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Max Rss
203 abonnés
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3,0
Publiée le 27 novembre 2024
Cela fait quelques années maintenant que nous sommes en contact assez régulier avec lui mais, il nous est encore assez délicat de mettre des mots sur ce que peut vraiment être l'esprit belge. L'esprit belge, dont peut découler son humour, c'est de mettre en scène des situations (prêtant à rire ou non) complètement incongrues tout en laissant penser, par le seul biais de les jouer naturellement, qu'elles peuvent réellement avoir lieu dans la vie de tous les jours. "Les convoyeurs attendent" est tout à fait dans cet esprit. Cette histoire de tentative de battre le record d'ouvertures de porte en 24h est un défi fantaisiste que les esprits originaux d'ici et d'ailleurs adorent relever, l'arrière plan social d'une petite banlieue en proie au chômage est ultra crédible, ce qui échappe aux règles du bon sens, ce sont certaines actions effectuées par tous les personnages, avec un détachement qui laisse pantois. C'est à la fois la force et la faiblesse du film. Car s'il y a des passages absolument hallucinants, comme le mariage à l'hôpital, on a cette féroce impression qu'il en manque. Et on ne peut qu'en avoir le regret puisque Mariage (qui sait aussi se faire touchant dans certaines séquences) avait à sa disposition, en plus du terreau idoine, une distribution impeccable, Benoît Poelvoorde en tête.
La Belgique de Striptease dans cette chronique socio-familiale décalée et attachante mais trop brouillonne, portée par un Poelvoorde aussi pathétique que touchant.
Ce film de Mariage avec Poelvoorde est presque devenu culte je trouve. C'est la Belgique, la Wallonie, Liège, enfin c'est comme ça que je le vois. Ca pourrait presque être du Dardenne... L'intrigue est moyenne, mais les personnages sont attachants. Le film a vieilli, je trouve, une petite restauration lui ferait le plus grand bien.
Le film est véritablement dans la veine de "c'est arrivé...." qui nous faisait découvrir cet univers satirique totalement original et par la même occasion cet acteur formidable qu'on ne présente plus maintenant. J'y vois une sorte de film familial où l'amour du père a du mal à s'exprimer face à ses enfants. La petite fille est terrorisée face à son père qu'elle aime et le garçon va seul pouvoir lui tenir tête. Mais de quelle façon..... C'est touchant assez souvent et souvent sarcastique dans un humour très personnel.
Chef-d'œuvre abslu de Benoît Mariage , un film total . On passe par toutes les couleurs , les émotions dans ce film en noir et blanc, absolument sublime. Casting parfait autour de Benoît Poolvoerde . Déçu des autres films après ...
4 718 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 17 octobre 2020
Étrange j'aime tout le cinéma et les films d'humour noir mais je n'ai pas du tout aimé Les convoyeurs attendent. C'est mauvais et sûrement pas drôle du tout. La pitié ne peut pas faire toute une intrigue dans un film et le dégoût non plus. Et c'était vraiment ennuyeux avec de longs moments vides qui remplissent le film et qui aurait pu être supprimé. Cela aurait dû être dans un court métrage sûrement. Peut-être que j'attendais trop de ce film. C'est aussi rempli de clichés surutilisés de personnages et de situations non crédibles. Dans l'ensemble c'est un film vide et brut, pitoyable mais sans espoir...
Ce film est épatant : c'est très drôle - même si l'humour est très décalé, différent de celui d'un film comique traditionnel car, même si le film est belge, l'humour n'est pas de l'humour belge !- et ce qui est incroyable, c'est que ce n'est pas un film comique. C'est l'absurde de certaines situations qui fait rire et ça c'est fort ! Ce film quasi-intemporel (il est assez difficile de mettre une date sur l'histoire du film avant la scène finale) est tiré par un Benoit Poelvoorde magistral.
