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Flavien Poncet
237 abonnés
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4,0
Publiée le 1 mai 2010
Adaptation cinématographique du roman homonyme de Raymond Queneau, ce «Zazie dans le métro» (France, 1960) de Louis Malle déborde dimpétuosité, de folie poétique, dinfantilité magique. Zazie arrive à Paris, elle y est sous la surveillance de son oncle (Philippe Noiret). La jeune impolie et espiègle ne désire quune chose, prendre le métro. Cest ainsi que sengage une promenade agitée dans les recoins de la capitale, une capitale flouée, où son patrimoine précieux est désacralisé pour mieux être magnifié autrement. Les couleurs affluent, se mélangent et crèvent lécran. Si «Zazie dans le métro» est un des rares films, dit de la Nouvelle Vague, en couleur cest parce que lénergie nécessaire à lunivers et la pléthore des agitations a besoin de cette vivacité, de cette agression des couleurs. Le passé surréaliste du Queneau dorigine transparaît quelque peu dans les tourments visuels du film. Mais si «Zazie dans le métro» émerveille et émet limpression dune fraîcheur cest parce que le langage cru des dialogues est accompagné dun langage cinématographique tout aussi cru, vivace, sans temps morts. Rappelant les burlesques américains pour son utilisation de la rapidité, cest dans les jeux visuels que Malle évoque Tati. Lespace y est chargé de petites péripéties évocatrices, aptes à déclencher le rire, remplissant le cadre dune liesse dapparence incontrôlable. La prouesse et le charme profond de ce film réside dans sa capacité à réinventer un langage cinématographique, qui se nourrit certes de cinéastes mais qui conjugué avec le roman de Queneau trouve sa singularité. Jouant sur le temps, sur lespace, réorganisant les lois du monde et du réel, Louis Malle modèle là un véritable univers, un nouveau Paris.
Un OFNI (Objet Filmique Non Identifié) qu'est ce film que nous a concocté Louis Malle. Il faut bien dire que le n'importe quoi règne sur cette oeuvre très très « original », mais le film est très beau visuellement et ne manque ni de charme ni de poésie. De plus, la distribution du film est haute en couleurs que ce soit pour les premiers rôles Philippe Noiret et Catherine Demongeot que pour les seconds dont se distinguent tout particulièrement Yvonne Clech et surtout Vittorio Caprioli. En bref, un film « très unique » dans l'histoire du septième art.
Adapté du roman éponyme de Raymond Queneau (paru en 1959), si Louis Malle séduit dans un premier temps (à savoir le premier quart d’heure), très vite, celui-ci fini par décevoir au point d’en devenir lassant. Sa comédie absurde est éreintante, du haut de ses 90 minutes, à trop vouloir en faire, Louis Malle fini par y réaliser une œuvre ingérable et indigeste, lorgnant vert le cartoon et le burlesque, si Catherine Demongeot s’avère attachante et amusante (dans le rôle de Zazie, à la fois adorable et au combien déstabilisante par tant de maturité), Philippe Noiret de son côté à le dont d’agacer sur la longueur.
Un très bon film de Louis Malle où se côtoie le génie d'acteur de Philippe Noiret et une réalisation burlesque. En effet, ce film est certainement un des meilleurs Louis Malle en terme de réalisation avec des successions de toutes sortes de plans, des trucages, des arrêts sur images, des accélérés... Zazie dans le métro est un régal pour les cinéphiles et aurait certainement fait beaucoup rire George Méliès. A cette réalisation s'ajoute également un dialogue des plus renversant. Les acteurs, notamment Philippe Noiret, insistent, haussent, baissent le ton, s'insultent, se querellent, et s'embrassent, comme au théâtre, à travers un Paris revisité et surréaliste. Le film fait honneur au livre et à la son auteur. Malheureusement, avec ses petits jeux, ses chamailleries, Zazie pourra vous lasser et la fin du film aura peut-être le don de vous décevoir mais dans l'ensemble le film est une grande réussite.
ps: spoiler: Le passage où Zazie est dans le métro est digne d'un Truffaut.
Au premier coup, ce film donne une impression de folie, qui même après 53 ans demeure encore. A force de regarder ce film on se rend vite compte du génie de Malle par les anecdotes aux maîtres du cinéma, par le jeux des figurants, des jeux de mots, des jeux de caméras et de la critique sur la modernité, cette angle de vue novateur sur Paris. Malle rend un film qu'on peut facilement qualifier d'EXPERIMENTAL, c'est surement à cause de cela que le film à fait un bide total en 1960. Cependant Chaplin a qualifié le film de chef d'oeuvre donc il faut voir et re-voir Zazie dans le métro sans modération !
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4,0
Publiée le 23 août 2013
De la comèdie, on en fit encore, et dans des directions très varièes telle "Zazie dans le mètro", film impertinent de Louis Malle que l'on peut considèrer comme à part dans l'oeuvre très riche du metteur en scène français! Si cette comèdie / burlesque reste malgrè ses apparences un film purement intellectuel, il se moque aussi en riant de "Hiroshima, mon amour" d'Alain Resnais, tout au moins dans une sèquence! Mais il faut beaucoup de culture cinèmatographique pour s'en apercevoir! Un peu moins dans la sèquence vertigineuse de la Tour Eiffel pour une visite inoubliable dans les entrailles du symbole de la capitale française qui rappelle une sèquence mèmorable de "The Lavender Hill Mob" de Charles Crichton avec Sir Alec Guinness! il faut voir Philippe Noiret et la petite Catherine Demongeot descendre les escaliers en colimaçon pour s'en laisser convaincre! Inventif et original, insolite et colorè, c'est une « folie parisienne » que l'on peut presque voir sans le son (à moins que vous ne vouliez entendre les mots orduriers de la turbulente Zazie), un hommage sincère aux grands Mack Sennett et W.C. Fields avec un nombre incalculable de scènes d'anthologies comme la folle course-poursuite entre Zazie et l'agent de police Trouscaillon / Vittorio Caprioli! Culte...
