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Tupois Blagueur
67 abonnés
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2,0
Publiée le 8 septembre 2015
Un des derniers films allemands muets. "Crise" est le genre de film qu'en général j'ai un peu de mal à supporter : le mélodrame romantique est souvent trop gnan-gnan et là cela n'a pas raté, malgré le fait que le long-métrage soit muet. Voici, sommairement, la trame de l'histoire : une femme en apparence heureuse en ménage décide un soir venu d'aller s'amuser dans un club, et n'hésitera pas à fricoter avec plusieurs hommes au cours de la nuit. spoiler: Lorsqu'elle rentre chez elle avec ses nouveaux amis, elle déclenche le courroux de son compagnon. Mais finalement ils se réconcilient et décident de se marier à la toute fin du film. Ma première question est : pourquoi avoir choisi cette fin ? Cela rend l'ensemble tout à fait inutile et puis les personnages sont agaçants : l'homme parce qu'il paraît mou et passif, et la femme qui se comporte comme une enfant d'abord gâtée puis capricieuse. La combinaison de ces deux personnages donne un lot de scènes fort dispensables...Tout n'est pas à jeter mais c'est quand même bien faible.
«Abwege» (Allemagne, 1928) de Georg Wilhelm Pabst possède une réalisation sobre, la caméra filmant sans jugement les égarements dIrene Beck. Le film possède une audace rare pour lépoque. Si la forme est épurée, pour le bien de lhistoire, le fond lui étonne plus dune fois. Entre accès de folie démentiels, drogues, effets explicites et scènes lesbiennes en suggestion, «Abwege» perturbe le spectateur de lépoque mais encore aujourdhui. Le paradoxe entre la mise en scène classique et les murs étranges installe parfois un certain malaise qui nous surprend et nous étonne. La direction dacteur est des plus intéressantes pour lépoque. Là où la tendance est à lexpressionisme, aux statuts posées, au contrôle de son corps, les acteurs là se «lâchent», on perçoit même un mimétisme du geste. Ceci notamment pour Brigitte Helm, qui joue Irene Beck. La singularité de son visage et létrangeté de ses expressions apporte beaucoup à la particularité du film. Cependant, là où le bas blesse cest dans la transmission du message du film. «Abwege» est en fait un conte pessimiste où largent prime sur lamour. La confusion du message naît de labsence de certains cartons (perdus par le temps) ou par lapproximation possible de la reconstruction du film par Arte. Bref, la fin, castré par le muet, narrive pas à délivrer son message et nous laisse perplexe. En conclusion, «Abwege» (Allemagne, 1928), un film à lesthétique classique mais non moins intéressante, pêche surtout par son histoire de couples en proie aux multiples affres, confronté à leur égo et à la décadence dune société.