Mon compte
    Rosemary's Baby
    Note moyenne
    4,1
    11293 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Rosemary's Baby ?

    363 critiques spectateurs

    5
    109 critiques
    4
    140 critiques
    3
    54 critiques
    2
    30 critiques
    1
    16 critiques
    0
    14 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 juin 2020
    Rosemary’s baby est le premier film américain de Roman Polanski. Si les lettres roses qui agrémentent les titres du générique font ressortir une touche glamour, la mélodie entêtante de Mia Farrow et l’enchevêtrement des immeubles ternes et désolés apportent un sentiment paradoxal, entre la chaleur réconfortante et une inquiétude viscérale. Ce paradoxe concerne aussi l’appartement situé au septième étage de l’immeuble Bramford. Ses nouveaux locataires, Rosemary et Guy prennent plaisir à rénover cet univers spacieux avec les composants du modernisme, à réinvestir les lieux en faisant l’amour au milieu du salon ou en se projetant vers un avenir radieux. Cependant, derrière la fraicheur apportée par le couple Woodhouse se cache des façades au passé trouble, des longs couloirs oppressants, un sous-sol miteux et un mystérieux placard condamné par l’ancienne occupante de l’appartement. Dès les premières minutes, une ombre pèse sur le jeune couple. Le cadre peut-il corrompre une idylle ?
    Les débuts harmonieux de la vie conjugale sont vite menacés par une violation de leur intimité. Elle est personnifiée par le couple âgé demeurant dans l’appartement voisin, les Castevet. Polanski semble prendre un malin plaisir à corrompre l’un des espaces les plus protégés de « l’American way of life », à savoir le cadre privé. Le premier envahissement a lieu lorsque la voisine s’invite dans l’appartement réagencé des Woodhouse et met un point d’honneur à déambuler dans toutes les pièces. À cela, s’ajoute la présence de murs très mal isolés qui n’atténuent pas les bruits quotidiens ou parfois étranges des alentours. Ces derniers viennent perturber les discussions nocturnes entre Rosemary et Guy. À la fin du film, nous apprendrons que le placard condamné est en réalité un passage entre deux appartements. Le cadre privé est définitivement percé.
    Plus tard, les voisins imposeront, avec une politesse bien trop mielleuse, divers mets et mixtures concoctées pour les femmes enceintes. Polanski poussera même l’intrusion morale jusqu’à une violation physique au cours de la légendaire séquence onirique de la fécondation de l’héroïne. Sans trop en montrer, Polanski implique directement le pouvoir de suggestion du spectateur. Autre élément primordial au cœur de la stabilité du couple, la confiance entre les époux. Au cours de l’acte de mariage, cette notion se manifeste par le port de l’alliance. Lors de la séquence du viol, le mari retire son alliance. Tout un symbole. Juste avant cela, le lien de confiance avait déjà été rompu au moment où Guy pousse Rosemary à consommer un désert dont il connait parfaitement le contenu suspect.
    Au cours de la grossesse, la pression augmente sur Rosemary. Son mari souhaite prévenir les Castevet dès le premier jour de l’annonce. Ces derniers font en sorte que Rosemary change de gynécologue et recommandent, puis imposent l’une de leurs connaissances. D’un faible soutien, Guy s’enferme de plus en plus dans le mutisme. Un autre lien de confiance majeur est détruit au cours du film. Il s’agit de celui du médecin et de son patient, particulièrement lorsqu’il s’agit d’une patiente enceinte qui a besoin d’être rassurée. Il n’en est rien, le médecin mandaté par les Castevet laisse Rosemary souffrir durant tous les premiers mois de sa grossesse. Son objectivité sera même remise en cause lorsque Rosemary se rendra compte qu’il porte l’odeur de racine de tannis présente dans le pendentif offert à l’héroïne par Mme Castevet. Au fur et à mesure que le film avance, que la grossesse progresse, le cadre se resserre sur Rosemary. La douceur de la Lettre à Elise de Beethoven qui berçait l’arrivée, puis les premiers mois de grossesse laisse place à des airs cuivrés beaucoup plus angoissants.
    Le second aspect majeur du film est son lien avec la religion. En couverture du Time, nous pouvons lire : « Dieu est-il mort ? ». Cette sentence Nietzschéenne prend un sens nouveau au cours des trente glorieuses et de l’émergence de la société de consommation. À une époque où la cupidité et les idoles manufacturées remplacent progressivement les valeurs Judéo-chrétiennes, certains individus tels que Rosemary ne savent plus vraiment vers quel chemin s’orienter. À plusieurs reprises, Rosemary prie, mais Dieu reste silencieux et impuissant. En opposition, la figure du Diable s’impose et dispose de pouvoirs illimités. Personnifiée par le couple Castevet, la sorcellerie se pose comme une alternative à Dieu. Elle se nourrit des dérives du modernisme, mais utilise des procédés ancestraux. Dans le cas du religieux comme dans celui de la sorcellerie, il y a volonté de se détourner des produits industriels jugés inefficaces et nihilistes. Car comme le culte de Dieu, le satanisme repose sur la croyance.
    Lors du premier repas entre voisins, les Castevet n’hésitent pas à railler la religion en présence des nouveaux arrivants. Quant-au mari, il vend littéralement son âme au Diable dans le but de devenir célèbre. Par l’intermédiaire de la sorcellerie, son principal concurrent devient subitement aveugle. La sorcellerie est une affaire de reliques, Rosemary remarque les oreilles percées de M. Castevet ; le gant d’un ami bienfaiteur disparait, son porteur connait un sort funèbre ; la cécité du concurrent est rendue possible par l’intermédiaire d’un effet personnel échangé. Lors du rêve, la bague, ce symbole de l’unité sous le regard de Dieu, est ôtée. Un ami désigné comme catholique est évincé de la croisière lugubre. Rosemary a beau se réfugier sous le toit protecteur de la chapelle Sixtine, le doigt tendu de Dieu n’atteint pas celui d’Adam, Rosemary sera bien seule face à ses agresseurs. La notion de marquage est également prégnante. Des traits de pinceaux sont appliqués sur le corps de l’héroïne ; un supposé marquage a été appliqué sur le corps de Guy, car ce dernier se met subitement à revêtir un pyjama en présence de sa femme. Après l’accouchement, l’an 1 est annoncé. Il met fin à la civilisation Judéo-chrétienne. Rosemary adresse une ultime prière à Dieu. Ce dernier reste toujours silencieux.
    Enfin, l’efficacité horrifique du film repose sur sa capacité à stimuler nos peurs primitives, particulièrement féminines. La présence du corps étranger accompagnée d’une douleur aigue n’est qu’une accentuation de la peur de l’inconnu qui peut toucher toute femme enceinte. À cela s’ajoute l’angoisse de ne pas maîtriser ses propres actes. Spontanément, Rosemary consomme de la viande crue. Déformateur de réalité, le miroir met parfois l’individu face à ses propres actes. C’est le cas lorsque Rosemary voit son reflet sur le grille-pain. C’est aussi le cas lorsqu’un film majeur use pleinement de sa catharsis.
    Xavier D
    Xavier D

