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7eme critique
534 abonnés
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5,0
Publiée le 19 janvier 2017
"Rosemary's baby" file le cafard ! Entre l'atmosphère malsaine, l'entourage envahissant et le mystère qui rode autour de cette grossesse, ce film de Polanski saisira sans répit son spectateur. On assiste à un malaise constant dont on attendra impatiemment d'en découvrir la raison. Rien n'est laissé au hasard dans ce long-métrage, que ce soit la scène d'ouverture/clôture, un chinois qui prend des photos, une date explicite etc...tout est maîtrisé pour déboucher sur plusieurs alternatives. Cette véritable avancée dans le cinéma enverra tout droit Roman Polanski dans la catégorie des cinéastes de génie. Extrêmement bien pensé, bien écrit, bien réalisé et bien joué, la double lecture sera de la partie (si pas la triple). Paranoïa due à la grossesse ou histoire fantastique, libre à chacun de se faire sa propre interprétation. Un film remarquable, et important dans l'histoire du cinéma !
Dans le genre diabolique, j'ai vu sensiblement mieux ailleurs ! Même si Roman Polanski sait distiller une certaine tension... qui ne grimpe malheureusement que par à-coups ici et là : entre un temps d'exposition inutilement long et une scène finale trop longtemps attendue (mais à la fois édifiante et drolatique) son film se traîne comme une vieille tortue.
Heureusement, la si jolie et si mignonne Mia Farrow (allez, fais miaaoow. pour voir !) et l'énigmatique pour ne pas dire étrange John Cassavetes aident à tenir la rampe parce que sinon on dégringolerait dans l'escalier, frappé de narcolepsie télévisuelle.
Naturellement, la mise en scène est très soignée, trop soignée peut-être, car sa lenteur cherche à nous faire piquer un somme. Mia(ou) est là toutefois, une actrice étonnante ; Polanski aime la filmer, on adore la regarder.
Récit diabolique réalisé par un cinéaste athée (contrairement à « L’Exorciste »), « Rosemary’s baby » est davantage un film sur le dérèglement que sur le Mal. Polanski retrouve ainsi une thématique qui traverse la plupart de ses films : comment le quotidien se teinte d’étrangeté, comment les apparences se fissurent pour révéler nos angoisses profondes et, surtout, comment les parapets contenant notre « normalité » sont fragiles. Il questionne aussi les « institutions » et annonce l’ère du soupçon qui s’ouvre en Amérique. Le cinéaste est suffisamment habile pour laisser une grande part d’ambiguïté à son récit, aussi bien au niveau de la réalité de son histoire (est-ce une névrose vécue de l’intérieur, illustrant les angoisses maternelles d’une jeune femme fragile, ou une véritable histoire de possession démoniaque ?) que dans son propos (de quelle peur le film est-il le nom ? La peur d’une Amérique recroquevillée sur elle-même, voir pourrie de l’intérieur ? La peur de ses voisins, pris au sens géopolitique ? La difficile émancipation des femmes ? La peur d’un terrifiant et libérateur « Dieu est mort » ?). Polanski ne tranche pas et nous laisse avec l’angoisse gluante d’un hors-champ innommable, à l’image de la séquence finale. Comme nul autre, il sait faire glisser son récit d’un registre léger voir bouffon (la comédie intimiste du couple) à l’autre (le cauchemar poisseux et névrotique dans lequel s’enfonce peu à peu Rosemary) et peu à peu, c’est le réel lui-même qui est contaminé, déformé, retrouvant l’instabilité malaisante des séquences de rêves (parmi les plus réussie de l’histoire du cinéma). Mais le cinéaste n’oublie pas de nous rendre son héroïne attachante (bien qu’un brin écervelée) et cette empathie avec un personnage qui plonge peu à peu dans la paranoïa nous entraîne dans les abîmes : c’est fort éprouvé que l’on sort du film. Après « Répulsion », le cinéaste nous livre à nouveau un puissant portrait de femme sur la brèche et signe un nouveau grand film mental, profondément anxiogène, dont l’efficacité demeure intacte. « Rosemary’s baby », c’est aussi le bébé monstrueux qu’un tumultueux cinéaste enfante dans le ventre d’Hollywood, annonçant une ère nouvelle qui accouchera de films-monstres et laissera les studios exsangues. Une façon de faire un bébé dans le dos ?
