Derniers Avis : Rosemary's Baby - Page 19

Rosemary's Baby est un bon film fantastique.Le scénario est fouillé,complexe et la construction narrative est assez original.La mise en scène,d'un bon niveau,reste trop épuré et pas assez audacieuse sauf dans la première séquence de rêve de Rosemary qui est fantasmatique,onirique et surréaliste.Le rythme est parfois un peu trop lent(quelques temps morts regrettables).Bon interprétation de Mia Farrow,très convaincante, qui réussit à retranscrire toutes les interrogations et doutes de son personnage.Assez bon interprétation de John Cassevetes dans un registre plus limité.Bon travail au niveau du cadrage,avec une caméra très mobile et fluide.L'oeuvre contient aussi quelques rebondissements imprévisibles,une photographie soigné aux couleurs pimpantes et une atmosphère suffocante,trop malsaine à mon goût.Polanski enrichit son long métrage de nombreux thèmes:le pacte avec le diable,la paranoïa,la peur,la mort,le doute et la folie.Rosemary's Baby est donc un bon film étrange,oppressant,glauque, qui possède un scénario maitrisé de bout en bout mais qui est décevant au niveau du traitement de l'image.A voir,même si ce n'est pas ce que Polanski a fait de meilleur.

Ce deuxième volet de la trilogie des appartements maudits de POLANSKI est un véritable chef d'oeuvre du cinéma fantastique. Une oeuvre remarquable et étouffante. POLANSKI réussit à nous terrifier et à maintenir la tension sans utiliser d'effets spéciaux ni de scène gore. Superbe

Un sens absolu de l’étrangeté. Le fantastique au sens le plus classique du terme brouille les repères entre le fantasme et la réalité. Reste l’angoisse, toute la paranoïa de la grossesse, l’état de dépendance, l’autre en soi qui nous annihile et risque de nous être dérobé. C’est très habile dans sa manière de monter lentement, imperceptiblement, vers la folie ou l’horreur. Un modèle d’intelligence psychologique et dramatique où tout repose sur la suggestion.

Un film culte qui me plait davantage à chaque fois. Polanski réussit ici une œuvre majeure à mettre au panthéon du film fantastique. Les acteurs sont merveilleux avec une mention spéciale à Ruth Gordon qui est horripilante on ne peut mieux. L’atmosphère joue un rôle majeur avec une montée crescendo de ce que l’on sent venir à petit pas mais sûrement : une bande de fanatiques va s’accaparer le bébé de Rosemary grâce à la duplicité du mari admirablement campé par le regretté John Cassavetes dont on oublie trop souvent qu’il était un très bon acteur.

Original et très dérangeant, le film ne peut pas laisser indifférent. Très surprenant, oppressant et stressant, le film est très exigeant. Polansky nous enferme dans cet appartement avec les deux héros. le vrai personnage principal, l'appartement, est assez incroyablement terrifiant et Polanski réussit même à le faire vivre. Malgré cela, le film tourne un peu en rond, un brin répétitif vers le milieu mais finalement très troublant. La fin, absurde, laisse sans voix et bouleverse. Coup de chapeau à Mia Farrow, intriguante et franchement très attirante. Une demi réussite.

Polanski attise notre curiosité grâce à un scénario plutôt bien écrit. En effet, plusieurs détails du film mettent le doute au spectateur qui veut absolument connaître la fin. Donc, histoire palpitante. Mais voilà, c'est vraiment trop long! Et la fin est plutôt décevante du fait de la décision de Rosemary de devenir la mère du fils du Diable. Un gros défaut qui gâche car, en plus du scénario, les acteurs sont bons.

Un film énorme et original . Une mise en scène brillante qui arrive à créer un climat étouffant , et oppressant. L'idée est très originale et les acteurs remarquables . Le plus beau rôle de Cassavetes , qui arrive à alterner entre l'ange et le démon d'une manière démoniaque. Tous les seconds rôles des membres de la secte sont superbes. Des petits pépéres tranquilles mais habités par le "malin". L'image est superbe et l'oppression est dans chaque plan.Et puis le message est intéressant , troublant, où est la frontière entre le bien et le mal ? Ne vivons nous pas dans un dogme religieux imposé ? Est-ce que l'amour maternel doit être au dessus de tout? La mythologie de la sainte vierge porteuse du messager du diable / de dieu ? Un film qui va bien au delà de sa classificaiotn "film fantastique " , un film perturbateur,.. Un film rare et unique , un chef d'oeuvre de Polanski.

J'aurais bien du mal à donner d'autres exemples de film où l'angoisse peut être si intense sans pour autant, aucun effet spécial superflu, aucun effet d'horreur, à part l'horreur de l'histoire elle-même... Les acteurs sont excellents, le style Polanski colle parfaitement. L'un de mes préférés dans le genre.

un film fantastique honnête, à déconseiller aux femmes enceintes.

Roman Polansky réalise une nouvelle fois un chef-d'oeuvre autour d'un thème qu'il affectionne particulièrement : l'enfer, la sorcellerie.
La réalisation est parfaire avec un rythme assez lent au départ qui se transforme au fil des minutes en un crescendo de l'angoisse et de la folie terriblement efficace.
L'atmosphère est particulièrement soignée et le spectateur est envahit de questions au sujet de Rosemary (brillamment interprétée par Mia Farrow) : est-elle folle? Est-elle réellement victime d'une machination?
Autant de questions qui trouveront une réponse dans le dernier quart d'heure enivrant, point culminant du film.
Bien plus qu'un film, Rosemary's Baby est une véritable expérience qui se regarde et se ressent.
Un nouveau coup de poker réussit du maestro de l'épouvante.

