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Ykarpathakis157
4 546 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 4 mai 2021
On peut à peine décrire ce film comme un film d'horreur. Plus que tout c'est une blague et une mauvaise blague en plus. J'aime les films lent mais il ne se passe rien dans cette histoire. Il n'y a qu'un ou deux développements significatifs de l'intrigue et ils sont si espacés qu'au deuxième on s'en moque. Le pire est qu'il est raconté du point de vue d'une personne totalement impuissante. Elle est mise dans une situation désastreuse. Mais elle a le QI d'une enfant de 12 ans pour ne pas être capable de s'en sortir. Littéralement chaque fois qu'elle fait quelque chose de bien elle se retourne et fait cinq choses de mal. Et comme si cela ne suffisait pas, après avoir assisté à ce film incroyablement frustrant il vous offre une fin qui n'apporte aucun bénéfice. Tout ce qu'elle fait c'est renforcer la nature du personnage principal et tout ce qui n'allait pas avec le film pour commencer. Pour que Rosemary's Baby soit considéré comme un classique je ne peux que supposer qu'il y a un tas de gens qui se souviennent du bon temps et qui vivent dans le déni de films comme celui-ci. J'étais excité à l'idée de regarder ce film avec tout le battage médiatique qu'il a suscité et je ne suis pas opposé aux vieux films. Mais c'était tout simplement mauvais...
Atmosphère malsaine, rythme angoissant, mystère, longs silences, personnages intrigants... Roman Polanski prouve qu'on n'a pas besoin d'en faire des caisses pour distiller l'angoisse. Quelques scories tout de même : des longueurs et des voix nasillardes et haut perchées un peu datées.
D'une grande intelligence le scénario permet d'exploiter des peurs primaires liées à la maternité, à la nature malveillante de l'être humain, à la trahison des personnes les plus proches ou les plus apparemment inoffensives tout en exploitant les ressorts du fantastique pour laisser planer le doute quant à la santé mentale de l'héroïne jusque dans l'écho des génériques. Absolument maîtrisé dans sa mise en scène imprimant une tension constante ainsi que dans son interprétation - chacun(e) distillant assez d'ambiguïté voire de malaise face à une Mia Farrow habitée - le récit évite tout explicite ou tout didactisme, rendant le pacte avec le diable plus angoissant encore. Terrifiant!
Avec « Répulsion », Roman Polanski avait, avec son talent de metteur en scène majeur du 7ème art, déjà sondé les arcanes de l’épouvante et de la paranoïa. Abordé comme jamais, il est devenu au fil de sa filmographie une référence en la matière. Il n’use pas des facilités du genre avec ses clair-obscur (ici tout est clair et blanc), ni ses ombres ou ses zones d’ombre, ni ses lieux inquiétants. Et c’est bien ce degré élevé d’épure qui condamne le spectateur de se poser des questions sur la santé mentale de Rosemary. Vit-elle un gigantesque complot ou est-elle victime de problèmes psychologiques dus à sa grossesse. Polanski instille un malaise permanent et une sensation d’inconfort par petites touches et durant 2 heures15 sur un faux rythme qui pourrait être bien ennuyeux. Il s’évertue à mettre en place une atmosphère malsaine. Pourquoi ces voisins sont si prévenants ? Pourquoi son mari a un comportement si étrange ? Comment est-il devenu si soudainement un comédien à succès ? Lui veut-on du mal à elle ou à son bébé ? Menace sataniste ou psychose, son espace privé est envahi par les voisins, les minces cloisons, un fœtus au comportement étrange. L’invasion progressif de son espace physique et mental va jeter un immense voile sur sa démence clinique ou à l’inverse, de sa seule vaillance d’esprit face à une communauté. Les lettres roses du générique tout comme la gentille berceuse en fond sonore laissent bien à penser que tout va bien dans le réel. Mais dans ce film, c’est le possible que l’on suspecte être réel, et qui s’avère in fine être la seule et unique réalité : Rosemary porte en son ventre l’antéchrist, et ses voisins sont des satanistes qui ont convaincu son mari de laisser sa femme se faire violer pour s’assurer du succès dans sa carrière d’acteur ? Il n’y a qu’une réalité et elle est effrayante. La dernière scène est un must du cinéma et lève tout ambigüité : le cauchemar est devenu réalité et fait de ce film un chef d’œuvre absolu d’horreur suggestive. Drame faustien au travers du mari, condamnation des croyances ; mais aussi une réflexion sur nos sociétés. En couverture du Times, on peut lire « Dieu est-il mort ? ». Avec l’émergence de la société de consommation, la mise au pilori des valeurs judéo-chrétienne, certains croyants comme Rosemary voie leurs croyances ébranlées et ne savent plus s’orienter. Un incontournable du 7ème art par un réalisateur majeur. tout-un-cinema.blogspot.com
Rosemary et Guy Woodhouse viennent d'emménager dans un appartement cossu d'un immeuble New-Yorkais. Très vite, leur quotidien va être dérangé par des voisins à l'amabilité encombrante et envahissante.
