L'un des meilleurs Coen , un film d'excellent niveau qui mélange avec habilité satire envers l'univers Hollywoodien, drame , humour noir a la maniere des Coen avec une bonne dose d'étrangeté et de loufoquerie.
Un excellent Coen (probablement mon préféré) car il se déroule dans le monde du cinéma commercial pure et dure, et raconte les déboires d'un artiste , écrivain sincére dans son art qui se retrouve plongé au sommet de sa gloire par le théatre . Une piece de théatre lui offre la gloire et le propulse a Hollywood. Il se retrouve engagé par un studio de cinéma "Capitol Pictures" (encore une note de l'humour noir des Coen ) pour lequel cet écrivain Barton Fink devra écrire un scénario pour un film de catch. Barton Fink se retrouvera alors coincé par le bloquage de la page blanche et l'atmosphère angoissante de l'hotel miteux dans lequel il réside , mais c'est sans compter l'aide d'un mystérieux voisin .
Je pense que ce film est avant tout un film coup-de-poing envers Hollywood qui a toujours privilégié les films grand public bien sûr mais souvent dans bien des cas ,des films sans un esprit très recherché. Ce film est une satire violente contre cet univers (chose logique venant des Coen qui sont des maîtres du cinéma indépendant) . Un univers ou l'esprit créatif est étouffé par le capitalisme et la productivité typiquement américaine. Cela est bien représenté par la confrontation entre Barton Fink joué remarquablement par John Turturro qui se donne coprs et âme dans son personnage et le patron du studio , Lipnik (Michael Lerner), un personnage brutal aussi délirant qu'enthousiaste qui semble être a chaque fois sur le point d'exploser.
Un bon casting pour des personnages forts et bien intérprétés , le prix d'interpréation a cannes est revenu a Turturro mais cependant , mon personnage préféré dans ce film est surtout celui de Charlie Meadows (John Goodman) , un personnage super sympathique ,gaillard bon vivant et bon ami confident qui garde cependant une part de mystère. C'est vrai que l'acteur a la physionomie pour jouer ce genre de rôle . Mais sa va au dela de ça malgré tout , Goodman nous livre ici l'une de ses meilleurs interprétations . Lui et Turturro forme un excellent duo dans ce film ,c'est peut être même la force du film et aussi le sujet a bon nombres d'interprétations. Des interprétations au niveau de l'intrigue , on peut en trouver pas mal mais je pense qu'elles surtout dans un niveau satirique et , sans doute , en y glissant des références telles que la légende de Faust . En effet , Barton Fink vend son âme a Hollywood comme il vendrait son âme au diable , en quête d'encore plus de gloire il tombe dans le désespoir. Ca peut être parfaitement représentée avec la premiere scène de l'hotel , ou en signant le registre ,il s'engage a rester à Los Angeles pour Hollywood. L'hotel peut etre comparable alors à l'antichambre de l'enfer , à l'enfer même dans lequel l'écrivain se retrouve plongé , enfer souligné par les dialogues, par le papier peint qui se décolle du mur , l'aspect zombie ou miteux des employés qui semble fairent partie du décor de l'hôtel. (Steve Buscemi , toujours aussi génial même dans des petits rôles )Les plans de caméras tentent a rendre cet univers également angoissant .
Bref Barton Fink est un chef d'oeuvre sous divers aspects, a voir plus d'une fois pour savourer l'histoire.