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Charlotte28
123 abonnés
1 999 critiques
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3,0
Publiée le 21 mai 2022
Amusante, dotée de dialogues enlevés, s'appuyant sur des références cinéphiles et les codes génériques, cette comédie pâtit du personnage masculin bien peu attirant...dommage pour une romance!
4 539 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 3 juillet 2021
Jim (Cassavetes) et Moskowitz étaient selon moi trop impulsifs et physiques envers Rowlands qu'il était surprenant et difficile d'imaginer qu'elle n'ait pas appelé la police pour l'un d'entre eux ce qui enlève toute crédibilité a ce film. Elle connaissait Jim depuis un certain temps et affirmait l'aimer mais en fait elle le connaissait à peine. Même si les vêtements et les dialogues sont dépassés ce n'est pas la raison pour laquelle ce film n'a pas bien vieilli. À l'époque où il a été réalisé tous les films indépendants étaient censés avoir cette qualité brute à petit budget et cela semblait être une vertu. Ce film semble tout simplement bon marché daté et amateur dans tous les aspects techniques mais surtout dans son écriture où des bouts perdus d'histoires traînent partout. Minnie et Moskowitz n'est pas vraiment un film unique mais plutôt une série de scènes horribles ou de sketches qui ne se raccordent jamais tout à fait et ne donne rien de cohérent. Si le film avait trainé un peu plus dans la romance il aurait pu être quelque chose de meilleur. Mais en l'état il s'agit simplement d'un échec déconcertant...
Cette histoire d'amour entre Minnie, très belle femme, raffinée, cultivée, classe avec grosses lunettes de soleil et Seymour Moskowitz, beatnik, employé de parkings et adepte de snacks bars, a de quoi interpellé. Rien ne les rassemble, tout les oppose. Seul leurs goûts pour le cinéma et surtout Humphrey Bogart est un point commun. On suivra, tout au long du film, cette discordance entre un homme et une femme n'appartenant pas à la même classe sociale. Moskowitz est impétueux, colérique mais aussi entier, profondément amoureux comme il ne l'a jamais été auparavant. Minnie, suite à des déceptions amoureuses, est réticente, hésitante mais a en même temps envie de céder à la tentation de cet amour. Une oeuvre très subtil, sur le déterminisme et l'appartenance à un classe sociale, sur l'amour, sur la complexité des sentiments amoureux. Le tout décrit avec acuité et subtilité.
Film au réalisme saisissant grâce à une mise en scène et une histoire simples mais profondes. Gena Rowlands est sublime et une fois de plus admirablement filmée par Cassavetes.
Un beatnik vieillissant et gardien de parking rencontre une blonde sophistiquée travaillant au Muséum. Tout les sépare, sauf leur solitude et leur maladresse. Alors, ils finiront par s'aimer. Bon, on est chez Cassavetes, donc ce n'est pas un long fleuve tranquille. On discute beaucoup dans les bars et les restaurants. On se met en colère pour un oui ou pour un non. On s'embrasse puis on se tabasse. Eprouvant ! En fin de compte, Gena Rowlands n'y est pas pour rien, le film a un certain charme buriné. A condition d'accepter que l'amour et la rage soient deux sentiments voisins.
Ce film est un incontournable de Cassavetes, les acteurs y sont grandioses! Le thème traîte de la folie de l'être... amoureux...Perdu, douteux, le désir s'effleure, la tendresse se dévoile, la violence sort... Toutes les facettes de l'être se fondent et se confondent... A revoir ou à découvrir absolument!
C'est l'un des films les moins connus de John Cassavetes. Et c'est dommage parce que non seulement il est formidable mais en plus c'est son œuvre la plus optimiste, la plus solaire, c'est la porte d'entrée idéale à la filmographie d'un cinéaste passionnant et unique. Car c'est du Cassavetes grand teint, du qui vous reste imprimé dans l'âme toute une vie de cinéphile, du qui vous bouleverse, vous fait rire et vous émeut à en pleurer de bonheur…
Certes il semble ici difficile de parler du meilleur film de John Cassavetes, mais tout de même personne n'osera nier la beauté éclatante de ce film et ses questions moments de vérité qui nous révélent à nous même. Particulièrement anti culturel avec l'allure dépravée d'un Seymour Cassel excellent, le cinéma jazz de Cassavetes fait son effet et nous emporte. Mention spéciale à la scène du mariage : certainement l'une des plus belles de toute l'histoire du cinéma.