Film indispensable et tout simplement un des plus grand du cinéma. Polanski réalise un tour de force en adaptant le roman éponyme de Ira Levin. Juste géniale. 5/5 et la note est encore faible.
Un thriller bien mené sur un thème original : les terreurs d'une mère. La réalisation est efficace sans être particulièrement novatrice, mais ce qui s'avère le plus percutant est la manière dont est représentée la place de la femme - future mère - dans la société, à la fois dans les cercles conjugal, amical et médical. Ici, Rosemary se retrouve réduite à une petite créature fragile et incomprise, en proie à des démons dont elle ignore le nom. Elle est à la fois sous l'influence de femmes sorcières ou gourous, - livrant prophéties sur le bébé à naître et potions salvatrices -, et d'hommes dont elle est sous l'emprise, notamment son mari et son médecin. D'où le huis clos : au-delà des murs de l'appartement dans lequel elle reste cloîtrée pendant sa maternité, Rosemary est affaiblie et réduite à la servitude par un entourage qui la prive de sa liberté. Un film dérangeant dont la chute montre l'ampleur du dévouement des femmes en tant que mères...
Adapté du roman d'Ira Levin, Rosemary's Baby peut être vu comme l'un des premiers films d'horreur résolument modernes. Sans être le premier, il a popularisé un nouveau genre : le film d'horreur religieux. D'autres suivront l'exemple comme William Friedkin avec l'Exorciste ou Richard Donner avec la Malédiction. En dehors du genre auquel ils appartiennent, ces deux films partagent tout les deux également un énorme point commun avec Rosemary's Baby, mais pour ne pas gâcher le suspense, je ne dirais pas lequel. Le film met en scène un jeune couple formé par Rosemary, pétillante et heureuse, et son mari, Guy, homme travaillant dans le milieu du cinéma. L'intrigue commence de manière tout à fait banale et tranquille. Mais au fur et à mesure que le film avance, l'angoisse monte, l'atmosphère s'alourdit et le suspense gagne en force : Rosemary est-elle la cible d'infames satanistes qui cherchent à lui prendre son enfant, ou bien ses craintes ne sont-elles générées que par la paranoia ? Du début jusqu'à la fin, Roman Polanski nous tient en haleine, maintenant l'ambiguité jusqu'au bout. Certains pourront dire que Rosemary's Baby n'a rien d'un film d'horreur en raison de son absence de scènes "Grand-Guignol" ou d'effets spéciaux. En fait, Rosemary's Baby est bel et bien un film d'horreur, mais sur le plan psychologique et dont la force réside en ce qui est de suggérer l'horreur tout en nous faisant partager l'angoisse de Rosemary. Au final, Rosemary's Baby reste une troublante réussite du cinéma d'horreur ainsi que probablement le chef-d'oeuvre de Roman Polanski. Je retiens d'ailleurs une citation de ce cinéaste : "les personnes qui aiment vraiment le cinéma aiment le fantastique !"
Polanski prouve qu'il n'y a nul besoin d’effusion d'hémoglobine pour réaliser un film angoissant. Comme souvent chez lui il arrive à produire une atmosphère très particulière, ici angoissante, à ses films. Ce n'est certes pas le scénario le plus élaborer du siècle mais le talent de Polanski allié à la prestation magistrale de Mia Farrow classe ce film au rang culte.
On ne va pas dire film d'horreur pour qualifier "Rosemary's baby" et ceux qui espèrent du frisson et des jump scares seront fortement déçus. C'est un film qui repose totalement sur son ambiance pesante et malsaine, et sur le fait que le spectateur sait ce que Rosemary ignore une bonne partie du film. Et Polansky laisse l'imagination du spectateur travailler et imaginer ce qui se passe derrière les murs de l'appartement.
