Après avoir vu « Terminator Genisys », j’ai ressorti de ma dévéthèque « Terminator 2, le jugement dernier». James Cameron reprend du service sept ans après le premier volet pour mon grand plaisir. Je suis encore sur Paris, et je n’ai aucun souci pour me précipiter dans une salle et surtout en V.O. Cette fois, la production donne les moyens à James Cameron, plus de la moitié de son budget est consacré aux effets spéciaux. Fini le bricolage, c’est du haut niveau déjà atteint avec « Abyss ». Et quels effets, je suis scotché du Terminator 1000. 1995, un robot à l’apparence humaine, un Terminator Schwarzy arrive du futur. Et là encore, avant d’entamer sa mission il doit trouver de quoi se vêtir. Et là encore, on ne peut s’empêcher de sourire. On se dit que les Machines ont envoyé de nouveau un Terminator pour tuer Sarah Connor. Si on est attentif, ce nouveau Terminator, décidé à s’habiller au plus vite, ne tue pas. Au même moment, un autre humain débarque nu du futur. James Cameron ne se répète pas contrairement aux premières images qui pourraient nous le laisser penser. Le Terminator interprété par Schwarzenegger est le gentil de l’histoire alors que le soi-disant humain est aussi un robot, joué par Robert Patrick, et quel robot, le summum des options ! Un robot à metal liquide qui peut prendre l’apparence des personnes qu’il touche ; peut se confondre avec les décors qui l’entourent comme le dallage d’un hôpital psychiatrique où est internée Sarah Connor ; peut se glisser entre les barreaux ; avoir des bras qui se métamorphosent en épée ; même désintégré en liquide, pareilles à des particules de mercure, peut se reconstituer ; peut se relier à un poste de radio de police ce qui le dispense de parcourir le bottin téléphonique pour repérer l’adresse du petit John Connor et j’en passe ! Ce Terminator 2 est époustouflant ! Comme on le constate, la mission varie, ce n’est plus un humain qui est chargé de protéger Sarah Connor, mais un Terminator envoyé par qui ? Par John Connor ! Autre variante, ce n’est pas Sarah Connor qui doit être protégée, mais son fils, John Connor âgé de 11 ans et interprété remarquablement par Edward Furlong. Bref, nous avons deux Terminator (s) dont un super évolué et super méchant ! Cependant, Sarah Connor sera aussi concernée et on verra de nouveau Linda Hamilton de plus en plus crédible dans son rôle de femme déterminée à sauver le monde, crédible dans son combat. A cela s’ajoute un humour plus prononcé dans cette ambiance encore une fois sombre grâce au duo John Connor et le Terminator, l’un voulant éduquer l’autre. Là encore, s’ensuivra une course poursuite entre les deux Terminator (s) mais la nouveauté sera de détruire aussi Skynet, autre « personnage » important de ce deuxième volet. En effet, Skynet est un ordinateur qui provoquera l’explosion atomique. Double mission : protéger John Connor et détruire un futur qui s’annonce apocalyptique, prévu pour le 29 août 1997 plus précisément. Ce Terminator 2 est une réussite, on ne voit pas le temps passé. Ce qui est rare pour un deuxième opus. James Cameron qui est passé par le génial « Aliens » et « Abyss » nous pond un super film. Tiens, « Aliens » et « Terminator 2 », James Cameron serait-il le réalisateur à succès des deuxièmes volets ? En cette année 1991, je n’ai aucun doute sur sa capacité à transcender les suites. (Vivement Avatar au passage !) A l’humour s’ajoute un soupçon d’émotion : comment ne pas rester insensible à la fin du film où le Terminator Schwarzy se sacrifie pour participer à la sauvegarde de l’humanité ? James Cameron s’est bien gardé de souligner cet aspect. On le décèle. Et Schwarzenegger, qui a depuis pris de la bouteille dans son métier d’acteur, le dispense avec parcimonie et justesse. A la sortie de la salle, comme dans le premier volet, voilà que je fais travailler mes méninges (inutilement sans doute) mais je suis obsédé par Kyle Reese et ma boucle qui se répéterait ! Ici, pas de Kyle Reese, évidemment, il est mort dans l’épisode 1 c’est-à-dire en 1984, cependant, John Connor qui a 11 ans finira bien par prendre de l’âge et finira bien, si le futur annoncé se concrétise, par rencontrer Kyle Reese ! Mais ce futur aura-t-il lieu dans la mesure où Skynet a été détruit ? La réponse est non, en principe. Il n’y aura donc pas de Kyle Reese dans le futur. Et si Kyle Reese n’y est pas, alors John Connor n’aura pas à envoyer Kyle Reese car il n’y aura pas de guerre des Machines. Le futur est pour le coup modifié et celui promit par Kyle Reese n’existera pas et encore moins à la date funeste du 29 aout 1997. Mais alors qui est le père de John Connor ? Kyle Reese, cela ne fait aucun doute, voyons ! M’oui. Bref, James Cameron a bouclé la boucle et on ne parle plus de futur… sauf que… Hollywood ne l’accepte pas pour des raisons mercantiles… Ca, je ne le savais pas quand je suis sorti de la salle en 1991… A voir en V.O.