Certes, le roman de Queneau est très bien respecté et on sent que Louis Malle a voulu réaliser une oeuvre originale, folle, à l'instar du roman d'origine. On ne peut nier que ce dernier à un certain talent de réalisateur mais voilà, je n'ai pas accroché à l'univers de Zazie, j'ai déjà eu du mal avec le roman, et le film n'a fait que me donner le même avis sur l'oeuvre que je reconnais importante et originale pour l'époque mais que je n'apprécie pas plus que ça.
Par où commencer... Ce film est tellement fou et extravagant, il explose tellement dans tous les sens scénaristiquement et visuellement que j'ai du mal à trouver les mots pour le décrire. Je débuterai alors par quelques petites (et dispensables) reproches : oui «Zazie Dans Le Métro» a quelque peu vieilli, oui il est quelque peu inégal. Voilà c'est dit, et soulignons l'usage du mot « peu ». Car pour tout le reste il s'agit d'un film totalement jubilatoire, condensant tous les genres comiques : burlesque, satirique, absurde, jeux de mots, quiproquos,... de Charlie Chaplin à Tex Avery en passant évidemment par Raymond Queneau et son humour si particulier. Un exemple : dès le début Queneau se moque de nous puisque comme Zazie, nous ne verrons rien du métro ou si peu, malgré ce que laissait entendre le titre de l'oeuvre... L'irrévérence et la délicieuse absurdité du long métrage doivent bien entendu beaucoup à l'écrivain français. Mais Louis Malle apporte une touche supplémentaire en jouant littéralement avec l'image : faux raccords, répétitions, accélérés et ralentis, cadrages audacieux,... il s'amuse comme un petit fou et nous fait partager son enthousisme avec son aisance formelle cartoonesque. Il faut dire qu'il est aidé dans sa tâche par la petite Catherine Demongeot, irrésistible quand elle jure comme un charretier ou lorsqu'elle pose ses questions naïves (« il est homossessuel? »). Bref un film unique, vraiment déjanté et réjouissant, virtuose et insolent. Un régal! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Particulièrement original et créatif. Arrive à retranscrire l'esprit surréaliste et caustique du livre en adoptant un style cartoon truculant damns le vieux Paris en pleine contradictions: passé vichiste, avenir touristique, question de genre et sexuelles refoulées avec le fachisme qui guette derrière la modernité factice. La scène iconoclaste du restaurant a surement inspiré Playtime et La Party.
Malle essaye de reproduire le côté extravagant, imaginaire, fou de l'œuvre littéraire. Mais à force de vouloir faire de son film une "expérience" (se qui est le cas du livre). Malle tombe vite dans un humour lourd, ennuyeux avec des scènes qui ne servent qu'à donner un mal de crâne.
Une jolie et douce pantalonnade adapté du livre éponyme. Catherine Demongeot est délicieuse de malice et de filouterie. On prend plaisir à se balader dans Paris aux côtés de ce personnage décalé et si mignon.
Si on est, au début du film, réjouit par son côté délicieusement absurde et par une mise en scène rappelant l'humour du cinéma muet, les partis pris de Louis Malle deviennent vite lassants et certaines scènes tirées en longueur ennuient.
Adaptation du roman de Queneau agréable dont la verve est bien respectée. Dans un style enfantin et excentrique, le récit est vif et sans temps mort (effets accentués par des séquences en images accélérées). Des dialogues pittoresques ainsi que les personnages et les dernières minutes sont carrément burlesques.
Bon, j'aime bien le bouquin et c'est mon premier Louis Malle. Autant dire que je ne m'attaque pas à son meilleur film pour commencer. Bon c'est une comédie un brin lourdingue sur les bords parce que le film en fait trop et c'est son principal défaut : en soi, le film est fidèle, assez inventif et sympathique pour ceux qui aiment les cartoons, mais trop c'est trop, Malle ne peut s'empêcher de faire durer les poursuites ou les batailles de bouffe pendant trois plombes ce qui est vite lassant. Après les acteurs sont pas mal, Noiret est amusant et la petite assez conforme à l'idée qu'on peut se faire d'une petite peste insupportable, même si pour le coup c'est plutôt la surenchère qui peut agacer. Heureusement il arrive à créer un univers visuel assez développé, assez loufoque et ma foi assez plaisant. C'est un film sympa, pas très subtile, ne vous attendez pas à rire à coeur joie mais à sourire agréablement. Un film mineur quand même.
Louis Malle se fait visiblement plaisir avec cette oeuvre burlesque et totalement décalée, regard caustique sur le monde des adultes vu à travers les yeux d'une enfant espiègle interprétée avec une belle énergie par la toute jeune Catherine Demongeot.