La caméra panote et se balade, surplombant la ville de New-York. A l'instar d'Alfred Hitchcock pour Psychose, Roman Polanski choisit cette séquence pour ouvrir son film mais l'ambiance y est radicalement différente. Mia Farrow pousse la chansonnette pendant que le générique défile en belles lettres roses. Une ouverture volontairement « guimauve » et pourtant, on sait. On aura pas affaire à Mary Poppins.
En effet, si le réalisateur prend le spectateur à contrepied avec ce générique, Rosemary's Baby n'en reste pas moins un film d'épouvante glaçant. Sorti en 1968, Huit ans avant l'Exorciste de William Friedkin et douze ans avant le Shining de Kubrick, le cinéaste Franco-Polonais réalisait là son premier film hollywoodien et choisissait donc de s'attaquer au genre fantastique. Force est de constater qu'il ne balbutiait déjà pas son cinéma et reprenait également un thème qui lui est cher, l'horreur de la vie en appartement entamée avec Répulsion en 1965.
Roman Polanski opte pour une mise en scène sobre, efficace, privilégiant les plans fixes et une photographie qui met en avant les couleurs chatoyantes à l'image des tenues criardes de Rosemary et de son inquiétante voisine, Minnie Castevet. Ce choix est pertinent car il met de côté la surenchère (hormis les scènes oniriques avec Rosemary où le metteur en scène ose les fulgurances visuelles) et renforce l'idée de l'incursion du surnaturel dans le quotidien le plus banal. L'effet fonctionne et le réalisateur instaure une ambiance malsaine et angoissante qui ne nous quitte pas. « Bercé » par le thème récurrent de la Lettre à Elise de Beethoven, son qui provient de l'appartement voisin et s'immisce insidieusement dans celui des Woodhouse, le spectateur est plongé dans cette atmosphère assurant frissons et angoisse.
Le cinéaste ajoute d'intéressantes interrogations comme celles concernant Dieu. Rosemary est en réflexion permanente sur ce sujet à l'image d'une société qui perd la Foi et dans des cas extrêmes, comme le souligne le film, se tourne vers d'autres dogmes occultes comme le Satanisme, question centrale du scénario. Rosemary dira en ce sens à Madame Castevet qu'elle est de confession catholique mais qu'elle s'interroge malgré tout. Ceci amplifié par la lecture d'un magazine avec pour titre en grandes lettres rouges : « DIEU EST-IL MORT? » .La thématique du miroir, reflet de la dualité de l'âme humaine est également très présente et participe à une cohérence scénaristique sans faille jusqu'à un climax final absolument terrifiant.
L'interprétation dans Rosemary's Baby est un point fort qui contribue à cette ambiance oppressante et sinistre. Farrow est impressionnante ; au fur et à mesure que l'intrigue avance, son état physique et mental se dégrade comme le fait de se faire couper les cheveux très courts au milieu du film, manière de faire perdre à cette figure Baudelairienne de la beauté marmoréenne toute sa féminité et au-delà de ça, la déshumaniser et rejoindre le propos du film : Rosemary, bonté et innocence incarnée va t-elle mettre au monde un monstre inhumain? On notera également la performance de Ruth Gordon et Sidney Blackmer qui interprètent le couple Castevet dont l'ombre sournoise et pernicieuse planera tout le long du film. John Cassavetes qui campe Guy Woodhouse n'est pas en reste et rend justice à l'ambivalence inhérente au personnage.
bien avant "Damien la malédiction" et "l'exorciste" le théme du malin réincarné en chère tête blonde a été mis en vedette dans "Rosemary' baby". Pour moi ce n'est peut être pas un chef d'oeuvre signé Roman Polanski mais j'avoue que ce classique réunissant John Cassavetes et surtout Mia Farrow (alors peu connue) résiste plutot bien à son plus d'un demi siècle d'existence (le bébé a vu le jour en 1968). L'angoisse transpire encore de la pellicule sans aucun effet spécial ni jump scare (comme quoi) si ce n'est un peu de talc blanc sur les joues de Mia Farrow pour lui donner mauvaise mine. Pas un chef d'ouevre donc pour moi mais un grand film. 4 / 5
Je suis un peu déçu, on m'avait vanté un film d'horreur exceptionnel, un chef d'oeuvre intemporel, et au final le film se révèle assez frustrant, en particulier pour un public de notre époque. En effet, une chose est sûre, Polanski est un excellent metteur en scène et l'installation de l'ambiance dans ce film est exemplaire, seulement, j'ai trouvé que le tout tournait un peu en rond au bout d'un moment et par dessus tout j'ai eu du mal à vraiment ressentir l'angoisse hormis vers quelques moments à la fin du film. J'en attendais donc beaucoup plus, malgré un excellent casting et une idée originale extrêmement intéressante. Je pense que les années ont fait du mal au film et qu'il est devenu difficile de l'apprécier à sa juste valeur. Je ne me suis pas ennuyé devant mais j'ai ressenti une certaine frustration. Beaucoup moins bien que Le Locataire selon moi, mais à voir tout de même.