Entre Husbands et Une femme sous influence, John Cassavetes tourne ce Minnie et Moskowitz que l’on considère généralement comme un film mineur. Considération qui ne tient pas une seconde pour peu qu’on se donne la peine de le regarder ! C’est l’histoire d’une histoire d’amour, improbable peut-être, dérangeante à coup sûr, entre deux êtres que rien ne prédestinait à se lier et qui vont trouver ensemble leur voie vers un monde meilleur. Gena Rowlands est sublime, comme toujours depuis cinquante ans bientôt, L’auteur, dans un trait d’humour dont il est coutumier, se donne un petit rôle qui n’est certes pas un beau rôle et Seymour Cassel est énorme dans son personnage de paumé qui s’accroche à sa femme idéale comme un poulpe à son rocher. Cassavetes, comme toujours, filme les visages avec un art incomparable, sculptant la lumière et les courbes, rendant chaque détail important par la grâce de son style unique, fait de son génie propre et de sa culture immense du cinéma et des arts en général qui en font un auteur puissant et original, l’un des plus fascinants de l’histoire du cinéma.
Un film profondément humain! Une comédie romantique pour une fois réaliste où un homme et une femme que tout oppose vont finir par succomber l'un à l'autre et cela malgré l'incompréhension de leurs parents!!! Une magnifique histoire originale au cinéma mais commune a tout mortel! Elle touchera tout le monde...
C'est probablement l'oeuvre la plus accessible de John Cassavettes,et c'est un point d'entrée idéal dans son univers auteuriste néo-réaliste.Comme toujours chez lui,la narration est très lâche,ce qui est déconcertant."Minnie et Moskowitz" revendique son tempérament libertaire,et dégage une chaleur peu commune en contant une histoire d'amour anticonformiste entre deux êtres enfermés dans leur solitude et leur maladresse.Ils n'ont rien à faire ensemble,si ce n'est se fier l'un à l'autre pour survivre.Ils apprendront à tomber le masque(lui,ses bacchantes,elle,ses lunettes de soleil géantes)et à faire fi des conventions et des préjugés sociaux.Ce qui était un comportement très culotté en 1971.Seymour Cassel dégage une énorme tendresse,derrière son apparence de beatnik un peu fou,imprévisible,généreux.Il est hors de la société,mais il s'accrochera à cet amour qui lui tombe dessus.Quant à Gena Rowlands,elle est d'une beauté sophistiquée et d'une élégance folle.Chacun de ses sentiments contradictoires se ressent à l'écran.Son jeu représente la perfection absolue.Cassavettes se laisse aller à l'optimisme,et de nombreuses scènes font sourire par leur caractère extravagant.Original.
Un John Cassavetes qui se veut un plus léger qu'à son habitude pour cette histoire qui ne manque pas pour autant de hauteur. L'ensemble est parfois un peu trop bavard donc pas sans une certaine lourdeur qui fait parfois un peu décrocher. Il n'empêche que l'ensemble est loin de manquer grâce aux interprétations parfaites de Seymour Cassel et de Gena Rowlands qui arrive à nous faire croire que leurs deux personnages qu'a-priori tout oppose sont faits pour être ensemble et qu'ils ont beaucoup plus de points communs qu'on aurait pu le croire. Pas un grand film du réalisateur mais une oeuvre attachante, comme pour ses deux personnages principaux, tout de même.
Minnie et Moskowitz, oeuvre un peu étrange dans le parcours de Cassavetes, dresse, hélas, un portrait par trop idyllique de ce que l'amour doit être : sans concession et sans préjugé des classes sociales. Hélas, le monde de ce film ressemble étrangement à celui que dénigre Minnie avec son amie : un univers romantique et faussé que portent les studios hollywoodiens. Impossible de croire une seconde à cet amour décalé entre deux êtres qui n'ont rien à faire ensemble. Tout les sépare, mais Cassavetes s'entête à vouloir les réunir. L'intention est bonne, mais peu crédible. Reste la fougue du scénario, l'intelligence des dialogues, les coups de projecteur lancés sur notre société... Assez pour faire un très grand film ? Difficile à croire.