    59 abonnés 1 064 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 mai 2020
    Non dénoué d'humour et avec la caméra habile de Polanski qui traite d'un appartement pour le moins douteux surtout leur voisin ceux de John Cassavetes qui crève l'écran, entre chien et loup, et Mia Farrow très belle et naturel, merveilleux couple célèbre du cinéma américain noyé dans une tension troublante qui commence à douter l'un de l'autre que le comportement à changer sur les événements étranges qui surviennent. De faux semblant et de rebondissements. Passionnant et frissonnant. Un bon petit chef d'œuvre d'épouvante. Ça fait froid dans le dos!
    Luke.S
    Luke.S

    16 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mai 2020
    La bo est une berceuse, ça tombe bien le film est endormant ! Il n'y aucun suspens. Film culte pour certains, il n'en demeure pas moins ennuyeux. Un dénouement regrettable pour un début potable.
    David R.
    David R.

    1 abonné 38 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2020
    Comme dans d'autres films de ses débuts, à mon sens les meilleurs, Polanski nous parle entre autres de la folie. La folie est dans nous même, ou elle nous renvoie celle des autres, ou les deux, avec le même résultat au final, qu'elle nous rend tous fous ? Drame psychologique plutôt que film d'horreur, avec un final un peu décevant, le film est impeccable à tout point de vue, et il reste un classic indémodable, comme un vieil imperméable Burberry. A voir sans autre, mais préparez vous, c'est troublant du début à la fin….
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 16 avril 2020
    Le film démarrer bien ! Je comprends pas que ce film soit classé dans le genre horreur. C'est plutot un film Thriller Psychologique. La fin est incompréhensible.
    Nicolas S
    Nicolas S

    43 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2020
    Un chef d'oeuvre du fantastique en forme de cauchemar fiévreux et dans un style gothique adroitement modernisé. Un conte aux niveaux de lecture nombreux, aussi : sur la vie privée, la cohabitation, les relations entre hommes et femmes, la culpabilité induite par la religion, et la maternité, évidemment. Cinquante ans plus tard, ce qui étonne le plus, cependant, c'est qu'un film signé Polanski puisse sembler tenir un discours aussi radicalement féministe : car ce qui mène Rosemary à la folie, c'est finalement de voir que tout son entourage, et principalement les hommes, veut l'empêcher de disposer de son corps comme elle le souhaite.
    Maryse Aimée Meslet
    Maryse Aimée Meslet

    2 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Film assez réaliste et critique des groupes religieux. L’un des meilleurs réalisateur de Pologne a réussi à décrire ces mondes dangereux où l’individu et sa personnalité sont détruits par des individus ayant de mauvaises intentions, avides de pouvoir, d’argent et de renommée. Très pédagogique. A voir.
    Roub E.
    Roub E.

