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Gonnard
248 abonnés
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1,5
Publiée le 4 septembre 2010
Bien déçu par cette première réalisation de Kurosawa. Et pourtant, la petite histoire du film, censuré sous la guerre, est passionnante. Surtout quand on sait que les Américains, vainqueurs du conflit mondial, interdiront la pratique du judo au Japon. Bref, revenons-en à l'intrigue. Elle est, disons-le franchement, merdique. Linéaire, ultra-prévisible, elle ne peut que décevoir. A moins d'être un grand naïf, et de croire encore au père Noël, ou à la possible victoire des communistes un jour aux présidentielles, on connaît le dénouement de tous les combats du film. Second point justement, la chorégraphie martiale. Excusez-moi, mais c'est à mourir de rire. On a l'impression de voir des petits primaires se battre dans la cour de l'école. Les luttes virent même parfois au tango (cf l'avant dernier combat). Et que dire de ces projections d'adversaires sur dix voire vingt mètres ? Avec les petits moyens techniques de l'époque, c'est risible. Autre défaut majeur, le rythme du film. Ultra lent. Quand on sait qu'il dure à peine 1h15, ça fait peur. On a presque envie de remercier le censeur de l'époque qui a bazardé 600 m de pellicule. Enfin, pour le fun, évoquons un peu les personnages majeurs du film. Le vilain pas beau du début par exemple, celui qui fait de sales grimaces. En plus, il se bat comme un plouc. Vous vous souvenez du pugilat entre deux coureurs du tour de France qui avait été filmé il y a une bonne douzaine d'années ? Eh bien c'est encore plus drôle. Autre mec du film que j'aime bien, le héros. Feu follet dans la première demi-heure, puis loutre décervelée le reste du film. Les femmes ? Des faire-valoir bien sûr. Le grand sec à moustache est pas mal non plus dans son genre. Enfin voilà, un film à voir c'est sûr, mais pour sa culture personnelle uniquement.
Le film est assez déconcertant, il ignore la plupart des conventions du cinéma commercial, et la censure, par ses coupes, a du lui enlever de sa cohérence. L’intrigue prend curieusement à moment donné un tour cornélien qui se résout à la japonaise, loin de la tragédie classique occidentale. On est dans un bain passionnant de civilisation nippone, où la pratique de l’art martial est une initiation personnelle (via un maître spirituel) quasi religieuse. La mise en scène d’un combat particulièrement dramatique, en extérieur, dans la nature, où le héros manque de succomber, illustre superbement cet aspect cosmique du phénomène. « La légende » a aussi une valeur historique : il montre comment, à travers des compétitions entre écoles, le moderne judo a supplanté le vieux jiu-jitsu la fin du 19e siècle, pendant l’ère Meiji.
Pour un premier film et vu l'époque de tournage c'est une grande réussite mais je m'attendais à quelque chose de plus historique plutôt qu'une histoire pour midinette.
"La légende du grand judo" a vieilli dans le sens où il est très théâtral. En effet, la question de l'honeur du samouraï est extrême, le jeu des acteurs est un peu bateau, le scénario assez simpliste... Mais ce n'est pas pour autant qu'on ne peut pas trouver du plaisir à regarder ce sympathique film du début de carrière de Kurosawa, qui montrait déjà des qualités indéniables de réalisateur en magnifiant ici les séquences de combat, parfaitement chorégraphiées, et auxquelles les quelques ralentis et le noir et blanc donnent une allure esthétique de grande classe.
Premier film tourné en décor naturel par le grand cinéaste japonais Akira Kurosawa,si la mise en scène est excellent ,les combats sont incroyables par moment sans musiques,parfois poétique et dramatique. Le film de kurosawa à été amputé de 600 mètres de pellicules pendant la guerre,on ne les a jamais retrouvées.C'est vrai que celui ci est loin d'être parfait,mais le génie Kurosawa avait fait un excellent travail sur cet art martial,le Jiu-jitsu ancêtre du judo moderne . Ce film fut tourné pendant la guerre japonaise dans des conditions difficiles,mais Kurosawa jeune réalisateur brava avec courage la tyranie des producteur de l'époque.Ce drame sera le premier film sur les arts martiaux,d'autres viendront par la suite. Certaines scènes sont magnifiques comme celles du courage du jeune héros qui subit les outrages de son maître pour devenir le meilleur judoka.Ce film marque un effet visuel impressionnant,même si ce n'est pas encore le Kurosawa que l'on connait par la suite avec sa touche personnelle ,celui ci ne manque pas de talent pour le premier du cinéaste nippon.