Je suis un peu déçu, on m'avait vanté un film d'horreur exceptionnel, un chef d'oeuvre intemporel, et au final le film se révèle assez frustrant, en particulier pour un public de notre époque. En effet, une chose est sûre, Polanski est un excellent metteur en scène et l'installation de l'ambiance dans ce film est exemplaire, seulement, j'ai trouvé que le tout tournait un peu en rond au bout d'un moment et par dessus tout j'ai eu du mal à vraiment ressentir l'angoisse hormis vers quelques moments à la fin du film. J'en attendais donc beaucoup plus, malgré un excellent casting et une idée originale extrêmement intéressante. Je pense que les années ont fait du mal au film et qu'il est devenu difficile de l'apprécier à sa juste valeur. Je ne me suis pas ennuyé devant mais j'ai ressenti une certaine frustration. Beaucoup moins bien que Le Locataire selon moi, mais à voir tout de même.
C'est mon troisième Polanski après Chinatown et Le pianiste, et jamais ce cinéaste ne m'a encore déçu. Rosemary's baby est un film au climat extrêmement oppressant. Pourtant, tout commence normalement, mais Polanski distille de plus en plus d'éléments étranges dans son reçut, et celui-ci prend une tournure de plus en plus glauque. Le réalisateur joue avec son spectateur, le promène jusqu'à la fin, qui ne laisse pas indemme. Les acteurs sont très convaincants et la mise en scène est plutôt soignée. Un film d'épouvante qui vaut pour son ambiance malsaine.
Mia Farrow est absolument effrayante et époustouflante dans ce thriller/épouvante à la mise en scène unique de Roman Polanski. La fin fait froid dans le dos. Le coup de maître de Polanski.
Rosemary's Baby n'est pas vraiment un film d'horreur comme les autres mais ça n'en demeure pas moins un film réussi. On est très loin des films d'horreurs d'aujourd'hui dont l'intérêt repose plus sur les effusions de sang et les effets spéciaux que sur une atmosphère. L'ambiance est inquiétante, glauque et nous donne des sensations de claustrophobie. On ressent complètement les sensations du personnage principale, Rosemary, qui se retrouve bloquée dans une situation de plus en plus inextricable et on sombre dans la même folie qu'elle. Les acteurs, peu d'entre eux sont connus à part peut-être Mia Farrow, jouent plutôt bien. La musique est absolument flippante et renforce cette atmosphère glauque. Une grande réussite de la part de Roman Polanski, très agréable à voir (même pour ceux qui n'aiment spécialement pas les films d'horreurs).
Un excellent film tout en suspense et en mystère. À rapprocher sans hésitation de "l'exorciste" mais sans les visions d'horreur. Ici la tension vient de l'attente, de la psychologie et des mille petits détails qui l'emmènent à découvrir la vérité. Ce qui est également saisissant c'est cette douceur et cette pureté qui est en elle et qui contraste avec le monde satanique qu'elle va découvrir. Passionnant.
De la vraie épouvante qui prend le temps d'installer son atmosphère inquiétante et de développer son intrigue de manière minutieuse. On nous présente le quotidien de l'intéréssée, puis petit à petit les phénomènes étranges arrivent et RP souligne très bien les répercussions qu'ont ces évènements sur sa santé psychologique. Le parti pris de la suggestion colle à merveille au thème de la paranoia et c'est traité ici d'une manière très aboutie et maîtrisée ; car il n'y a pas grand chose à jeter dans ce film au fait. Même si il y avait moyen de faire en sorte qu'il y ait un peu moins de longueurs. L'actrice principale arrive à donner un élan émotionnel certain au métrage et la musique remplie sans rôle à merveille. Polanski excelle vraiment dans tous les genres.
Au fur et a mesure que j'avance dans les visionnages de film , je me rends compte que ce qui me plait le plus au cinéma , c'est avoir peur , être passionnée et fascinée par la façon dont le réalisateur arrive a nous faire frissonner .
Meme si ce film n'es pas ce qu'on pourrait appeler " Le film le plus terrifiant de l'histoire du cinéma d'horreur , meme du cinema tout court " , ce film arrive a nous faire paniquer rien qu'en voyant quelqu'un en rentrant dans une pièce ( Seul ceux qui ont vu comprendront a quel scène je fais reference ) meme si ce dernier n'a pas l'air d'un véritable psychopathe , on sait qu'il veut du mal .
Car oui , ce film est angoissant , pas tout au long du film , car il faudra attendre une petite heure pour voir les touts premiers signes diaboliques , mais surtout vers la fin où l'on découvre qui es , et surtout a quoi ressemble , le bébé de Rosemary .