Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 20 décembre 2007
Cet incroyable film est un surprenant labyrinthe dans lequel on se perd avec délice. En racontant l'histoire de ce scénariste exigeant obligé de se vendre au plus offrant pour survivre, les Coen signent un film sur l'aliénation et la difficulté du processus créatif. John Turturro est magistral en écrivain maudit. Il porte "Barton Fink" vers les plus hauts sommets. Le film devient alors une de ces rares oeuvres capables de parler de cinéma avec une incroyable humilité et un véritable amour. Même les personnages des producteurs avides gardent une véritable tendresse et au milieu de tout cet univers, Barton tente désespéremment de se battre pour que vive une autre idée, une autre façon de faire. Finalement, c'est eux-mêmes que les frères mettent en scène, tant ils représentent aujourd'hui cette impertinence fière de faire des films comme personne, pour ceux qui veulent les voir mais avant tout pour offrir une autre vision que celle proposée dans les courants mainstream. Tim Burton fera aussi bien avec "Ed Wood".
Barton Fink fut en 1991 une consécration pour les frères Coen. A la fois satire hollywoodienne et vision dépressive de l'acte de création, cette comédie noire est drôle, mais aussi inquiétante et troublante. Qui aurait pu croire qu'en filmant des papiers peints ( et sans accompagnement musical ) les frères Coen réussiraient à installer le malaise chez le spectateur ? L'interprétation est magistrale, surtout John Turturro qui respire l'anxiété de manière communicative... et le grand John Goodman ( que j'avais adoré dans The Big Lebowski, dans un registre plus attachant ). Palme d'Or au festival de Cannes en 1991, Barton Fink est à voir absolument par les amoureux du Cinéma. Un poème inspiré sur la panne d'inspiration, une chansonnette sérieuse, aux résonnances apocalyptiques sur les démons intérieurs de l'âme humaine... Avec Barton Fink, les frères Coen s'affirment comme deux grands auteurs inclassables, défiant les pièges du cinéma dit " classique " ( musique envahissante, mise en scène convenue, etc...) en proposant un cinéma atypique. L'ensemble demeure plutôt génial...
Turturro et Goodman sont comme d'habitude géniaux mais l'intrigue est assez ennuyeuse pendant la premiere heure pour une fin à la Lynch en complet décalage avec le reste du film et pour le moins déroutante. 4 étoiles pour un insomniaque en somme.
Cette critique du système hollywoodien est un superbe drame psychologique à travers sont traités de manière très originale, voir abstraite, les thèmes du traumatisme de la page blanche, de l'amour coupable, de l'amitié intéressée, de la mort et de la création. Ce film est à la fois une tragédie d'un pur onirisme et une comédie farfelue. Chaque peut trouver, ou non, une signification symbolique au cœur de ses multiples lignes de lecture. Parmi celles-ci une des plus splendides estla vision de l'hôtel comme étant une métaphore de la psyché de Fink, faisant du voisin psychopathe son coté violent refoulé, du papier peint qui se décolle son angoisse et du tableau son fantasme de la femme sur la plage qu'il rencontre enfin à la fin.
En 1991, "Barton Fink" remporte la palme d'or et impose par la même occasion définitivement les frères Coen dans le paysage cinématographique cannois et plus généralement mondial. Beaucoup de cynisme et un talent exceptionnel pour la mise en scène sont leur marque de fabrique et "Barton Fink" ne déroge pas à la règle. Critique du cinéma mais aussi réfléxion sur la vie d'un auteur débarquant à Hollywood, le film des Coen ne manque pas d'intêret. John Turturro incarne à merveille le scénariste torturé et John Goodman, son voisin étrange, se révèle bluffant. Outre les producteurs crapuleux et les scénaristes alcoolos, le film se distingue véritablement lors des conversations entre Fink et son voisin. Délaissant totalement leur intrigue, les frères Coen se concentre sur les personnalités très différentes des deux hommes et offrent des scènes exceptionnelles entre deux personnages que tout opposent. Se terminant sur une séquence apocalyptique, la relation entre les deux hommes intrigue et dérange. Décors entre cauchemar et rêve (l'hôtel poisseux s'opposant au cadre idyllique d'une plage ensoleillée) et personnages singuliers et tourmentés, "Barton Fink" est sans doute l'une des oeuvres les plus profondes et les plus sincères des frères Coen qui réalise une parabole du cinéma d'auteur tout en oubliant pas d'éborgner sévèrement un certain système.
Comme souvent avec les frères Cohen un scénario original une atmosphère pesante et des acteur géniaux .Un auteur qui peine à trouver l'inspiration dans une chambre d'hôtel croise un voyageur de commerce tueur en série . ambiance . rencontre Goodman Turturo . Un vrai plaisir .
