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    Fleur pâle
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    3,8
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    67 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2010
    "Fleur pâle" est un beau film, construit autour d’une histoire très simple mais qui a le mérite de privilégier une approche psychologique de ses personnages assez inhabituelle dans le genre du film de yakuzas. Muraki, antihéros tout juste sorti de prison, s’apercevra qu’en son absence, le monde a changé et, désœuvré, ne retrouvant plus sa place dans la société, exprimera sa lassitude dans le jeu, la "flambe", les virées nocturnes dans l’underground tokyoïte. La rencontre d’une belle jeune femme, la fleur pâle du titre, éveillera son intérêt et rallumera en lui une petite flamme de vie. Ces changements discrets d’états d’âme sont parfaitement rendus grâce au très bon jeu expressionniste de Ryo Ikebe. Le film est par ailleurs très ancré historiquement dans la période de transition politique du Japon et Muraki peut se voir comme le représentant de tous ces paumés, de tous ces laissés pour compte du changement. La belle fleur Saeko est emblématique de la femme moderne, ivre de vie, d’aventures et de sensations. Elle fascine Muraki qui trouve en elle sa seule source d’intérêt pour cette nouvelle société. Esthétiquement, le film est une belle réussite, tourné dans un beau noir et blanc très contrasté avec quelques scènes remarquables, comme celles des salles de jeu, la scène du meurtre final ou encore la scène du rêve de Muraki (là encore, scène surprenante pour un film de yakuzas). A noter également l’excellent travail sonore de l’inégalable Takemitsu. On pourra reprocher au film certains problèmes de rythme, Shinoda n’assumant pas complètement son approche lente et contemplative et n’approfondissant pas assez, à mon sens, certaines idées capables de renforcer le portrait psychologique des personnages (la chambre dépouillée où Muraki vit seul, sa relation avec sa femme), préférant y substituer des scènes d'action réussies, mais dispensables. "Fleur pâle" reste cependant un film intéressant qu’il serait dommage de ne pas découvrir.
    Anaxagore
    Anaxagore

    121 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 décembre 2008
    Autre larron de la «nouvelle vague» japonaise, Shinoda est à l'origine d'une oeuvre cinématographique inégale, qui n'a sans doute pas la profondeur réflexive de celles d'un Yoshida ou d'un Teshigahara, mais qui fait valoir des arguments esthétiques auxquels il est difficile de rester totalement indifférent. «Fleur pâle» (1964) en est une illustration assez époustouflante! Il nous raconte l'histoire de Muraki, tueur dans un clan de yakuzas, qui, sorti de trois ans de prison, se retrouve dans la nécessité de s'allier avec ses anciens ennemis. Homme d'honneur, il n'en conçoit que dégoût et s'enfonce avec Saeko, une mystérieuse séductrice, dans le jeu et l'alcool ... De l'aveu du réalisateur lui-même, la situation de Muraki, tiraillé entre la fidélité à ses chefs et son aversion pour ses nouveaux alliés, est une métaphore de la situation du Japon après la guerre, écartelé entre les USA, son ancien ennemi devenu allié, et l'URSS, vers laquelle lorgne l'extrême gauche japonaise. «Fleur pâle» est un donc un «film de yakuzas», genre relativement récent appelé à détrôner le film de samouraïs; mais il l'élève d'emblée au rang d'archétype en transcendant ce qui deviendra rapidement les poncifs propres au genre. C'est surtout sa mise en scène et la beauté de son style qui font la valeur du métrage. Le rythme est plutôt lent, Shinoda se concentrant sur la psychologie de ses personnages au détriment des scènes d'action, au point de nous offrir un film étrangement contemplatif au fort pouvoir de suggestion. Les images sont d'une splendeur incroyable, dans un noir et blanc très contrasté, avec une maîtrise très remarquable des éclairages. La musique de Takemitsu est discrète et parfaite! On retiendra tout particulièrement les séquences prises dans les salles de jeu, hallucinantes de beauté et très brillamment mises en scène. «Fleur pâle» est un ouvrage bien oublié aujourd'hui et qu'il serait dommage de ne pas découvrir!
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