquettes moches et des décors de studio visibles à l'œil nu.
Pour se donner un genre (comme beaucoup d'autre, je ne lui jette pas la pierre), il donne à l'ensemble des allures de films noirs : vieux immeubles, vieilles voitures, tout se passe la nuit, dans des ruelles sombres et mal famées, etc.
Il introduit à la façon d'une mauvaise série B du fantastique de derrière les fagots, donnant un côté grotesque, en faisant des tonnes par moment sans s'apercevoir de l'absence de subtilité et crédibilité à l'ensemble :
Le héros choppe un type mystérieux qui lui balance tous les mystères de la ville en 15 secondes, alors qu'il n'avait aucune raison de le faire, chose que le héros aurait du découvrir lui-même...
Quant au casting, on touche le fond : malgré la présence du grand William Hurt et de la charmante Jennifer Connelly, on retrouve le déjà peu convaincant Kiefer Sutherland
Et surtout Rufus Sewell, incapable de soutenir le film sur ses épaules, dont la particularité physique est d'avoir les yeux globuleux, les cheveux bouclés avec une bonne tartine de gel "effets mouillés", le charisme et lui, ça fait deux.
En somme un mauvais pompage de Brazil, Kafka, La Cité des Enfants Perdus, etc.
Préférez voir son concurrent dont la réputation est méritée, le premier Matrix.