Dérangeant,déroutant,bouleversant ce chef d'oeuvre du cinéna fantastique ne laisse pas indemne.Polanski illustre ce drame magistralement,la mise en scène virtuose et le scénario remarquablement écrit donnent un rythme envoutant dans lequel la suggestion de l'horreur maintient une tension permanente qui nous entraine inéluctablement dans une descente aux enfers infernale.Porté par des acteurs exceptionnels,le film prend une crédibilité effrayante qui sème le doute.Une oeuvre saisissante et mème traumatisante qui marque tout une vie.Inoublable.

Le début est un peu long mais bon c'est un vieux film.
maintenant a cette époque on est très habitués
a voir des films beaucoup moins lents et ou
l'action met moins longtemps a débuter.
Le film est poignant, angoissant et très prenant.
Pendant tout le film on pense qu'il y a un complot contre le bébé
alors qu'en faite les vieux qui harcelaient la femme
voulaient seulement veiller sur l'enfant diable qui allait naître.
Au début tout va bien mais peu à peu on voit la fille sombrer
encore plus dans la démence.
Une bonne leçon de morale en fin de compte.

Ce film est génial. On nous emmène, au travers du personnage de Rosemary, a passer par tout les états qui vont nous amener a croire que son enfant sera un futur membre d'une secte satanique. Polanski parvient a nous faire douter de toutes les bonnes intentions de l'entourage de Rosemary, à nous faire entrer dans un univers paranoiaque et même à partager sa folie a force de croire que le moindre problème peut être la cause d'un complot contre cet enfant, fils de Satan.

Un film d'une grande puissance et dirigé par une main de maître. Bref, une grande leçon de cinéma...

Le film brosse le portrait d’une société à l’individualisme naissant, Par exemple, il suffit de voir à quelle vitesse les personnages oublient la mort ou les tragédies de leurs proches pour se concentrer sur son soi. D’un monde où l’on ne peut plus se fier à personne. Rosemary Woodhouse (Mia Farrow) est une jeune femme épanouie, rieuse, charmante, mais qui devient petit à petit un chiffon humain à l’air inquiétant, qu’on soupçonnerait d'être au bord de la folie. Son attitude enfantine séduit le spectateur. Guy Woodhouse (John Cassavetes) représente un monsieur tout-le-monde, au-dessus de tout soupçon, le mari idéal et irréprochable. Lors des castings, Roman Polanski a donc décliné le rôle avec des visages connus tels que Jack Nicholson, Warren Beatty ou Robert Redford. Le réalisateur met en scène un tourbillon fait de suspicion et de paranoïa aiguë, où même le spectateur n'est plus certain de savoir où est la vérité et ce qui est du domaine du simple fantasme chez cette Rosemary bien perturbée. Le film offre deux niveaux de lecture. Le spectateur ne sait pas à la fin du film s’il s’agit d’un gigantesque complot ou de problème psychiatrique : Rosemary est-elle réellement victime des agissements d’une secte ou souffre-t-elle de folie puerpérale ? Quelque soit l’hypothèse prise par le spectateur, tout est mis en place pour qu’elle soit parfaitement crédible. En effet que le spectateur pense que Rosemary est bien en proie à des sorciers ou qu’il pense que Rosemary est folle, rien ne peut le contredire. Cependant, quelques éléments peuvent semer un doute : Le film est raconté à la première personne, il donne évidemment des pistes mais laisse longtemps planer le mystère. Le film est vu du point de vue de Rosemary ; le point de vue du spectateur est annexé à celui du personnage. Par conséquent, il tombe fou en même temps qu’elle et il n’y a aucuns indices (ironie dramatique classique) qui nous permettraient d’en savoir plus du côté de Guy ou des voisins. Mais pour les spectateurs les plus attentifs, on peut alors affirmer qu’il s’agirait bel et bien d’un complot. En effet, lors du réveillon du nouvel an chez les Woodhouse, la voisine présente à Rosemary un dentiste que l’on retrouvera plus tard dans le film en chauffeur de taxi ! La scène finale est ambiguë. Elle présente moins de dialogues et davantage d’émotion ; elle repose donc essentiellement sur l’action. C’est un film d’horreur sans horreur et dénué d’effets spéciaux, tout repose sur la mise en scène : profondeur de champ le long des corridors, sons d’ambiances omniprésents et amplifié (résonnance, tic-tac d’une horloge, réveil) cadrages de plans qui suggèrent au spectateur le hors-cadre. Par exemple, à la fin du film le bébé n’apparait jamais à l’écran (que voit la jeune femme dans le berceau ?), ou bien lorsque lors du diner chez les Castvets, Rosemary fait remarquer à Guy des traces blanches laissées par les tableaux et le spectateur ne les perçoit pas. On retrouve également quelques plans typiques du cinéma de Roman Polanski comme un gros plan de la voisine dans l’œil de Judas, que l’on retrouve dans la plupart ses films. L’angoisse que le film crée relève de la suggestion, c’est au spectateur de faire fonctionner son imagination et le film n’apporte aucune réponse. Elle est également suscitée par des détails presque anodins comme le maquillage trop appuyé ou les vêtements criards de la vieille voisine Le film nous balade entre réalisme et fantastique. Rosemary’s baby est une œuvre intemporelle car elle parvient à jouer avec des angoisses universelles et est en relation avec notre quotidien le plus banal. De plus, le film fonctionne toujours autant des décennies après notamment pour la figure de la femme enceinte et donc de la femme fragile a laquelle on s’identifie immédiatement.