Maladroit et sublime à la fois, mutilé et censuré par les autorités japonaises de l'époque, le premier long métrage d'Akira Kurosawa s'avère passionnant de bout en bout. Malgré la piètre qualité de la copie, le visionnage de «Sugata Sanshiro» constitue un réel plaisir : quelle chance de pouvoir observer les débuts d'un des plus grands cinéastes de tous les temps! Incroyable comme ici et là apparaissent des fulgurances de son génie futur! Bien sûr le rythme est un peu lâche et la mise en scène pas encore très assurée (malgré sa qualité et son haut degré d'inspiration), mais ce ne sont là que des défauts mineurs au regard des qualités de l'ensemble. Les personnages présents sont déjà typiques de l'oeuvre de Kurosawa, on sent d'ailleurs l'influence du regard de Dostoievski, dont le japonais était un fervent admirateur, sur la condition humaine. Le héros, comme dans «Les Sept Samouraïs» ou «Barberousse», devra parcourir un long chemin avant d'arriver au niveau de son maître, au gré d'une sorte de parcours initiatique semé de choix cornéliens et de combats à l'issue incertaine. Si le scénario ne brille pas par son complexité, il ne manque par contre pas de profondeur ou d'intérêt : chaque film de Kurosawa comporte sont lot de richesses et se suffit à lui-même, «Sugata Sanshiro» ne déroge pas à la règle. Surtout qu'il donne l'occasion à de nombreuses scènes magnifiques, qu'elles soient sublimées par les relations entre les personnages ou la grâce des paysages. A ce titre le talent de Kurosawa à filmer la puissance et la beauté de la nature est déjà évident et sans pareil! Que l'on soit adepte ou non du cinéaste nippon, cet excellent long métrage vaut largement le détour. NB : Si je ne lui attribue que 2 étoiles c'est pour le nuancer par rapport au reste de l'oeuvre de Kurosawa : si le réalisateur japonais était déjà digne d'éloges avec ce coup d'essai, il fit par la suite bien mieux. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Pour un premier film c'est franchement pas mal," l’élève" Kurosawa mérite une bonne note ;) Plus sérieusement, on sent déjà la patte du maître avec une mise en scène impeccable et ce don d'intégrer des scènes de la vie quotidienne dans le film. On regrettera que certaines scènes aient été à jamais coupées par la censure. L’enchaînement des séquences en souffre. Mais on passe quand même un bon moment avec cette exploration de la relation maître-élève, essentielle dans tout art martial et propre à la culture asiatique d’extrême-orient.
Akira Kurosawa livre comme d'habitude un film exellent sur les peripesies d'un jeune judoka nomé Sanshiro, un tres bon film d'art matiaux qui ravira les initiés comme les novice de cinema de genre asiatique.
On sent le génie de Kurosawa en pleine germination. La caméra est très habile et la réalisation très intéressante. Cependant on ne peut que souligner la faiblesse du scénario donc c'est pour ça que je serai difficile et que je ne mettrai que deux étoiles. Enfin très instructif tout de même pour la compréhension des arts martiaux ! A voir donc tout de même.
Ayant fait du judo un certain nombre d'années, j'étais curieux de voir comment Akira Kurosawa avait traîté le sujet, qui plus est dans son tout premier film. Le réalisateur s'en tire avec les honneurs de par son style si particulier, son souci de l'image, son récit attrayant... En revanche, les combats sont très peu réalistes. Des adversaires K.O. après deux chutes alors que la moitié d'un entraînement consiste à apprendre à tomber, c'est peu crédible pour des grands maîtres en arts martiaux. Un film qui est donc à voir pour l'histoire et pour la sublime mise en scène plutôt que pour l'action.
On suit ici le parcours initiatique d'un jeune judoka qui a tout a apprendre, c'est vraiment passionant. Un film vraiment magistral, et d'autant plus etonnant que c'est le premier film de Kurosawa qui pose les bases de ses futurs films, et qui en plus été tourné dans des conditions dramatiques du fait de la guerre.