Palme d'or à Cannes en 1991, "Barton Fink" des frères Coen est aujourd'hui un film reconnu souvent cité en référence. Après sa vision, mon avis est partagé... Je ne suis pas spécialement un adepte de ce duo de cinéastes même si j'apprécie beaucoup certains de leur délires et c'est donc sans à priori que je me suis lancé (comprenez, pas de réel enthousiasme ni de rejet avant que cela n'ait commencé) dans cette folle histoire d'un scénariste new-yorkais de génie se lançant à Hollywood. Seulement, il est frêle, timide, paumé et surtout énormément rêveur. Son manque de repères contribue à densifier une oeuvre qui parvient dès lors à délaisser l'action au profit des personnages et ce, à bon escient dans la mesure où chaque caractère a ses spécificités qu'il est bon d'explorer. Le seul point commun entre tous est qu'ils sont déjantés, atypiques tout du moins. Ainsi s'organise une mise en scène refermée dans son univers mais ne tombant jamais dans le piège de l'auto-satisfaction car les réalisateurs ont bien compris que le simple décalage ne ferait pas tout. "Je suis un créateur" martèle Turturro. Les frères Coen également. Pourrait-on y voir une sorte d'alter-ego ? Très certainement mais avec ironie et recul grâce à un humour bien barré offrant plusieurs bonnes séquences. La provocation est là sans occuper le devant de la scène mais l'impression qui ressort de "Barton Fink" est qu'il s'agit d'un film bien équilibré en plus d'être agréable. C'est déjà pas si mal et ce n'est pas l'excellente prestation des acteurs qui changera la donne. Certes, les clichés sont légions et la redondance de ces derniers à tendance à agacer. Le trait est parfois trop grossi, l'attaque d'Hollywood ne va pas chercher plus loin que le déjà-dit, l'intrigue est prévisible... Les défauts ne manquent pas mais peu importe : "Barton Fink" a du charme et sa conclusion est magnifique. On saura s'en contenter.
3 fois primé à Cannes en 1991, "Barton Fink" se révèle être un véritable électochoc, un film linéaire à l'intrigue folle et au tempéramment imprévisible... Une véritable plongée dans un univers infernal auquel il est impossible de revenir insensible, notamment grâce à la mise en scène ingénieuse accompagné d'une photographie à la fois sale et claire (à l'image du film), et surtout grâce aux prestations des deux John, Turturro et Goodman, qui démontrent qu'ils peuvent être à la fois sympathiques et inquiétants.
Tout simplement MAGISTRAL ! Ceci, n'est pas un film, c'est une porte que l'on franchie vers un autre monde, un monde symbolisé par l'incroyable talent des frère Coen, en matière de réalisation et scénario. Mais les frère Coen ne sont pas gourement, et nous devons aussi cette oeuvre, au jeu des acteurs, à la musique ( simple, mais attirante ) et aux décores. Il n'y a pas un seul, je dit bien "un seul" point négatif dans ce film.
J'écris ce commentaire à froid et n'ai vu le film qu'une fois, cependant,j'ai le souvenir d'avoir passé un très bon momment en le regardant. Je ne sais pas si les réalisateurs se sont inspirés de l'oeuvre de "Kafka" mais j'ai ressenti la mise en image de celle-ci (plus que dans Das Shloss de Haneke). Dans ce film reigne une ambiance onirique: la poursuite d'un but obscure que l'on arrive jamais à atteindre, relatif au niveau du réel, selon moi(surment pas uniquement mais je ne me suis pas documenté sur le sujet), a l'incompréhension de l'environnement qui nous entour tant social que cosmique. Le héros est incompris et il patoge pendant tout le film, rencontrant des personnages qui nous paraissent incencées: image exacerbée des "gens de tout les jours". J'ai été surpris et un peu décu qu'il parvienne à terminer son scénario, ce qui a d'ailleurs contrecaré mon interprétation. J'ai également eu du mal à comprendre le dernier tiers du film d'ailleurs je ne m'en souviens plus très bien. Par contre, deux scènes m'ont particulièrement touchées: lorsqu'il fait l'amour à la femme de l'écrivain imposteur et que la caméra fait un travelling vers le trou du robinet, mais surtout, lorsqu'en se réveillant aux côtés de celle-ci, il tue un moustique dont le sang répendu se transforme étrangement en une blessure mortelle pour la femme (très bonne exploitation de la "magie" du cinéma). Je pense que le message global du film est que la réalité est si peu compréhensible ou palpable qu'on peut a peine la juger plus rationelle que le rêve. PS: je note aussi la présence d'une dénonciation des détracteurs du cinéma (hollywood bien sur) assez marrante mais qui n'a rien d'innovante. J'ai même eu l'impression d'un flash back de "Pierrot le fou" lorsque le producteur explique sa vision du cinéma (Love, Hate ... in one word EMOTION(ca c'est dans Pierrot)). Mais bon, on peut prendre ça comme un clin d'oeuil plus que comme un plagia.
Le film ne m'a pas vraiment touché si ce n' est la peformance des acteurs(dont john turturro bien sur!!!).Je vais etre dur mais je ne lui trouve aucun n' intéret.J' en viens a me demander comment les personnes peuvent lui attribuer le titre de chef d'oeuvre et comment a-t-il pu avoir une palme d'or.D'un coté je me di alors "suis je passé a coté de quelque chose?" et de l'autre coté "je trouve ce film nul" ce que je pense vraiment en toute subjectivité ;-)
Quelle claque! Ce film m'a impressionné. L'angoisse de la création, la solitude, la différence de classes etc sont évoqués dans cet univers à la fois poétique et cauchemardesque, loufoque et totalement inquiétant. Le duo d'acteurs est splendide. Palme d'or largement méritée pour ce film "kafkaien". Bravo aux frères Coen (c'est bien les mêmes qui ont fait Ladykillers !?!)