    949 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 avril 2020
    Un des meilleur film de Polanski. Rosemary’s Baby n’est pas à proprement parler un film d’horreur, on est plus sur le registre du film psychologique jouant sur l’angoisse de Rosemary qui s’étend au spectateur. A ce titre on peut le rapprocher de Répulsion et du locataire. Même s’il a une vision du fantastique qui paraît kitsch aujourd’hui le film reste aujourd’hui très bon grâce à la performance de Mia Farrow dont on va partager la descente en enfer. Pleine d’envie mais aussi de peur au début du film avec cette nouvelle vie qui semble démarrer pour elle, son mari, un nouvel appartement, une première grossesse... Et si sous tout ces petits bonheurs se cachaient de futurs malheurs? Dommage que certains aspects ne fonctionnent pas ( ou plus), les voisins notamment sont un peu Too Much pour être vraiment angoissants, on a quelques invraisemblances qui plombent le film de ci de la. Il ne faut surtout pas se lancer dans Rosemary’s Baby pour y trouver des jump scare ou une horreur premier degré , mais c’est une excellente étude psychologique.
    Fabian Vallier
    Fabian Vallier

    10 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2020
    Je m'attendais à un chef d'oeuvre au vu des notes. J'ai bien déchanté. Ce film est ennuyant au possible du début à la fin. Le scénario est plat et prévisible. Les personnages sont clichés au possible, ridicules et surjoués. La scène finale est aussi nullissime que le reste.
    Touka Speed
    Touka Speed

    15 abonnés 199 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mars 2020
    une découverte pour moi. Un excellent film haletant et plein de suspens. Mia Farrow est formidable et porte le film de bout en bout.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 594 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 mars 2020
    Si l’on considère que le fantastique consiste à raconter une histoire qui peut tout autant s’expliquer par des phénomènes surnaturels que par des phénomènes naturels (c’est-à-dire connus du commun des mortels), alors on peut dire que Polanski a réussi avec « Rosemary’s baby » un modèle parfait du genre. Il provoque ici progressivement l’incertitude et le malaise en distillant nombre détails inquiétants ; chacun des dits détails trouvant ultérieurement une correspondance ou une (double bien sûr) explication, ce qui est suffisamment rare pour être signalé. Aucune image accrocheuse ou agressive (sauf peut-être celle qui est présentée comme un rêve) n’est convoquée dans ce chemin vers la terreur. Un immense film fantastique, que l’on pourrait qualifier de chef d’œuvre, si la fin avait la même fine ambiguïté que l’ensemble du film.
    Tony
    Tony

    2 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 mars 2020
    Peut-on distinguer l'œuvre de son auteur ? pour ma part je pense que non .une ordure reste une ordure . ce film est très largement surcoté il est aussi malaisant que son réalisateur et je ne parle même pas des incohérences comme par exemple quand les policiers montrent le cadavre aux passants ... tu es vilain petit bonhomme , très vilain et tu seras bientôt juger pour tes actes .
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 20 novembre 2019
    Que me vaut ce film jugé culte en 1968 ? C'est exagéré de le considérer ainsi, une fois passé l'euphorisation unanimement critique, c'est faiblard comme mise en scène blasée.
    Ça fait pas peur, ça ne fait que crier au final, tourmentée avec des visions de rite satanique, il y a t'il une part puisée du concret dans cette fiction abstraite ? C'est très dérangeante dans cette réalisation bien avant les drames, regardez bien attentivement.

    Le comité d'entreprise réuni et le mari inclut comme une secte hypnose pour dire à cette dame Rosemary, d'arrêter de tourner en rond, ça suffit pour ce soir, le bébé est en bonne santé, c'était des petits bobos de rien du tout, voilà l'intrigue comment elle évolue dans ce film obscurci.
    Lalala chanson comptine doux refrain de malade épouvante horreur.
    Acidus
    Acidus

    718 abonnés 3 709 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 septembre 2019
    D'inspiration très hitchcockienne, Roman Polanski signe avec "Rosemary's Baby" un monument du cinéma. La principale force de ce thriller fantastique vient de son ambiance oppressante. Le cinéaste a effectivement le chic pour mettre en place un suspens, une tension qui monte progressivement en puissance. Sa mise en scène est d'ailleurs grandiose et magnifiquement bien portée par le casting et la bande-son. Un grand film d'un grand réalisateur !
    Guillaume D.
    Guillaume D.

    3 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 août 2019
    Un couple recherche le bonheur, tout va plonger dans une étrange angoisse.

    Etrange, addictif et surprenant. Un film que l'on ne peut pas lâcher tant que l'on a pas vu la fin.

    En gros, vieux mais bon. A voir.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top