Formidable cinéma belge et formidable Benoît Poelvoorde qui juste après le très dérangeant et iconoclaste "C'est arrivé près de chez vous " (Rémy Belvaux en 1992) nous offrent cette petite merveille de chronique poétique ouvrière sur les petites gens des cités minières qui se rêvent des vies meilleures par delà les terrils si durs à gravir. C'est la Belgique des concours et des adeptes de la colombophilie qui s'ouvre à nous grâce à la caméra toujours bienveillante de Benoît Mariage qui parvient à donner une grandeur à ses héros du quotidien aux idées parfois farfelues comme celle de Roger, photographe obscur pour la rubrique des faits divers du journal local qui s'est mis en tête de gagner la voiture du concours organisé par "Le livre des records". Rien de plus simple en effet pour son fils que de devenir le recordman du monde d'ouverture et de fermeture de porte. Comme à cœur vaillant rien n'est impossible, il faut commencer sans plus tarder l'entrainement! C'est Bouli Lanners autre immense acteur d'Outre Quiévrain qui se chargera de coacher le jeune homme rêveur et un peu lymphatique. Benoit Mariage à propos de son personnage, dit qu'il fait partie de ces pères porte-étendards, dépositaires uniques du bonheur familial. Une pression bien trop forte pour cet homme maladroit dans sa communication qui ne sait pas dire je t'aime aux siens et qui passe son temps à réparer les dégâts causés par ses emportements incontrôlés qui peuvent le mener très loin. Benoît Poelvoorde livre ici sans doute une de ses meilleures prestations montrant à quel point il était déjà maître de son art alors qu'il abordait son cinquième long métrage, trouvant le ton juste entre émotion et dérision. Si le rire est souvent présent, le drame affleure au détour de chaque blague, Roger n'étant pas souvent maître de ses émotions. La poésie aussi et l'étrange comme cette porte nue au milieu du jardin, à la fois porte de souffrance et porte donnant sur l'amour pour le fils de Roger, qui nous rappelle que la Belgique est aussi le pays de Magritte. Le cinéma belge tout comme le cinéma anglais est unique pour nous parler de l'ordinaire. La Belgique a Benoit Mariage, l'Angleterre Mike Leigh ou Ken Loach, la France a Eric Toledano et Olivier Nakache sans parler de Claude Lelouch !
Vendu sur la jaquette du DVD comme une pure comédie, "Les convoyeurs attendent" est en fait bien plus que cela : avec son rythme assez lent, sa photographie en noir et blanc, ses cadres travaillés et ses personnages décalés, le film distille une certaine mélancolie et une subtile poésie. C'est globalement très réussi, et impeccablement interprété.
Un Benoît Poelvoorde exceptionnel dans le rôle d'un père de famille odieux, exagérément exigeant et colérique. L'ensemble du film baigne dans un noir et blanc somptueux renforçant l'ambiance générale d'une petite ville wallonne entre rues bordées de corons, cheminées d'usine, terrils, défilé de majorettes. Certaines répliques sont cultes et drôles, une poésie permanente se dégageant de l'ensemble entre premières relations amoureuses maladroites du fils, culpabilité intérieure et tentatives désespérées de rattrapage du père, douceur et générosité du colombophile méprisé par la population. C'est à la fois pathétique, drôle et profondément touchant.
Étrangement, c'est un film plus plaisant à raconter qu'à voir. Les situations de ce film sont drôles et originales quand elles sont décrites avec des mots mais j'ai rarement vu un film m'ayant autant déprimé à l'écran...
Je pense donc que ce film sera très apprécié de ceux qui ont un petit faible pour l'humour noir.
Un film qui se place dans la grande tradition des films belges contemporains. Un cinéma largement influencé par l'émission "Strip-Tease" (on y retrouve "radio chevauchoir" !) Comique, mélancolique pathétique, un rythme lent, des personnages ubuesque. et de décors d'une laideur magnifique. Bref, une merveille pour n'importe quel amateur de ce genre de cinéma.
Un film étrange, où l'ambition démesurée d'un père déchire sa petite famille à l'aube de l'an 2000. Le noir & blanc est un bon choix pour cette oeuvre mais, mis à part Benoît Poelvoorde le jeu d'acteur n'a rien de très attractif. On ne creuse pas les personnages. Les rôles sont à mon sens trop faciles à jouer & on ne s'y attache pas vraiment. Des scènes cocasses qui prêtent parfois à sourire mais rien de suffisant à retenir de ce film où l'histoire est dénuée de tout intérêt. Sauf si vous êtes colombophiles ou natif de la région de Charleroi & des ses alentours.
Très bon film de Benoît Mariage, ou B.Poelvoorde crève l'écran encore une fois. on peut trouver dans ce film d'excellentes images dues à ses décors typiques et son Noir et Blanc Excellent... (je vous recommande les photos de plateau du photographe Michel Cleeren)
J'ai vu un film... qui m'a énormément touché... J'ai mis pas mal de temps à supporter la prestation de Benoît P., et petit à petit, son personnage qui m'a agressé, m'est apparu pathétique, puis exaspérant, et enfin d'une immense fragilité... J'ai eu du mal également à adhéré au noir & blanc, puis finalement, ce choix graphique m'est apparu évident compte-tenu du sujet qui se déroule dans le milieu populaire ouvrier d'une banlieue industrielle. Cette noirceur se répercute sur le film... Mention spéciale aux seconds rôles qui contribuent à donner du corps et de l'âme à ce film...