Avec Rosemary's Baby, Roman Polanski signe un film limite horrifique et profondément dérangeant, filmant l'aliénation d'une femme et d'un couple comme personne. Terriblement crispant et conclu par un final renversant, ce film est un chef d'oeuvre du cinéma d'ambiance, bien que déstabilisant.
Rosemary et son compagnon s'installent dans un luxueux appartement new-yorkais et font la connaissance de leurs voisins, un couple de retraité. Très vite, ces derniers s'immiscent discrètement dans sa vie, jusqu'au jour où elle tombe enceinte. L'angoisse de la maternité est le sujet central de cette histoire, où la jeune et fragile Rosemary subit cet état avant de sombrer dans l'hystérie et la paranoïa. Le fantastique sert de révélateur à la peur d'enfanter, 10 ans avant "Alien" et sa fameuse scène d'accouchement. Mia Farrow est l'interprète idéale: innocente, enjouée, puis malade et inquiète, elle joue à la perfection ce rôle difficile de future mère pas prête à donner la vie. Le climat froid et angoissant créer par Polanski est contre-balancé par des éléments de quasi comédie dont l'inquiétante voisine en est le parfait exemple. Bavarde, curieuse, envahissante, elle en est presque grotesque. Mais lorsque ses intentions se révèlent progressivement, elle en devient d'autant plus effrayante. Le final est particulièrement terrifiant.
On ne va pas dire film d'horreur pour qualifier "Rosemary's baby" et ceux qui espèrent du frisson et des jump scares seront fortement déçus. C'est un film qui repose totalement sur son ambiance pesante et malsaine, et sur le fait que le spectateur sait ce que Rosemary ignore une bonne partie du film. Et Polansky laisse l'imagination du spectateur travailler et imaginer ce qui se passe derrière les murs de l'appartement.
Malgré les conseils de leur vieil ami Hutch, Guy Woodhouse et sa jeune femme, enceinte, s'installent dans un immeuble new-yorkais vétuste, considéré par leur ami comme une demeure maléfique. Aussitôt, leurs voisins, Minnie et Roman Castevet, vieux couple d'Europe centrale, imposent leur amitié et leurs services. Si Guy accepte facilement ce voisinage, Rosemary s'en inquiète... Roman Polanski signe un film d'angoisse excellent et prenant qui tient en haleine du début à la fin avec un dénouement formidable. Mia Farrow réalise une performance incroyable et son jeu rend la scène finale absolument marquante. Un chef d’œuvre.
LE film pour toute femme qui souhaite se faire peur profondément et qui douterait de l’amour maternel ! Plus sérieusement, un grand film, l’un des meilleurs de Polanski, qui sait distiller la peur sans oublier l’humour. Un réalisateur au mieux de sa forme qui soigne tout (les cadrages, les lumières, la musique, le montage, les dialogues) et qui égale ici le maître absolu, Alfred Hitchcock, en suggérant le pire sans rien montrer… bref aucun point faible. N’oublions pas non plus les savoureuses descriptions de la bonne société new yorkaise de l’époque et surtout l’interprétation « habitée » de Mia Farrow, toute jeunette, qui se décompose à vue d’œil au fil de sa grossesse. Un film qui a fait date et qui ne vieillit pas.
Un film qui fonctionne toujours très bien en ce 21ème siècle. La mise en scène très angoissante de Roman Polanski est absolument stupéfiante ! . Un must du genre avec une musique inoubliable et de très bons comédiens.
Premier film hollywoodien de Roman Polanski, Rosemary's Baby est aussi connu pour avoir indirectement contribué au malheur de son réalisateur, en ayant soi-disant influencé Charles Manson dans le meurtre de Sharon Tate. Voilà qui ajoute un peu plus de mystère glaçant à cette histoire somme toute assez "série B" d'une jeune femme enceinte (ou pas) du diable. Un épisode d'X-Files reprendra le thème. Mais de ce scénario peu original, Planski tire un film incroyablement stressant, dérangeant, féministe. Avec peu d'effets, il se hisse au niveau d'Hitchcock ou de Kubrick. Ce malaise qui s'installe tout au long du film, et qui culmine à la fin, est à la fois dérangeant et jouissif. Peu de films d'horreur après celui-ci auront réussi à terrifier autant. Un classique.